La reprises des sports de combat, annoncée le 2 septembre provoque un soupir de soulagement pour toute la communauté qui les pratique. Même si les Antoine Valois-Fortier de ce monde pourront reprendre l’entraînements, les jeunes qui pratiquent ces sports en sortent aussi gagnants selon le directeur haute performance de Judo Canada, Nicolas Gill.

«Ce qu’on oublie souvent, c’est que pour chaque Antoine Valois-Fortier, il y a des dizaines de milliers de jeunes. Il y a énormément de jeunes, environ 60% des pratiquants sont âgés de moins de 12 ans», a expliqué Gill, de passage au 5 à 7.

«C’est priver les jeunes d’activité physique surtout. Pour les jeunes, c’est leur éducation, c’est leur santé. Si ça avait été perçu sous ce que c’est réellement, c’est-à-dire un mode d’éducation et une façon de rester en santé, je pense que le déconfinement aurait été plus rapide.»

Professionnellement, les athlètes ont dû être encadrés pour poursuivre l’entraînement de la maison en toute sécurité.

«Les professionnels sont bien encadrés pour s’entraîner sans risque. Là-dessus pour moi, il n’y a jamais eu de souci. À ce niveau-là, ça aurait pu être déconfiné plus rapidement.»

La reprise des activités tardant au Québec, Judo Canada a dû faire preuve de créativité pour reprendre l’entraînement avec ses athlètes le plus rapidement possible.

«Ils ont déconfiné ailleurs au pays plus rapidement donc à la fin juin, on a envoyé nos espoirs pour les Jeux Olympiques de Tokyo en Alberta. Ils ont fait 3 séjours là-bas avant qu’on les ramène à la maison la semaine dernière. Quand la reprises s’est faite en Alberta, ç’a été un premier soulagement, mais évidemment les mois de mars, avril et mai ont été de longs mois. Les athlètes s’entrainaient par eux-mêmes. Ce qui est très dur c’est l’inconnu, l’incertitude.»

Chose certaine, l’annonce du gouvernement permettant la reprise des sports de combat a mis fin à une période d’impatience chez les athlètes.

«Je pense que c’est quelque chose que tous les pratiquants de sports de combat attendaient avec impatience. Évidemment, ça avait déconfiné plus rapidement dans certaines provinces, donc il y avait de l’impatience, surtout que notre centre national se situe à Montréal.»