Jean Pascal sera confronté vendredi au Centre Bell à un des plus grands défis de sa jeune carrière. Celui de défendre son titre de champion du monde.

Et la tâche est deux fois plus lourde puisqu'il s'agira d'une défense obligatoire.

Silvio Branco a acquis le titre d'aspirant obligatoire au titre WBC des mi-lourds il y a plus d'un an, mais en raison de divers problèmes, il n'a pu affronter le champion de l'époque, Adrian Diaconu.

En détrônant Diaconu en juin dernier, Pascal a donc hérité de la tâche d'accorder immédiatement à Branco ce qu'il a mérité: une chance de devenir champion du monde pour la troisième fois.

Pascal n'a donc pas eu le temps de monnayer sa ceinture en affrontant des adversaires de son choix, plus populaires dans un combat optionnel.

«Quand on se bat dans un combat optionnel, on choisit en fonction des habiletés des deux boxeurs et des capacités de vente », a déclaré Yvon Michel. Mais dans un obligatoire, on met tout sur la table contre quelqu'un que quelqu'un d'autre a choisi.»

Rares sont les boxeurs québécois qui ont réussi à défendre leur titre lors de défenses obligatoires. Rappelons-nous seulement des Éric Lucas, Joachim Alcine, Otis Grant et Leonard Dorin.

«Les deux qui ont réussi, c'est Arturo Gatti contre Rafael et Lucian Bute qui a gagné dans les circonstances que vous connaissez face à Librado Andrade», poursuit Michel.

Jean Pascal a une façon bien à lui d'expliquer le si faible pourcentage de victoires québécoises en défenses obligatoires.

«C'est qu'il n'y a jamais eu de Jean Pascal avant », tranche le boxeur québécois. Je suis le premier Jean Pascal. Je suis ici pour faire ma marque. Et je compte gagner mon combat de vendredi avec éclat pour m'établir comme un vrai champion du monde.»

La plupart des observateurs et des preneurs aux livres croient que Pascal devrait l'emporter. Malgré tout, son prochain adversaire lui sera également imposé. Il s'agirait d'Adrian Diaconu, à qui Pascal doit accorder un combat revanche.

D'après un reportage de Jean-Luc Legendre