Trinidad-Wright: l'ombre et la lumière
Boxe jeudi, 12 mai 2005. 11:10 jeudi, 12 déc. 2024. 10:49
LAS VEGAS (AFP) - Le combat de boxe opposant chez les moyens le Portoricain Felix Trinidad à l'Américain Ronald Wright samedi à Las Vegas présente deux trajectoires différentes, entre Trinidad continuellement sous les projecteurs et Wright toujours dans l'ombre.
La boxe est ainsi faite que le talent ne suffit pas toujours pour être en haut de l'affiche: être grand et hâbleur, être bon acteur ou encore jouer les méchants en dehors des rings, voire les trois à la fois, procurent souvent une bonne cote auprès de l'opinion.
Trinidad fait partie de ces "stars", de ceux qui ont toujours su séduire le public et les médias.
Et puis il y a en a d'autres qui ont parfois autant de talents, mais qui font leur carrière dans l'ombre de ces "stars". Wright est de ceux-là !
A 33 ans, Wright a pourtant roulé sa bosse depuis ses débuts, avec des combats en Angleterre, en France, en Allemagne, au Luxembourg, en Argentine ou en Afrique du sud. Mais rien n'y fait, il reste inconnu du grand public, malgré un palmarès sans défaite depuis plus de cinq ans.
"Les chaînes de télévision montrent certains boxeurs. Les fans de base les connaissent. Je voudrais juste que le monde sache qui est +Winky+ Wright", explique le Floridien qui compte 48 victoires en 51 combats depuis ses débuts en 1990.
Boxeur de transition contre valeur sûre
Tandis que Trinidad s'illustrait rapidement chez les mi-myens, puis les super-mi-moyens, face à des vedettes comme les Américains Oscar de la Hoya et Fernando Vargas, Wright était contraint de grimper la hiérarchie marche par marche, passant même quelque temps en France auprès des frères Acariès.
Et même lorsqu'il se retrouva aspirant N.1, les "stars" trouvèrent encore le moyen de l'éviter.
Finalement en 2001, il tenait son titre (IBF des super-mi-moyens, sa catégorie de prédilection avant le combat de samedi, ndlr) grâce à Trinidad qui abandonnait sa couronne pour conquérir le titre WBA des moyens. Mais cela ne suffisait toujours pas à attirer les meilleurs.
Pendant trois ans, Wright croisait la route de bons boxeurs mais aucun capable de lui apporter la reconnaissance, le crédit et donc les bourses d'un Trinidad, pourtant battu par l'Américain Bernard Hopkins en septembre 2001.
Le premier "nom" qu'il a rencontré le regrette certainement encore: Shane Mosley, battu deux fois en 2004.
Mais l'étiquette de boxeur de transition, c'est-à-dire un adversaire qui aide à préparer un combat plus important, semble coller à la peau de Wright. Ainsi Trinidad, véritable valeur sûre à 33 ans en dépit de deux années de retraite, affronte Wright avec l'objectif avoué de préparer sa revanche face à Bernard Hopkins en janvier prochain.
Mais que la "star" se méfie. Samedi, Wright, qui a abandonné ses couronnes des super-welters pour saisir sa chance dans ce combat éliminatoire pour le titre WBC des moyens, pourrait passer sous la lumière et renvoyer Trinidad dans l'ombre.
La boxe est ainsi faite que le talent ne suffit pas toujours pour être en haut de l'affiche: être grand et hâbleur, être bon acteur ou encore jouer les méchants en dehors des rings, voire les trois à la fois, procurent souvent une bonne cote auprès de l'opinion.
Trinidad fait partie de ces "stars", de ceux qui ont toujours su séduire le public et les médias.
Et puis il y a en a d'autres qui ont parfois autant de talents, mais qui font leur carrière dans l'ombre de ces "stars". Wright est de ceux-là !
A 33 ans, Wright a pourtant roulé sa bosse depuis ses débuts, avec des combats en Angleterre, en France, en Allemagne, au Luxembourg, en Argentine ou en Afrique du sud. Mais rien n'y fait, il reste inconnu du grand public, malgré un palmarès sans défaite depuis plus de cinq ans.
"Les chaînes de télévision montrent certains boxeurs. Les fans de base les connaissent. Je voudrais juste que le monde sache qui est +Winky+ Wright", explique le Floridien qui compte 48 victoires en 51 combats depuis ses débuts en 1990.
Boxeur de transition contre valeur sûre
Tandis que Trinidad s'illustrait rapidement chez les mi-myens, puis les super-mi-moyens, face à des vedettes comme les Américains Oscar de la Hoya et Fernando Vargas, Wright était contraint de grimper la hiérarchie marche par marche, passant même quelque temps en France auprès des frères Acariès.
Et même lorsqu'il se retrouva aspirant N.1, les "stars" trouvèrent encore le moyen de l'éviter.
Finalement en 2001, il tenait son titre (IBF des super-mi-moyens, sa catégorie de prédilection avant le combat de samedi, ndlr) grâce à Trinidad qui abandonnait sa couronne pour conquérir le titre WBA des moyens. Mais cela ne suffisait toujours pas à attirer les meilleurs.
Pendant trois ans, Wright croisait la route de bons boxeurs mais aucun capable de lui apporter la reconnaissance, le crédit et donc les bourses d'un Trinidad, pourtant battu par l'Américain Bernard Hopkins en septembre 2001.
Le premier "nom" qu'il a rencontré le regrette certainement encore: Shane Mosley, battu deux fois en 2004.
Mais l'étiquette de boxeur de transition, c'est-à-dire un adversaire qui aide à préparer un combat plus important, semble coller à la peau de Wright. Ainsi Trinidad, véritable valeur sûre à 33 ans en dépit de deux années de retraite, affronte Wright avec l'objectif avoué de préparer sa revanche face à Bernard Hopkins en janvier prochain.
Mais que la "star" se méfie. Samedi, Wright, qui a abandonné ses couronnes des super-welters pour saisir sa chance dans ce combat éliminatoire pour le titre WBC des moyens, pourrait passer sous la lumière et renvoyer Trinidad dans l'ombre.