Soirée relativement tranquille hier au bureau.

Pendant qu'un collègue suivait du coin de l’œil le match entre les Penguins et les Capitals – le seul à l’affiche en soirée dans la LNH – et que l'autre essayait de nous transmettre sa passion pour le basketball collégial américain, je m’attardais à terminer mon plus récent texte sur David Loiseau avec, en bruit de fond, des faits saillants d’un vieux gala de MMA de l’organisation Raging Wolf.

À un certain moment, j’ai été attiré par le téléviseur et me suis retrouvé incapable d’en détourner mon regard. C’était le début du troisième round d’un combat entre John Franchi, un ancien du WEC, et l’illustre Matt McCook.

Franchi s’est rapidement retrouvé dans le trouble. Couché sur son dos, McCook a été capable de prendre la tête de son assaillant dans un triangle, une position qu’il a su conserver pendant de longues, très longues secondes. La stratégie, spectaculaire au possible, s’est toutefois avérée inefficace. Et je suis resté là à me demander pourquoi.

Qu’est-ce qui n’avait pas fonctionné? Où McCook avait-il failli à la tâche?

Je crois que c’est devenu la partie que je préfère des arts martiaux mixtes : le jeu au sol et les subtilités du jiu-jitsu brésilien. Les techniques utilisables me semblent infinies et tellement raffinées, c’est fascinant de voir ces athlètes les exécuter dans le feu de l’action, soit en les préparant plusieurs moves à l’avance ou encore en contre-attaquant avec un temps de réaction souvent minime.

Aussi, j’ai toujours des frissons quand je vois un gars réussir à se sortir d’une situation qui semblait totalement désespérée. Matt Hughes contre Frank Trigg, par exemple. Ou, plus récemment, Dan Hardy contre Georges St-Pierre.

Je me dis qu’une victoire par soumission doit être tellement satisfaisante. Personnellement, en tout cas, je préfère être témoin d’un abandon par soumission que d’un bon vieux K.-O. Remarquez, c’est bien personnel comme opinion.

L’un des bons duels de grappling qu’il m’ait été donné de voir fut au UFC 120, à Londres. L’Anglais Paul Sass et le Canadien Mark Holst s’étaient échangé les positions dominantes dès le premier signal de l’arbitre jusqu’à ce que Sass réussisse un étranglement triangulaire avec 15 secondes à faire au premier round.

Sass est d’ailleurs un artiste de la soumission hallucinant. Il montre une fiche parfaite en onze combats pros : dix d’entre elles ont été acquises par soumission, dont neuf par étranglement arrière. Il en a d’ailleurs fait sa marque de commerce à un point tel qu’on a baptisé sa technique gagnante le Sassangle

J’aime aussi voir des combattants trouver un moyen d’arriver à leurs fins même quand ils ne maîtrisent pas nécessairement la technique comme on l’enseigne dans les livres. Pensez à Phil « Mr. Wonderful » Davis contre Tim Boetsch au UFC 123 ou à Cody McKenzie et sa désormais célèbre guillotine.

Question de mettre la table pour le UFC 127 (je vous proposerai d’ailleurs mes prédictions jeudi ou vendredi), je vous rappelle que l’événement nous donnera la chance de voir à l’œuvre l’un des meilleurs combattants au sol dans la catégorie des 155 livres, l’Australien Georges Sotiropoulos.

Inspiré du blogueur Pierre-Alex Hervieux, qui vous demandait hier quel était votre K.-O. le plus mémorable, je vous pose aujourd’hui cette question : y a-t-il une soumission inoubliable qui vous vient à l’esprit? Qui est votre combattant préféré dans cet aspect du sport? Avez-vous une prise favorite?

Le débat est lancé! Je vous laisse avec quelques vidéos éducatives sur diverses techniques de jiu-jitsu brésilien.

Ah oui, pour ceux que ça intéresse : Franchi a gagné par décision partagée.

Bonne journée!