Tiozzo, ruiné, assigne le barreau de Nice
Boxe vendredi, 6 mai 2005. 13:26 vendredi, 13 déc. 2024. 22:41
NICE (AFP) - L'ancien champion du monde de boxe Christophe Tiozzo, ruiné par un avocat niçois, a assigné le barreau de Nice pour défaut de surveillance de cet avocat qui jouait les hommes d'affaires, a-t-on appris lundi auprès de son avocat actuel et du bâtonnier de Nice Me Jacques Randon.
Me Henri Juramy qui défend les intérêts du boxeur, a indiqué à l'AFP avoir assigné vendredi le barreau de Nice "dont le rôle est par définition d'empêcher les dérives des avocats", "car il n'a pas suffisamment surveillé Me Pierre Camy".
L'ancien boxeur lyonnais, âgé de 41 ans, aujourd'hui ruiné et au chômage, avait obtenu que Me Camy soit condamné par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à lui rembourser les gains qu'il lui avait confiés et qu'il avait perdus dans un mauvais placement.
Mais la cour avait écarté en janvier 2004 la responsabilité de la compagnie d'assurance de Me Camy, les Mutuelles du Mans, au motif qu'elle ne pouvait couvrir un client "ayant outrepassé ses fonctions d'avocat", selon Nice-Matin, qui révèle l'affaire.
Ce jugment est actuellement devant la Cour de casssation, qui doit déterminer si Me Camy est effectivement sorti de ses attributions d'avocat.
"Notre responsabilité n'est pas engagée", a déclaré à l'AFP le bâtonnier de Nice Jacques Randon.
"Me Camy nous a toujours dit qu'il n'avait fait que se renseigner sur une entreprises dans laquelle son client souhaitait investir, il ne lui a pas proposé de placement", a-t-il souligné, tout en admettant que le rôle de "conseil en matière financière a tendance à se développer dans la profession".
L'ancien champion avait confié en 1992 la gestion de sa fortune, alors estimée à quelque 10 millions de francs (2,42 millions de dollars canadiens), à un avocat parisien. Un an plus tard, alors que ses avoirs étaient censés prospérer, le boxeur s'était aperçu qu'ils avaient fondu presque de moitié.
Il avait alors décidé de confier à Me Camy le reste de sa fortune - soit 5,7 MF (1.2 million de dollars canadiens) - qu'il avait placé dans une société suisse, Norit SA. Le placement s'était avéré désastreux et le patron de la société, en faillite, a été condamné en 2002 pour escroquerie à cinq ans de prison par la justice genevoise.
Me Henri Juramy qui défend les intérêts du boxeur, a indiqué à l'AFP avoir assigné vendredi le barreau de Nice "dont le rôle est par définition d'empêcher les dérives des avocats", "car il n'a pas suffisamment surveillé Me Pierre Camy".
L'ancien boxeur lyonnais, âgé de 41 ans, aujourd'hui ruiné et au chômage, avait obtenu que Me Camy soit condamné par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à lui rembourser les gains qu'il lui avait confiés et qu'il avait perdus dans un mauvais placement.
Mais la cour avait écarté en janvier 2004 la responsabilité de la compagnie d'assurance de Me Camy, les Mutuelles du Mans, au motif qu'elle ne pouvait couvrir un client "ayant outrepassé ses fonctions d'avocat", selon Nice-Matin, qui révèle l'affaire.
Ce jugment est actuellement devant la Cour de casssation, qui doit déterminer si Me Camy est effectivement sorti de ses attributions d'avocat.
"Notre responsabilité n'est pas engagée", a déclaré à l'AFP le bâtonnier de Nice Jacques Randon.
"Me Camy nous a toujours dit qu'il n'avait fait que se renseigner sur une entreprises dans laquelle son client souhaitait investir, il ne lui a pas proposé de placement", a-t-il souligné, tout en admettant que le rôle de "conseil en matière financière a tendance à se développer dans la profession".
L'ancien champion avait confié en 1992 la gestion de sa fortune, alors estimée à quelque 10 millions de francs (2,42 millions de dollars canadiens), à un avocat parisien. Un an plus tard, alors que ses avoirs étaient censés prospérer, le boxeur s'était aperçu qu'ils avaient fondu presque de moitié.
Il avait alors décidé de confier à Me Camy le reste de sa fortune - soit 5,7 MF (1.2 million de dollars canadiens) - qu'il avait placé dans une société suisse, Norit SA. Le placement s'était avéré désastreux et le patron de la société, en faillite, a été condamné en 2002 pour escroquerie à cinq ans de prison par la justice genevoise.