RDS2 présentera la carte de l’UFC Fight Night 88 dimanche, dès 20 h.

Cody Garbrandt dit que tout se déroule au ralenti quand il se trouve dans l’octogone, tout le contraire de son ascension dans l’UFC.

Lorsqu'il affrontera Thomas Almeida dans l’évènement principal du gala UFC Fight Night 88, à Las Vegas, l’athlète de 24 ans en sera seulement à son neuvième combat professionnel, soit son quatrième dans l’UFC et son premier comme tête d'affiche.

Garbrandt a grandi à Uhrichsville, dans l’Ohio, et a commencé à apprendre la boxe à l’âge de 15 ans. Il a compilé un dossier amateur de 32-1 avant son premier combat professionnel d’arts martiaux mixtes en 2009. Huit combats professionnels plus tard, il compte sept K.-O. à son actif.

Il a amorcé sa carrière dans l’UFC avec un K.-O. au troisième round contre le vétéran Marcus Brimage, suivi d’une victoire par décision unanime contre Henry Briones (sa seule décision à ce jour) et, plus récemment, il a fermé les livres au premier round contre Augusto Mendes à un poids intermédiaire en février.

Il va donc reprendre l’action rapidement, mais Garbrandt n’est pas du genre à aimer patienter longtemps avant de sauter sur la prochaine grande occasion.

«  J’ai passé du temps avec ma famille pour retrouver mon énergie et ma concentration, puis je suis retourné aussitôt à l’entraînement, donc je n’ai pas eu beaucoup de répit entre mon combat en février et celui qui s'en vient face à Almeida, a-t-il déclaré à TSN.ca. Pour moi, c’est un combat comme un autre. C’est un combat principal et un gros combat contre un adversaire de haut niveau. »

Les poids coqs ont connu des débuts similaires dans l’UFC. Ils sont tous deux encore invaincus, soulèvent les foules et réussissent des K.-O. dévastateurs. Cependant, leurs approches sont très différentes.

Almeida, classé 7e, aspirant, est très agressif et aime s’en remettre à des coups de coude et des coups de genou à la volée pour passer le K.-O. à ses adversaires. Il a mérité le titre de combat de la soirée à une reprise et a mérité trois bonus de performance consécutifs. Garbrandt est lui un cogneur plus patient qui se fie sur ses aptitudes en contre-attaque pour finir le travail.

« Je crois que je suis assurément l’un des meilleurs contre-attaquants dans ma division. J’étais plus comme cela en boxe amateur. J’ai une bonne attaque, une bonne portée, mais c’est vrai qu’on peut me classifier davantage comme un contre-attaquant. »

« Quand je me bats, je me fie à mon instinct et je me nourris de l’énergie autour de moi, de ce que mon rival fait, ce qu’il ressent. Je peux le voir dans ses yeux. Pour être franc avec vous, quand je suis dans la cage, je sens que les choses se passent au ralenti. »

Garbrandt n’est pas intimidé par le style plus flamboyant de son opposant. La victoire d’Almeida sur Brad Pickett à l’UFC 189 en juillet 2015 démontre selon lui sa vulnérabilité quand on est trop agressif et confiant.

Almeida a défait Pickett avec un coup de genou à la volée à 29 secondes du deuxième round, mais il n'a pas triomphé sans difficulté. Il avait auparavant été envoyé au tapis deux fois.

« Il va être agressif et se faire mettre K.-O., ou bien il va tenter d'utiliser sa portée, les coups de pied à l'intérieur et il va contre-attaquer, mais il n’est pas aussi précis que moi. Il fait de bonnes combinaisons en avançant, mais il n’a jamais affronté un cogneur comme moi. Pickett a une bonne boxe, mais il n’est pas à mon niveau, et vous avez vu ce qui est pourtant arrivé. »

Un gain serait colossal pour les deux, mais Garbrandt n’a pas besoin qu’on le lui rappelle.

« C’est peut-être mon plus gros combat jusqu'à présent, mais je n’y pense pas trop. Pour moi, c’est un combat comme un autre. Il est sur mon chemin pour le titre, et je dois le tasser de là. Ça me fait plus que plaisir de lui passer le K.-O. et de continuer ma quête vers le titre. »