La route d’Yves Ulysse aux Championnats du monde de boxe s’est arrêtée en huitième de finale de la catégorie des moins de 64 kg lundi, à Almaty, au Kazakhstan.

Le Montréalais a cependant livré toute une bataille à son adversaire, l’Indien Manoj Kumar, sixième tête de série et quart-de-finaliste aux mondiaux de 2011 en Azerbaïdjan, qui l’a finalement emporté 2-1.

Les trois juges dont les notes ont été retenues ont placé Ulysse gagnant du premier round et un sur trois l’a déclaré vainqueur du deuxième engagement. Malheureusement pour lui, Kumar a obtenu la faveur des trois arbitres au troisième et dernier échange pour s’imposer 28-29, 29-28 et 29-28.

« Ça aurait pu aller d’un côté comme de l’autre. Ç’a été un très bon combat, vraiment serré », a souligné l’entraîneur de l’équipe canadienne au Kazakhstan, Daniel Trépanier.

Le principal intéressé était bien d’accord. « C’était pile ou face. Je suis satisfait parce que ça montre qu’il ne me manque pas grand-chose pour faire partie de l’élite mondiale de ma catégorie. »

Le positionnement des boxeurs a fait la différence selon le Québécois. « Le centre du ring, il l’avait plus que moi. J’ai été trop passif. Je voulais influencer les juges en plaçant bien mes coups. »

« Lui, il l’a joué opportuniste. Il lançait des coups, tout le temps », a ajouté Ulyssse, déplorant les coups de coude, de genou et derrière la tête qu’il a reçus.

« C’était très cochon, ça brassait. C’était donnant donnant. Nous ne nous respections pas beaucoup. Il était le favori et moi le négligé. »

Néanmoins, l’athlète du quartier Saint-Michel est content de ses combats, lui qui en était à ses deuxièmes Championnats du monde. « J’ai battu un Olympien, puis un champion des Séries mondiales et j’ai offert une solide opposition à un autre Olympien et champion des Jeux du Commonwealth. »

Rappelons qu’Ulysse a triomphé 3-0 contre l’Égyptien Mohamed Eslam et le Mexicain Juan Romero, avant de s’incliner face à Kumar, médaillé d’or des Jeux du Commonwealth de Delhi, en Inde, en 2010.

« Je peux montrer ma fiche, montrer ce que j’ai fait maintenant, a fièrement lancé le pugiliste de 25 ans. Une chose est certaine, vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi. »