Qui donc pourra battre Jon Jones?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 22:49 dimanche, 29 avr. 2012. 19:02Rashad Evans avait bel et bien tout ce qu’il fallait pour offrir à Jon Jones son plus gros défi depuis qu’il possède la ceinture de champion des mi-lourds du UFC. Mais pas assez pour la lui enlever.
Et maintenant, la question est de savoir qui sera capable de le faire. Qui peut battre Jon Jones?
À mon avis, cet homme ne se trouve pas dans la division des 205 livres du UFC présentement. Ni dans celle d’une autre organisation. Dana White a déjà confirmé que Dan Henderson sera le prochain à obtenir sa chance, mais je réitère ma position sur la question : je ne crois pas en ses chances. Alexander Gustaffson est talentueux et je l’ai ciblé depuis un bon bout de temps comme un aspirant éventuel, mais il n’est pas encore au même niveau que Bones et je me demande maintenant s’il y sera un jour.
Ailleurs dans le monde? Dave Simon, un collègue de TSN Radio, rêve au jour où Gegard Mousasi obtiendra sa chance. Je veux bien, mais le gars n’a pas été capable de finir Keith Jardine et s’est rendu à la décision contre Ovince St-Preux chez Strikeforce. On est loin de Jon Jones…
Si on élargit un peu les recherches, Anderson Silva devient un candidat logique, mais je crains que ce combat ne dépasse jamais le stade du fantasme. Et de toute façon, je crois que Jones, principalement en raison de sa lutte, devrait être considéré comme le favori.
Chez les lourds, alors? Pas impossible. Justement en raison de sa lutte, je me dis que Cain Velasquez pourrait être la plus grande menace pour Jones. Mais on jase, là…
_Le combat principal du UFC 145 a-t-il été à la hauteur de vos attentes? Où a-t-il été perdu/gagné, selon votre analyse? Êtes-vous déçu que Jones n’ait pas été en mesure de finir avant la limite? Vous attendiez-vous à une meilleure opposition de la part de Rashad Evans?_
_Et pour le futur? Qui a selon vous les meilleures chances de détrôner le champion? Quel serait votre combat de rêve?_
LE RESTE DE LA CARTE EN 11 POINTS
UN. « Che Mills est un tueur. Il n’y a pas de faiblesse dans son jeu. »
Ça, c’est ce que Joe Rogan essayait de nous faire croire juste avant que le Britannique soit envoyé à l’abattoir contre Rory MacDonald.
Je vais essayer d’être le plus clair possible, pour qu’on se comprenne bien. Rory MacDonald est bon. Très bon. Je le sais, je le dis depuis longtemps et je suis d’accord avec vous tous qui le voyez comme un futur champion. Ce qui suit ne doit donc pas être interprété comme un manque de respect à son endroit ou une volonté d’atténuer la qualité de sa performance.
Che Mills n’est pas qualifié pour se défendre contre une amenée au sol. Celle au premier round peut toujours passer, mais celle qui l’a renvoyé sur son dos au tout début du deuxième fut peutêtre le single leg le plus facile de l’histoire.
- Che Mills n’est pas qualifié pour jouer dans la cour des grands au sol. Incapable de contrôler MacDonald dans sa garde, complètement nul pour contrer ses transitions. La facilité avec laquelle RoryMac est passé en position de montée complète au premier round est risible. Même chose au deuxième : le Canadien a pris le contrôle latéral et la montée complète comme s’il se pratiquait sur un dummy Pas de faiblesse, Che Mills? C’est ça, ouais.
Che Mills n’avait pas d’affaire dans un « comain event » du UFC, ça s’arrête là. Probablement le pire matchup pour une demi-finale depuis McCorkle-Struve au 124 ou Couture-Toney au 118.
Vous voulez prendre votre temps avec MacDonald? Fine. Mettez-le en vedette sur des plus petits galas ou en début de carte principale. Ça, ou vous lui donnez un adversaire digne de ce nom, pour l’amour.
DEUX. Surpris, très surpris par l’opposition fournie par Eddie Yagin. Il était temps que ça finisse pour le Philippin, mais sa victoire face à Mark Hominick était pleinement méritée.
Yagin est sorti avec des mains ultra rapides et munies d’une puissance déstabilisatrice pour Hominick, qui a été projeté quelques pas en arrière à quelques reprises avant de carrément se retrouver sur son derrière. C’est arrivé une fois au premier round et une autre fois au deuxième.
Il était toutefois évident que le vent changeait au deuxième round et Hominick, qu’on ne surnomme pas The Machine pour rien, a complètement abusé d’un rival à bout de souffle au troisième. L’affaire aurait probablement été ketchup avec un quatrième round.
Séquence difficile pour Hominick, qui se retrouve maintenant en bas de l’échelle avec une troisième défaite de suite.
TROIS. Qu’est-ce qu’on fait avec Michael McDonald?
Avec sa quatrième victoire de suite au UFC, un K.-O. brutal contre un adversaire de la trempe de Miguel Torres, le kid commence sérieusement à faire du bruit chez les poids coqs et des tests de plus en plus corsés devraient lui être présentés à partir de maintenant.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais que diriez-vous de Brad Pickett comme prochain adversaire?
