Al Iaquinta était débordé quand il a reçu l’appel de l’UFC.

Affronter Donald Cerrone? En finale d’un gala à Ottawa? Dans six semaines? Vraiment?

L’offre était trop alléchante pour la rejeter. Et ce même si le combattant de Long Island, qui mène une carrière d’agent immobilier en parallèle, s’affairait à finaliser quelques dossiers de vente.

« Je trouvais ça un peu dernière minute », a confié Iaquinta à l’animateur du baladodiffusion Dans la cage, Benoît Beaudoin.

À 32 ans et surtout avec six victoires à ses sept derniers combats, Iaquinta s’estime au sommet de sa forme et le moment ne pourrait être mieux choisi pour affronter « Cowboy » Cerrone en finale d’un gala UFC Fight Night tenu à Ottawa samedi et qui vous sera présenté dans son intégralité sur les ondes de RDS2 et RDS Direct dès 18 h.

« On m’a offert ce combat contre une légende de notre sport. C’est un combat qu’on ne peut refuser. Je le regardais combattre avant même que je pratique ce sport. »

« Même si le délai était un peu court à mon goût, je savais que j’étais capable de me préparer comme il se doit, ce que j’ai plus que réussi », jure Iaquinta, qui a défait Kevin Lee par décision unanime à son plus récent combat, le 15 décembre dernier.

Iaquinta a alors renoué avec la victoire après s’être honorablement incliné par décision unanime devant le monarque des poids légers, Khabib Nurmagomedov.

« J’ai gagné le respect de beaucoup de personnes qui ne m’avaient pas sur leur radar. Ç’a impressionné beaucoup de gens, et ça inclut l’UFC, qui s’est rangé vraiment derrière moi après cela. Ils ont réalisé que je suis définitivement un atout pour la compagnie. Je suis un combattant fort et coriace; un vrai combattant de New York et je pense qu’ils ont besoin de quelqu’un comme moi. [...] Beaucoup de gars qui ont affronté Khabib ont en quelque sorte perdu une partie de leur âme dans la défaite. Ça ne m’est définitivement pas arrivé. Ça m’a motivé, ça m’a rendu plus fort et ça m’a mené jusqu’à ce combat contre Kevin Lee et celui-ci. »

Iaquinta est donc de retour dans les bonnes grâces de l’UFC, avec qui il a été à couteaux tirés dans le passé, notamment en raison de différents contractuels. « Raging Al » ne se gênait alors pas pour étaler ses états d’âme sur la place publique. Si la bonne entente semble désormais régner entre les deux parties, Iaquinta a toujours la langue bien pendue.

« Je ne connais pas d’autres façons. J’essaie de me retenir, mais je n’en suis pas capable. Si quelque chose me dérange, je le dis. Je pense que c’est pourquoi les fans se rangent derrière moi. »

Une victoire contre Cerrone ne ferait sans doute que rallier encore plus d’admirateurs à sa cause. Bien sûr, il préférerait un triomphe expéditif, mais contre un rival aussi expérimenté que Cerrone, qui a su braver la tempête avant de passer le K.-O. à Alexander Hernandez lors de son dernier combat, Iaquinta sait très bien qu’une « guerre de cinq rounds » l’attend peut-être dans le détour.

« Hernandez est un jeune combattant prometteur, mais il manquait d’expérience. Je pense que ce sera ça la principale différence. J’ai déjà livré des combats de cinq rounds contre deux des combattants les plus talentueux de l’UFC. Je dois utiliser ça à mon avantage. Peu importe comment ça va se dérouler, c’est ma main qu’on va lever. »