Oui, c’était tout un coup de pied. Mais suis-je le seul à être resté légèrement sur mon appétit avec le UFC 126? Récapitulons.

1. Désolé, Georges, mais je dois maintenant me ranger derrière ceux qui clament qu’Anderson Silva est le meilleur combattant livre pour livre de la planète. Crois-moi, je ne livre pas ce constat de gaieté de cœur, mais il faut donner au Spider ce qui lui revient. Quand on lui présente un adversaire qu’il juge digne de ce nom et qu’il arrête ses mascarades, Silva est spectaculairement dangereux, à un point où tout lui paraît presque trop facile. J’avais prédit une performance épique du champion. Ce fut bref, mais dites-moi sans rire qu’on ne parlera pas encore du coup de pied que Vitor Belfort a mangé sous la margoulette dans dix ans.

Maintenant Georges, débarrasse-toi de Jake Shields que le rêve devienne réalité.

2. J’étais un de ceux qui étaient prêts à donner le chèque du combat la soirée à Forrest Griffin et Rich Franklin avant même que Bruce Buffer ne prononcent leur nom. Ç’aurait été 75 000$ bien mal investis. Peut-être mes attentes étaient-elles trop élevées, mais Franklin m’a déçu. Ou peut-être devrais-je voir le verre à moitié plein et me dire surpris par la performance de Griffin, mais… non. Les deux combattants avaient l’air surpris par la décision des juges. Suis-je le seul à ne pas l’avoir été?

3. Outre l’uppercut du pied droit de Silva, le grand coup de la soirée est sorti de la bouche de Joe Rogan. Si Ryan Bader n’était pas déjà démoli immédiatement après avoir subi la première défaite de sa carrière, l’annonce de Rogan, qui a fait savoir que la victoire de Jon Jones lui valait un combat de championnat contre Shogun Rua, l’a sûrement achevé. « Bones » mérite-t-il d’être considéré comme l’aspirant numéro un au titre des mi-lourds? Dans mon esprit, aucun doute que oui. A-t-il ce qu’il faut, à ce stade-ci de sa carrière, pour battre Rua? Si vous me le demandez maintenant, je suis obligé de dire que j’ai des doutes.

P.S. Des coups de menton, Jon? Vraiment?

4. Jake Ellenberger est certainement celui qui avait le plus à perdre dans son combat contre Carlos Eduardo Rocha et si vous voulez mon avis, il n’a pas été très impressionnant. Il s’est probablement mérité le deuxième round avec sa projection à la toute fin, mais encore là, le Brésilien a été le plus actif lorsqu’envoyé au sol. Je ne suis pas contre le verdict final – Rocha a été décevant après un premier round prometteur – mais je le répète, je n’ai pas été impressionné par le gagnant. Et le juge qui a donné 30–27 à Rocha non plus, apparemment!

5. Qu’elles soient justifiées ou non, attendez-vous à entendre toutes les critiques imaginables à l’endroit de Firas Zahabi et son équipe en raison de la performance de Miguel Angel Torres. D’une efficacité remarquable, l’ancien champion des 135 livres du WEC a pris une page dans le livre de GSP (jab, jab et encore le jab) pour réussir ses débuts avec le UFC, mais il n’a fait lever personne de son siège contre Antonio Banuelos. À la défense de Torres, il n’avait pas caché qu’il avait l’intention de livrer un combat intelligent et dénué de risques. La stratégie a fonctionné, mais ne lui a probablement pas valu beaucoup de nouveaux amis Facebook. Il y a pire que ça dans la vie, non?

6. Chapeau, Cowboy Cerrone, et bienvenue au UFC.

Et vous, qu’avez-vous pensé du gala de samedi?

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