Le 8 décembre dernier, au terme d’une défaite par décision unanime contre Gilbert Burns, le constat était implacable pour Olivier Aubin-Mercier. « Je veux prendre une pause afin de trouver des solutions », avait-il dit en entrevue à RDS après ce 2e revers consécutif.

Six mois plus tard, le Canadian Gangster estime avoir atteint son objectif. Aubin-Mercier, qui affrontera le Russe Arman Tsarukyan le 27 juillet prochain à Edmonton, a hâte de remonter dans l’octogone.  « Je suis prêt. J’ai l’impression d’avoir beaucoup progressé au cours des derniers mois », a-t-il indiqué lors de son passage au balado « Dans la cage ».

La pause a surtout été bénéfique au niveau physique pour le combattant québécois qui traînait certaines blessures depuis septembre 2017. « Mon corps va mieux, c’est la 1re chose. Lors de mes derniers camps d’entraînement, la douleur m’empêchait parfois de dormir et m’empêchait aussi de m’entraîner en lutte. »

Ces limitations physiques, jumelées au fait qu’il a grandement amélioré son combat debout au cours des dernières années, ont fait en sorte qu’Olivier s’est éloigné du style qui lui a permis de connaître du succès rapidement dans sa carrière. L’ancien judoka promet de revenir aux sources contre Tsarukyan cet été. « J’ai beaucoup pratiqué mon jeu au sol durant ma pause. J’ai raffiné mon style et j’ai adopté des techniques qui me permettront  de neutraliser le jiu-jitsu de mes adversaires. Dans mes derniers combats, j’avais un problème de confiance. Contre des lutteurs, j’hésitais à aller au sol, mais je me rends compte que c’est ma force et je dois l’exploiter. »

Aubin-Mercier aura probablement l’occasion de mettre en pratique ses nouvelles techniques dès son prochain combat. Tsarukyan est un jeune combattant russe de 22 ans qui affectionne le combat au sol. « J’étais étonné que l’UFC me propose Tsarukyan », a avoué Aubin-Mercier. « Il est 0-1 à l’UFC et gagner contre ce gars-là ne m’apporte pas beaucoup de bénéfices. En même temps, après deux défaites de suite, je n’étais pas vraiment en position de force lors des négociations. »

Lucide, le Canadian Gangster sait qu’il ne peut pas se permettre de subir un 3e revers consécutif, surtout que son prochain combat sera le dernier son contrat. Et c’est connu, à l’UFC les emplois sont loin d’être garantis. On en a eu une autre preuve la semaine dernière alors que le Canadien Elias Theodorou a été libéré. « La libération d’Elias m’a fait un peu peur, c’est pour ça que j’ai accepté le combat contre Tsarukyan sans rien dire. C’est mon gagne-pain, je ne veux pas perdre ma place à l’UFC. »

À un peu moins de deux mois de son retour dans l’octogone, Olivier se concentre toutefois sur ce qu’il peut contrôler. Il veut redevenir le combattant qui a remporté sept de ses 9 premiers combats à l’UFC et qui a déjà occupé le 15e rang du classement des poids légers.

Qui est Arman Tsarukyan?
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