Avant la défense, il y a la revanche pour Michael Bisping.

Oui le champion défendra sa ceinture de roi des poids moyens à l'UFC 204, mais il voudra avant tout venger l’humiliant revers qu’il avait subi face à Dan Henderson à l’UFC 100. Maintenant plus de sept ans que ce K.-O. historique hante Bisping! Le revers du Britannique a fait le tour du monde et n’a jamais cessé de rouler en boucle – surtout dans sa propre tête. Les blagues à son endroit pleuvaient et Bisping s’en souvient trop bien. Il se retient depuis tout ce temps, maintenant il a la chance d’effacer tous ses mauvais souvenirs en prenant sa revanche.

De l’autre côté, ce sera le chant du cygne pour Dan Henderson. Gagne ou perd, il a annoncé qu’il prendra sa retraite à la suite de ce combat. Reste à voir si ce sera avec la ceinture qui manque tant à son palmarès – soit celle de champion UFC – lui qui a gagné un peu partout dans le monde.

Après 20 ans, est-ce qu’il est fini pour autant? Non. La dernière chose qui part chez un combattant, c’est sa puissance. Et Dan Henderson est puissant! Il est moins rapide, en moins bonne forme physique, mais la puissance tu ne peux pas la perdre. Il est toujours aussi dangereux et Bisping n’est pas à l’abri d’un autre coup de poing fatal ou d’une autre H-Bomb comme dirait Henderson. C’est sa signature et s’il est patient il aura des chances de lancer sa grosse droite. Il devra toutefois bien gérer son combat, car il ne sera pas capable de soutenir le rythme de son adversaire.

Rien ne s’annonce facile pour le champion dans sa tentative de chasser ses vieux démons. Non seulement il devra être discipliné dans son plan de match, mais il devra également gérer les émotions qui seront à son paroxysme. Un mix de première défense de ceinture, de soif de revanche, d’engouement autour de l’événement et d’adrénaline devant les siens à Manchester devrait « crinker ben raide » Bisping. Ce sera à lui de se nourrir positivement de cette énergie pour sortir ce qu’il garde en lui depuis tout ce temps.

Bien que le gala soit au Royaume-Uni, la grande finale devrait être présentée à des heures raisonnables pour l’Amérique. C’est donc dire, avec le décalage horaire, que Bisping et Henderson monteront dans l’octogone entre 3h et 4h am en Angleterre. Tout un casse-tête pour la préparation. Un aspect qui donne peut-être un léger avantage à Dan Henderson qui s’est battu à des heures différentes dans sa carrière, au Japon par exemple. Les combattants devront adapter leurs horloges biologiques, mais à ce niveau l’entourage est bien préparé. La semaine de préparation sera essentielle.

Un vétéran à surveiller en demi-finale  

Rien d’exceptionnel, mais quelques combats de la sous-carte seront à surveiller.

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, le vétéran de 39 ans Vitor Belfort est une légende du sport. La dernière fois qu’un de ces combats a nécessité une décision, c'était il y a neuf ans! Donc évidemment, ce combat s’annonce excitant. Soit il va passer le K.-O., soit il va se faire passer le K.-O.. Son adversaire Gerard Mousasi est tout le contraire. Il faut faire attention pour ne pas s’endormir face à lui, car c’est là qu’il explose. Il a un rythme de combat plus passif, mais il est très dangereux et complet. Ces deux systèmes opposés pourraient donner droit à une très bonne demi-finale.

Dans la sous-carte (qui sera présentée à RDS2 dès 20h samedi), le combat entre Brad Pickett et Iuri Alcantara retient mon attention. Pickett pourra enfin se battre, du moins on l’espère. En trois mois, ses deux derniers combats ont été annulés le jour de la pesée ou encore le jour même!

Sincèrement, à lui seul le combat Bisping-Henderson fait la soirée.

Conor McGregor, un vrai vendeur!

Bien que The Notorious n’aime pas voyager et interrompre ses entraînements pour des conférences de presse, il faut avouer qu’il sait comment promouvoir un gala. Un coup sur place, c’est le McGregor show! C’est lui qui prend la place et tous ceux qui sont atour ne sont que des pions. Ils ne disent rien, les journalistes ne veulent pas leur parler. C’est Conor qui monopolise l'attention et, peu importe qu’on l’aime ou pas, il est le meilleur pour le faire. L’Irlandais est un vendeur inné, ça ne s’apprend pas. Tu es un bon parleur ou tu ne l’es pas. Il génère beaucoup d’argent et il fait beaucoup d’argent. Tant mieux pour lui, car il a compris comment la business fonctionnait : c’est un spectacle non seulement dans l’octogone, mais aussi en dehors. Il a compris la game, et l’UFC 205 sera grandiose grâce à lui.  

Neutralité « journalistique » recherchée

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Dans un autre ordre d'idée, je suis très fier de m’associer à l’ESIM (Excellence sportive de l’île de Montréal) afin d’aider les jeunes athlètes à se développer. J’apporterai mon expérience sous forme de mentorat et de conférence qui, je l’espère, pourra donner des outils à de futurs olympiens. Avec l’ESIM, qui travaille en étroite collaboration avec le Comité olympique canadien (COC), je vais tenter d’apporter mon support moral, mes conseils, mes idées en plus d’aider certains athlètes à se vendre auprès des compagnies qui apportent le financement… un peu à la Conor McGregor! Non, quand même pas! Bref, je suis emballé par ce nouveau projet.

**Propos recueillis par David Rioux