QUATRE. Sur un plancher de danse, Mark Bocek n’est certainement pas le plus sexy. Mais sur un tapis de jiu-jitsu, c’est un charme de le regarder aller.
Quand il était capable de garder le combat debout, John Alessio se défendait bien, mais en général, l’assignation était ingrate pour un gars qui compétionnait sur les circuits mineurs depuis quatre ans. Je suppose qu’on le reverra contre un test un peu moins coriace.
CINQ. J’avais prédit une victoire de Brendan Schaub. Meilleur athlète, plus jeune, plus rapide, ce genre de trucs. Mais je vous jure, plus le combat approchait et plus une petite voix soufflait dans mon oreille droite que j’étais dans le champ.
Quel était l’argument de la petite voix? La force de frappe de Rothwell. Ah, et le menton douteux de Schaub. Et dieu que la petite voix avait raison.
Deux défaites de suite pour l’Hybride, les deux par K.-O. au premier round. Paraît-il qu’il envisage maintenant de descendre à 205 livres.
Chapeau aussi à Rothwell. Ils n’étaient pas nombreux à s’être rangés derrière lui pour ce combat et son discours après sa victoire lui a probablement permis de gagner quelques partisans.
SIX. Si on m’avait dit que le combat entre John Makdessi et Anthony Njokuani générerait des huées lorsqu’il a été annoncé, j’aurais promis de me rendre à Atlanta à pied pour aller le constater en personne.
Bonne chose que personne ne m’ait dit ça, finalement.
J’ignore ce qui s’est passé avec Makdessi en fin de semaine. D’abord, il est incapable de faire le poids, puis il offre une performance plutôt pâlotte. Il a fallu attendre quatre minutes avant de le voir utiliser autre chose que sa jambe avant. Handicapé par une plus petite portée, il a semblé hésitant à prendre l’intérieur pour aller faire du dommage. Et parlant de dommage, même les frappes qui touchaient la cible en faisaient très peu.
S’est-il battu blessé? Peut-être n’était-il pas dans son assiette? Ou a-t-il simplement été battu par meilleur que lui? Personnellement, je persiste à pencher vers les deux premières options, mais l’étoile de Makdessi a certainement perdu un peu de vitesse depuis ses deux spectaculaires victoires contre Pat Audinwood et Kyle Watson.
SEPT. Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais Chris Clements vient probablement de confirmer sa présence sur l’une des trois cartes canadiennes prévues en 2012. Peut-être Calgary en juillet, mais assurément Toronto, la capitale de sa province natale, en septembre.
Clements, un ancien champion de l’organisation Ringside, a donné un excellent spectacle à ses débuts au UFC. Il a constamment cherché – et réussi – à placer sa puissante main droite sur le menton de béton de Keith Wisniewski, a bien mélangé ses frappes avec des coups au corps et a lancé quelques douloureux coups de pieds renversés. Même quand il était dans le trouble, emprisonné dans un triangle aux hanches au deuxième round, il a trouvé le moyen de faire mal à son assaillant avec des coudes au menton!
Clements ne sera jamais confondu avec Georges St-Pierre, mais des performances de la sorte, contre des adversaires de son calibre, lui permettront de faire un petit bout de chemin avec la compagnie.
HUIT. Stephen Thompson nous avait un peu été décrit comme robot indestructible avant qu’on ait la chance de le voir à l’œuvre et il avait effectivement eu des airs de Terminator dans sa victoire sans forcer aux dépens de Dan Stittgen.
Mais Wonderboy est humain, tel que prouvé par Matt Brown. Thompson a eu ses bons moments à son deuxième séjour dans l’octogone. En plus de sortir les coups de pieds auxquels on pouvait s’attendre de la part d’un karatéka d’élite, il a sonné les cloches de Brown ici et là avec de bonnes attaques aux poings. Mais sa capacité cardiovasculaire ne lui a pas permis de maintenir la cadence et, surtout, il a montré qu’il avait peut-être la pire défensive contre les amenées au sol de tout le UFC (oui, pire que Che Mills).
Malgré un réservoir tout aussi vide, Brown a exploité les faiblesses flagrantes du petit nouveau et lui a fait porter un masque de sang avant la fin de la soirée.
Brown n’est même pas proche d’être dans la crème de sa division. Thompson doit retourner à la table à dessin et vite, sinon il n’aura fait que passer au UFC.
NEUF. Que feriez-vous si votre cheville prenait soudainement la forme et la dimension d’un pamplemousse? Mac Danzig, lui, a enduré comme un grand pendant deux rounds et demi et a battu de belle façon Efrain Escudero.
Danzig doit déjà penser à son prochain combat. Le pauvre n’a pas collé deux victoires depuis son entrée au UFC en 2007–08. Quant à Escudero, il s’agit d’une deuxième défaite en autant de sortie à son deuxième passage au UFC.
DIX. M. Chad Griggs, on vous souhaite la bienvenue au UFC, où Bobby Lashley et Valentijn Overeem ne seraient même pas assez bons pour travailler à la sécurité.
ONZE. Quand vous démontrez plus de volonté à surclasser votre adversaire dans un concours de pirouettes que pendant les 15 minutes de combat qui ont précédé, vous ne nous donnez pas vraiment le goût de voir revoir. C’est à vous que je parle, Marcus Brimage et Maximo Blanco.
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