Steve Claggett promet « d'arracher la tête » d'Yves Ulysse fils vendredi soir au MTelus
Boxe mercredi, 25 oct. 2017. 14:58 mercredi, 11 déc. 2024. 23:47MONTRÉAL – Après sa victoire sur Ricky Sismundo en juin, Yves Ulysse fils aurait pu profiter d’un été de congé bien mérité avant de commencer sa préparation pour un combat télédiffusé sur les ondes du réseau américain HBO et présenté le 16 décembre prochain à la Place Bell de Laval.
Mais en lieu et place, son promoteur Camille Estephan a décidé d’en faire la tête d’affiche d’un événement d’Eye of the Tiger Management et InterBox qui sera présenté ce vendredi soir au MTelus de Montréal en lui opposant le pugnace boxeur originaire de l’Alberta Steve Claggett.
Le combat ne servira pas qu’à donner de l’expérience à Ulysse (14-0, 9 K.-O.), puisque le titre nord-américain des poids super-légers de l’IBF qui est présentement vacant sera à l’enjeu. Une victoire permettra au gagnant de se hisser parmi les 15 premiers aspirants à la ceinture de l’IBF qui a récemment été abandonnée par le roi incontesté de la division Terence Crawford.
« C’est un vrai défi, s’est félicité Estephan au cours d’une conférence de presse tenue mercredi à Montréal. Nous avons décidé de faire ce combat-là parce que nous voulons être prêts quand Junior se battra sur HBO. Nous ne voulons pas aller faire de la figuration et ramasser une paie. »
« C’est demandant d’une certaine façon de me retrouver en finale d’un événement, car c’est prestigieux, a ajouté Ulysse. Sauf qu’il n’y a personne qui ne me met plus de pression que moi-même. Je connais ma valeur, alors je ne ressens donc pas vraiment la pression des autres. »
Cela dit, le duel entre Ulysse et Claggett (25-4-1, 17 K.-O.) n’est pas sans rappeler celui qui a opposé Steven Butler à Brandon Cook plus tôt cette année. L’Ontarien avait pleinement saisi sa chance pour infliger une première défaite au jeune boxeur alors âgé de seulement 21 ans.
À l’image de tous ces boxeurs qui ne peuvent pas compter sur une machine promotionnelle derrière eux, Claggett a souvent accepté des combats à quelques jours d’avis par le passé, le contraignant à mordre la poussière de peu devant Konstantin Ponomarev et Chris van Heerden.
Cette fois, il a pu profiter d’un camp d’entraînement de deux mois, un luxe qu’il n’avait jamais connu depuis le début de sa carrière amorcée il y a déjà un tout petit peu plus de neuf ans.
« Il y a plusieurs choses qui se sont passées en coulisses avant le combat contre Ponomarev, mais tout cela est maintenant derrière moi, a expliqué Claggett. Je n’étais pas au sommet de ma forme, sauf que je n’ai ultimement que moi à blâmer pour tout ce qui est arrivé à ce moment-là.
« J’ai ensuite effectué plusieurs changements dans ma vie personnelle en plus d’embaucher un nouvel entraîneur. Je ne suis plus du tout la même personne qu’à cette époque et je me considère aujourd’hui un bien meilleur boxeur. Les changements seront visibles vendredi soir!
« Au cours de la dernière année, j’ai eu la chance de faire du sparring avec Zab Judah, Jessie Vargas, Alfonso Gomez, Karim Mayfield et plusieurs autres gars du gym de Floyd Mayweather fils. J’ai réalisé que je pouvais tous les battre et que j’avais assurément ma place parmi eux. »
Ainsi, même s’il sait qu’il arrive ici dans le rôle du négligé, Claggett démontre une confiance inébranlable en ses moyens, lui qui a infligé une première défaite à l’espoir invaincu Emmanuel Robles en septembre 2016 dans un duel qui devait mettre le protégé de Roy Jones fils en valeur.
Claggett n’a d’ailleurs pas manqué de dire qu’il allait « arracher la tête d’Ulysse », tant en entrevue avec l’auteur de ces lignes qu’avec le boxeur montréalais pendant le face à face.
« Tous les combats sont différents, mais je me rappelle très bien le regard de Robles avant notre affrontement, a déclaré Claggett. Le regard d’un combattant invaincu à qui il manque quelque chose. Je sais ce que c’est pour l’avoir vécu et ce sera au tour d’Ulysse de vivre la même chose. »
« Je lui ai répondu gentiment qu’il n’allait absolument rien faire, a confié Ulysse. Je m’étais préparé pour cela, d’autant plus que j’ai des amis qui sont bien plus grandes-gueules que lui! Il a même insulté ma mère, ce qui veut dire qu’il n’est pas du tout dans sa zone de confort. »
« Tant et aussi longtemps que la cloche n’a pas sonné, ce n’est que du bla bla. Tout se règle dans le ring. Pour moi, ça ne marche pas. J’en ai vu des gars comme dans les rangs amateurs à l’international et c’étaient des membres de l’élite mondiale, alors ça ne me fait pas peur. »
En plus d’Ulysse, Simon Kean (10-0, 9 K.-O.), Steven Butler (19-1-1, 16 K.-O.), Mathieu Germain (10-0, 5 K.-O.), Batyr Jukembayev (9-0, 8 K.-O.), David Théroux (12-2, 8 K.-O.), Andranik Grigoryan (2-0, 1 K.-O.), Clovis Drolet (2-0, 2 K.-O.), Nurzat Sabirov (2-0, 2 K.-O.) et Artur Ziatdinov (1-0, 1 K.-O.) seront également en action lors du gala qui commencera sur le coup de 18 h. À noter que Kim Clavel et Vincent Thibault effectueront leurs débuts professionnels.