MONTREAL (PC) - Les deux coups de massue qui ont frappé InterBox dans les trois derniers mois de l'année 2003 ont probablement empêché Yvon Michel d'obtenir le financement nécessaire pour acheter la jeune compagnie montréalaise.

C'est ce qu'a laissé sous-entendre l'ancien directeur général d'InterBox, vendredi, lors de la pesée officielle en vue du gala de samedi après-midi au Casino de Montréal.

Ces deux coups de massue, ce sont le désistement de Leonard Dorin à la veille de la défense de son titre des poids légers de l'Association mondiale de boxe, en octobre, et la défaite d'Eric Lucas aux mains de l'Australien Danny Green, deux mois plus tard au Centre Bell.

Le coup de tête de Dorin a peut-être été le plus coûteux, au sens propre du terme. On estime en effet qu'InterBox a perdu environ 2 millions$ en revenus potentiels.

D'ailleurs, dans un communiqué émis jeudi soir, la direction d'InterBox confirme que l'annulation du combat de championnat du monde des poids légers auquel devait participer Dorin avait incité le président Hans-Karl Muelhegg à vouloir se départir de son entreprise.

Michel a entrepris des démarches afin de3 trouver des partenaires financiers pour racheter InterBox, mais il a été incapable de mettre la main sur la somme nécessaire, soit environ 1,2 million$.

"Je suis venu bien près, a déclaré Michel, qui s'est officiellement séparé d'InterBox mercredi, tout comme le directeur technique Bernard Barré.

"Je pense que le moment n'était pas propice. Après la Roumanie, après la défaite d'Eric, il était difficile de convaincre les gens d'investir dans InterBox."

En attendant, Lucien Paquette, qui dirige Promotions Premier Round, va tenter de prendre la relève d'InterBox. Paquette doit d'ailleurs rencontrer Michel et Barré la semaine prochaine.

"Nous allons commencer avec les deux premiers galas et si ça fonctionne, nous aurons des projets futurs, a confié Paquette.

"Nous voulons continuer. Nous pouvons organiser des galas pour 500 ou pour 10 000 spectateurs. Nous sommes prêts."