Une farce de 38s et de $8 millions pour Mike Tyson
Boxe jeudi, 5 oct. 2000. 14:55 vendredi, 13 déc. 2024. 23:40
L'Américain Mike Tyson a tout emporté sur son passage, cette semaine en Grande-Bretagne : son adversaire de samedi soir à Glasgow, le ridicule Lou Savarese, mais aussi l'arbitre John Coyle, dépassé dès le début de la farce la plus courte de l'histoire de la boxe.
Un coup de poing sur le front de Savarese a suffi, au bout de 13 secondes, puis Coyle, qui tentait de s'interposer pour arrêter le massacre, a pris au passage un direct du gauche et s'est retrouvé par terre, mais il s'est bien gardé de disqualifier Tyson, car il tenait à sa peau.
Quant au promoteur du combat, le célèbre Frank Warren, il arborait un oeil au beurre noir, comme si lui aussi, avant Savarese et Coyle, avait été victime de la fureur de Tyson, en début de semaine à Londres, une thèse évoquée avec insistance par la presse anglaise.
"Je vais arracher le coeur de Lennox Lewis, je vais manger vos enfants", a commenté à chaud un Tyson visiblement hors de lui, frustré de ne pas avoir pu frapper plus fort, plus longtemps, sur Savarese et tous ceux qui se trouvaient à proximité de lui.
Il y a déjà eu des combats plus courts, entre de vrais boxeurs, mais jamais encore une farce aussi rémunératrice : 6 millions de livres (9,6 millions d'euros) pour Tyson ? Pour cette seule raison, les 38 secondes du "combat" de samedi soir resteront dans les annales.
Lewis début 2001 ?
En revanche, côté sportif, Tyson n'a rien prouvé, une fois de plus, à cause de la faiblesse de son adversaire : arrivé sur le ring en peignoir bleu ciel, Savarese, tout tremblant, était comme un grand benêt effrayé, héros malgré lui d'une mauvaise Série B américaine, ou un ersatz du "Parrain II".
Depuis sa dernière sortie de prison, le 24 mai 1999, Tyson a soigneusement évité d'affronter des boxeurs sérieux, pour se refaire une image de bête invincible, aux dépens des amateurs de boxe régulièrement abusés : 500 livres (800 euros) pour un fauteuil de ring, samedi soir, dans un stade à moitié vide et lessivé par la pluie, 17 livres (27 euros) pour voir le combat chez soi, en pay-per-view.
Le seul objectif de tout ce cirque, c'est de préparer au mieux, de rendre indispensable, un combat contre Lennox Lewis, le meilleur poids lourd actuel, qui ferait exploser le box-office. "Je ne suis pas encore prêt pour Lewis, je suis rouillé, je n'ai fait que 12 combats en 10 ans. Il faut que je m'entraîne beaucoup plus", a quand même reconnu Tyson, dans un accès inattendu de lucidité.
Un coup de poing sur le front de Savarese a suffi, au bout de 13 secondes, puis Coyle, qui tentait de s'interposer pour arrêter le massacre, a pris au passage un direct du gauche et s'est retrouvé par terre, mais il s'est bien gardé de disqualifier Tyson, car il tenait à sa peau.
Quant au promoteur du combat, le célèbre Frank Warren, il arborait un oeil au beurre noir, comme si lui aussi, avant Savarese et Coyle, avait été victime de la fureur de Tyson, en début de semaine à Londres, une thèse évoquée avec insistance par la presse anglaise.
"Je vais arracher le coeur de Lennox Lewis, je vais manger vos enfants", a commenté à chaud un Tyson visiblement hors de lui, frustré de ne pas avoir pu frapper plus fort, plus longtemps, sur Savarese et tous ceux qui se trouvaient à proximité de lui.
Il y a déjà eu des combats plus courts, entre de vrais boxeurs, mais jamais encore une farce aussi rémunératrice : 6 millions de livres (9,6 millions d'euros) pour Tyson ? Pour cette seule raison, les 38 secondes du "combat" de samedi soir resteront dans les annales.
Lewis début 2001 ?
En revanche, côté sportif, Tyson n'a rien prouvé, une fois de plus, à cause de la faiblesse de son adversaire : arrivé sur le ring en peignoir bleu ciel, Savarese, tout tremblant, était comme un grand benêt effrayé, héros malgré lui d'une mauvaise Série B américaine, ou un ersatz du "Parrain II".
Depuis sa dernière sortie de prison, le 24 mai 1999, Tyson a soigneusement évité d'affronter des boxeurs sérieux, pour se refaire une image de bête invincible, aux dépens des amateurs de boxe régulièrement abusés : 500 livres (800 euros) pour un fauteuil de ring, samedi soir, dans un stade à moitié vide et lessivé par la pluie, 17 livres (27 euros) pour voir le combat chez soi, en pay-per-view.
Le seul objectif de tout ce cirque, c'est de préparer au mieux, de rendre indispensable, un combat contre Lennox Lewis, le meilleur poids lourd actuel, qui ferait exploser le box-office. "Je ne suis pas encore prêt pour Lewis, je suis rouillé, je n'ai fait que 12 combats en 10 ans. Il faut que je m'entraîne beaucoup plus", a quand même reconnu Tyson, dans un accès inattendu de lucidité.