Craig Sager, ça vous dit quelque chose?

M. Sager est un reporter qui fait partie de l’équipe de télédiffusion des matchs de la NBA et du baseball majeur sur les ondes des réseaux TNT et TBS. Puisqu’il pratique son métier depuis près de 40 ans, M. Sager est probablement très compétent. Mais ce n’est pas pour ses talents d’intervieweur qu’il est reconnu.

Non. À travers l’Amérique, l’amateur de sports reconnaît surtout Craig Sager pour l’originalité de sa garde-robe.



Mais quel rapport, me direz-vous, avec ce que vous avez l’habitude de lire ici? N’y a-t-il pas un gros combat – le plus gros de l’histoire du UFC, selon Dana White – dont on pourrait plutôt discuter?

Mais j’y viens, justement, j’y viens.

J’essayais de trouver une façon d’analyser le choc de titans que se livreront samedi soir le champion de la division des poids lourds Cain Velasquez et l’aspirant Junior Dos Santos. Vous savez comment ça fonctionne, vous connaissez le drill On pèse les « pour » d’un côté, les « contre » de l’autre. On évalue les forces de chacun et on tente de deviner qui sera capable de faire prévaloir les siennes.



Velasquez est un lutteur exceptionnel. C’est un énorme avantage pour un combattant d’arts martiaux mixtes puisqu’il lui permet de garder le combat où il le veut. On l’a vu face à Brock Lesnar, à qui il a ravi la ceinture qu’il porte maintenant autour de sa taille. Lesnar, à côté de qui Velasquez a presque l’air d’un emballeur chez IGA, est lui aussi un lutteur émérite. Lors de la défense de son titre, il a réussi, après quelques échecs, à projeter Velasquez au tapis. Mais malgré sa stature plus modeste, l’aspirant est parvenu à remonter sur ses jambes et à forcer le champion à lui faire face. On connaît la suite…



Strictement au niveau de la lutte, tout le monde sait que Dos Santos n’est pas dans la même ligue que Velasquez. Si ce dernier décide de s’essayer aux poings, il sait que JDS ne pourra l’en empêcher. Pour mettre les chances de son côté, il voudra probablement garder l’action loin du centre de l’octogone en cherchant à clouer les épaules de son rival contre le grillage. Et s’il voit qu’il en a plein les bras, il peut toujours transporter la bataille au sol. Si ça ne fonctionne pas au premier essai, ce sera au deuxième, mais la logique veut qu’il finisse par y parvenir.

Dos Santos, par contre, est un boxeur magnifique, certainement l’un des meilleurs « livre pour livre » au UFC et c’est sans doute sur ce talent unique qu’il comptera samedi pour renverser le roi de sa division. En restant constamment en mouvement, en modifiant continuellement ses angles d’attaques et en gardant son adversaire à distance avec des offensives vives, brèves et bien calculées, un bon boxeur peut arriver à contrecarrer les plans d’un lutteur. Plus Dos Santos enlèvera le goût à Velasquez de s’approcher le nez de ses poings, plus il diminuera le pourcentage d’efficacité des tentatives d’amenées au sol de celui-ci.



La plupart des observateurs n’hésitent pas à donner l’avantage à Dos Santos au niveau de la force de frappe. Cigano, il faut le dire, cogne comme une vraie massue. Mais n’oubliez pas que huit des neuf victoires de Velasquez ont été obtenues par K.-O. On ne parle pas ici de Cole Konrad ou de Daniel Cormier. Velasquez est beaucoup plus qu’un simple lutteur.

La plus grande source d’inquiétude du champion devrait être, selon moi, sa condition physique. Velasquez s’est blessé à une épaule dans son triomphe contre Lesnar et n’a pas été vu dans l’octogone depuis un an. Et de ses neuf combats, un seul a atteint la limite.

Dos Santos, lui, a livré deux exténuants combats de trois rounds au cours des 14 derniers mois et n’a jamais arrêté de s’entraîner. Il faudra commencer à le considérer comme le favori si le combat de samedi se décide dans les rounds de championnat. Mais pour plusieurs, il s‘agit d‘un très gros “si”.

À mes yeux, Velasquez et Dos Santos sont sans contredit les deux meilleurs poids lourds de la planète. C’est vrai maintenant et ce le sera tout autant dimanche matin, peu importe l’issue de leur affrontement. Et pour être franc, je n’ai pas la moindre idée de l’identité de celui qui en sortira vainqueur.

Je vais prendre une chance, par contre, et dire que la prochaine fois que je verrai Craig Sager à la télévision, il portera du jaune. Cet homme est foutument imprévisible, mais c’est de loin la prédiction la plus facile à faire pour moi présentement.

Le reste de la carte du week-end

Ben Henderson c. Clay Guida

Dustin Poirier c. Pablo Garza

Cub Swanson c. Ricardo Lamas

DaMarques Johnson c. Clay Harvison

Kid Yamamoto c. Darren Uyenoyama

Mackens Semerzier c. Robert Peralta

Alex Caceres c. Cole Escovedo

Mike Pierce c. Paul Bradley

Aaron Rosa c. Matt Lucas

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