RDS2 va présenter l’entièreté du gala UFC Fight Night : Whittaker-Brunson samedi, à compter de 20 h.

Quelque part à l’autre bout de la planète, Jonathan Meunier se prépare à disputer son deuxième combat en carrière dans l’UFC. Il fera face à Richard Walsh samedi au Rod Laver Arena, à Melbourne, à l’occasion d’un gala UFC Fight Night.

Meunier (7-1) a quitté le froid québécois il y a déjà une semaine, lui permettant ainsi de mieux s’acclimater au décalage horaire alors que 16 heures nous séparent de l’Australie.

« Je suis arrivé en Thaïlande qui est plus ou moins sur le même fuseau horaire mercredi passé, puis on a transféré en Australie hier (dimanche) », a expliqué l’athlète de 29 ans dans un entretien téléphonique avec le RDS.ca.

Meunier a effectué cette escale pour rejoindre son bon ami et spécialiste de muay thaï Nordine Taleb au pays de la boxe thaïlandaise pour la fin de son camp d’entraînement, au Tiger Muay Thai & MMA, à Phuket. C’est l’un des endroits les plus réputés au monde dans cette discipline. Comme lorsqu’il agissait en tant qu’homme de coin à ses débuts à Ottawa cet été, le Français qui s’entraîne lui aussi au Tristar Gym de Montréal l’accompagnera à nouveau dans sa marche vers l’octogone.

Quatre combattants basés au TMT MMA seront par ailleurs de la carte, soit Daniel Hooker, Ben Nguyen, Alex Volkanovski et Andrew Holbrook.

Cet arrêt en Asie du Sud-Est s’inscrit dans la stratégie de Meunier de revenir à ses racines en combat debout, lui qui est spécialiste de kickboxing.

« Contre un adversaire droitier standard, contrairement au dernier qui était un lutteur gaucher, ça va être un tout autre combat. C’est une préparation pour un droitier, avec beaucoup de déplacements. Je me concentre beaucoup sur le combat debout, le striking. »

Dans la capitale canadienne, en juin, Meunier avait accepté le défi d’affronter Colby Covington à la dernière minute. Celui qui n’avait plus perdu depuis 2011, à son premier combat professionnel, a aussi encaissé un revers à son premier combat dans l’UFC. Il a dû abandonner à cause d’une soumission par étranglement arrière au troisième round devant son public. Cette fois, sur le terrain de son rival, il tentera d’offrir une performance qui est davantage représentative de ce qu’il est capable d’accomplir grâce à des mois de préparation dont il n’avait pu bénéficier à son baptême dans l’organisation.

Colby Covington et Jonathan Meunier« J’y vais un combat à la fois. Chaque combat est unique. Je me sens beaucoup mieux préparé. Je suis très confiant. Je visualise la victoire. J’ai très hâte aussi que ce soit le moment du combat », dit-il sans toutefois vouloir se laisser submerger par les attentes.

Durant ses préparatifs, dans l’enceinte du Tristar, le « French Spider » a eu l’occasion de discuter de son prochain adversaire avec Olivier Aubin-Mercier, qui avait battu Walsh en demi-finale de l’émission de télé-réalité The Ultimate Fighter Nations (L’ultime combattant, Nations). Il apporte cependant une nuance.

« Les années passent, je n’ai pas essayé de construire un plan par rapport à ce qu’Olivier disait. Ils se sont déjà rencontrés, mais ça date. »

Pendant que Meunier rapplique avec un quatrième combat au cours d’une année mouvementée, Walsh (9-5) s’est tenu bien moins occupé. Il en a disputé autant, mais sur une période de deux ans, et il a perdu trois de ces confrontations, dont la plus récente par décision unanime contre Viscardi Andrade en mars 2016.

Meunier se retrouvera aussi dans une situation inhabituelle puisqu’il devra se battre en tout début d’après-midi, ce qui risque de bouleverser un peu la routine. Cela exige une planification particulière.

« Je suis présentement en train de remplir mon horaire avec les officiels de l’UFC, disait-il justement au moment de l’entrevue lundi. Je suis en train de gérer le plan, pour savoir comment on va gérer le temps. »

Et gérer l’ampleur du moment aussi.

D’expert en kickboxing à un athlète qui tente de s’épanouir et de faire sa marque dans les arts martiaux mixtes, l’étiquette de l’UFC est le résultat d’années de travail laborieux. Si l’enjeu est plus élevé que jamais, il aborde les nouveaux défis de la même façon.

« J’ai toujours été sérieux dans mes préparations. Ça ne fait pas de différence vraiment », estime celui qui est originaire de la ville de Québec.

Dans un autre ordre d’idées, le gala dont fera partie Meunier a lourdement été affecté par l’annulation du combat principal de la soirée, qui devait opposer Luke Rockhold et Ronaldo « Jacare » Souza dans ce qui aurait pu être déterminant en vue d'un éventuel combat de championnat face à l’actuel détenteur de la ceinture des poids moyens Michael Bisping. Rockhold est classé comme premier aspirant de la division et Jacare est troisième.

Ce sont plutôt Robert Whittaker et Derek Brunson qui ont été promus à titre de têtes d’affiche.

Rockhold a dû se désister en raison d’une blessure à un genou survenue il y a quelques semaines, plus précisément au niveau du ligament croisé antérieur. Il espère pouvoir éviter la chirurgie revenir dans quelques mois pour reprendre l’action. Pendant ce temps, Yoel Romero en a profité pour se faire valoir en dominant Chris Weidman à l’UFC 205. Romero risque de passer devant lui pour une chance au titre dans de telles circonstances. Bisping a lui-même annoncé qu’il avait l’intention de se battre à nouveau au printemps après avoir défendu ses acquis contre Dan Henderson au début octobre.