Une première étape chez Boxe Canada en vue d'une place aux Jeux de Tokyo
Boxe mercredi, 18 déc. 2019. 17:37 jeudi, 12 déc. 2024. 14:41À sept mois des Jeux olympiques d'été à Tokyo, le long processus de sélection est commencé chez Boxe Canada
Jusqu'à vendredi, les meilleurs boxeurs amateurs au pays combattent entre eux dans un tournoi pour se qualifier en vue de la prochaine étape, les sélections continentales.
Pour plusieurs, il s'agit de la semaine la plus déterminante de leur carrière, une première étape en vue d'une place aux Jeux de Tokyo.
Dans chacune des 13 catégories, soit 5 chez les femmes et 8 chez les hommes, un seul athlète pourra aller aux qualifications continentales en Argentine. La lutte est serrée dans plusieurs divisions, dont la division féminine des 60 kilos. Mardi, dans leur combat respectif, Irène Fiolek et Sabrina Aubin ont dominé leurs rivales. Les deux amies pourraient s'affronter en finale vendredi.
« Irène c’est ma super bonne amie. Ce n’est pas facile, mais on veut toutes notre place aux Olympiques », a déclaré Aubin, médaillée de bronze aux Jeux panaméricains en 2018.
« C’est notre chance de partir en Argentine donc moi je fais ce que j’ai à faire », dit simplement Fiolek, qui est classée première tête de série de la catégorie.
Le gagnant de chaque finale devra toutefois attendre la confirmation de Boxe Canada à la mi-février, à l'issue d'un camp de préparation.
« Ici c’est une entrée pour certains athlètes et on a des choix discrétionnaires aussi. Est-ce qu’ils seront utilisés? Ça, on ne le sait pas encore », avance Daniel Trépanier, directeur haute performance de l’organisme national.
Boxe Canada veut se donner de la latitude pour considérer des boxeurs qui ne peuvent boxer cette semaine en raison de blessures. Le processus ne fait pas l'unanimité, mais tous s'y conforment.
« Je pense que la majorité d’entre nous le sait, on souhaite évidemment que le vainqueur de cette compétition sera le représentant du Canada », explique l’entraîneuse Danielle Bouchard.
Le Canada n'a pas remporté de médaille olympique en boxe depuis 1996.L'équipe canadienne a fait peau neuve, avec un nouvel entraîneur-chef et un centre national d'entraînement basé à Montréal. On mise sur les Jeux de 2024, mais ceux de 2020 pourraient rapporter, surtout du côté féminin.
« On a quand même de bonnes attentes du côté de Tokyo mais notre but ultime, c’est 2024. C’est là qu’on croit que notre programme va vraiment avoir pris un envol », anticipe Trépanier.
Mandy Bujold est la seule athlète du lot qui a vécu l'expérience olympique. Elle tente à nouveau sa chance, 13 mois seulement après avoir donné naissance à une petite fille.
Depuis 2016 que je veux faire les olympiques encore. Après avoir eu ma petite fille , c’est quand j’ai recommencé à m’entraîner que j’ai su que c’est ce que je voulais faire », dit celle qui s’était inclinée en quarts de finale aux JO de Rio.
À noter qu'à l'issue du tournoi argentin, les boxeurs qui n'auront pas eu la chance de se qualifier auront droit à une dernière chance de le faire à Paris, au mois de mai.