Revue 2011 : K.-O. de l’année (1/2)
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:18 vendredi, 23 déc. 2011. 08:41Il y a peu de certitudes sur lesquelles se rabattre dans ce bas monde.
Le soleil se lève toujours à l’est. Ce qui monte redescend. Il y aura toujours un livre de recettes au sommet du palmarès des ventes chez le libraire du coin et un changement d’entraîneur aux deux ans chez nos Glorieux. Et un paquet de top-quelque-chose, vers la mi-décembre, pour passer en revue le meilleur et le pire des onze mois et demi précédents.
Pas plus fou qu’un autre (et un brin attiré vers la facilité de l’exercice, je l’avoue), j’ai préparé une série de billets résumant le meilleur de tout ce qui s’est passé sur la planète MMA en 2011. Avant que vous n’ayez le temps de prendre vos premières résolutions, je vous proposerai mes choix – ainsi que l’occasion de les critiquer – pour mes K.-O., soumissions, combattants et combats de l’année.
Mieux encore! Vous serez encore en train de roter votre dernier drink que je vous dévoilerai déjà l’identité des vedettes montantes que j’aurai à l’œil ainsi que ma liste de souhaits pour 2012.
Ça vous tente de jouer le jeu? Allons-y.
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Si, à la base, vous n’êtes pas un amateur de sports de combats, c’est la partie qui vous fait esquisser une grimace de dégoût ou qui vous fait carrément regarder ailleurs. Si par contre vous appréciez la chicane et le coltaillage pour reprendre les expressions d’un pote à moi qui en mange, c’est le moment que vous attendez avec l’impatience d’un bambin qui entend au loin la petite musique du camion de crème à glace
Le knockout C’est l’échappée en prolongation, le walkoff en fin de neuvième, la bombe sur le dernier jeu du quatrième quart. Quelques secondes qui peuvent tout faire basculer, qui peuvent changer votre perception et rendre inoubliable un spectacle jusque-là ordinaire.
Des K.-O., il y en a bien sûr eu pour les fins et les fous en 2011 dans le monde des MMA. Tellement que j’ai décidé de les archiver dans deux catégories et de vous offrir les plus marquants dans deux décomptes distincts. Celui qui suit explore uniquement la jungle du UFC. L’autre, qui sera livré en fin de semaine, fera le tour des autres organisations.
Voici donc, dans le désordre, mes K.-O. de l’année dans le petit monde de Dana White.
ANDERSON SILVA sur VITOR BELFORT, UFC 126
Quand on lui présente un adversaire qu’il juge digne de ce nom et qu’il arrête ses mascarades, Anderson Silva est spectaculairement dangereux, à un point où tout lui paraît presque trop facile. J’avais prédit une performance épique du champion face à son compatriote Vitor Belfort en février. Ce fut bref, mais dites-moi qu’on ne parlera pas encore du coup de pied que Belfort a mangé sous la margoulette dans dix ans.
LYOTO MACHIDA sur RANDY COUTURE, UFC 129
Assis aux abords de l’octogone, notre vue est inévitablement obstruée par les caméramans, les photographes et les poteaux qui permettent à la cage… d’être une cage, finalement. On se retrouve donc plus souvent qu’autrement à fixer un écran géant pour voir ce qui se passe à cinq mètres de notre nez.
J’étais au Rogers Centre pour le UFC 129 et j’avais les deux yeux rivés sur la cage dans les premières minutes du deuxième round entre Machida et Couture. D’un côté du poteau : Machida et sa jambe gauche. De l’autre: Couture et la jambe droite de Machida. Sur sa gueule.
Et dire qu’après le premier round, les hommes de coin de Couture lui ont dit qu’il n’avait rien à perdre. Eh bien, il semblerait que oui : une dent.
JOHN MAKDESSI sur KYLE WATSON, UFC 129
La première chose à laquelle j’ai pensé quand Machida a sucé, à l’aide de son formidable coup de pied, toute la vie qui animait jusque-là les membres de Couture, c’est : « Merde. John Makdessi vient de se faire voler 129 000$ », soit le montant exceptionnellement élevé du bonus que la compagnie avait promis de remettre aux récipiendaires des traditionnels honneurs de fin de soirée.
Plus tôt, le Montréalais Makdessi était passé à « ça » d’être coffré pour homicide involontaire quand un coup de poing renversé de toute beauté avait envoyé Kyle Watson aux portes du paradis. Étonnamment, Watson, un vétéran réputé pour son solide jiu-jitsu, avait décidé de confronter Makdessi sur son terrain de jeu. La stratégie, pour emprunter un gag à Pérusse, a eu toutes les caractéristiques d’une « pas la bonne ».
CHEICK KONGO sur PAT BARRY, UFC Live 4
_« The most incredible comeback we’ve ever seen »_
Ma connaissance de l’histoire des MMA est à des années lumières de celle de Joe Rogan, mais j’ai quand même pris quelques minutes pour repasser dans ma tête les combats les plus mémorables auxquels j’avais assisté quand l’analyste a fait cette affirmation après la spectaculaire victoire de Kongo. Juste pour la forme. Et j’ai finalement décidé que ça ne me tentait pas de m’obstiner.
Sans fouiller bien loin, je pourrais vous parler d’Edgar-Maynard II et de Lesnar-Carwin. Dans chacun des cas, le champion est passé proche de perdre conscience avant d’obtenir la clémence de l’arbitre et de profiter d’une deuxième chance.
La différence avec Kongo, c’est qu’il n’a pas eu le temps d’aller retrouver ses esprits dans son coin. Et il n’en a pas fait juste assez pour mériter la faveur des juges. Oh, que non! Au moment où il peinait à trouver la force pour se tenir sur ses deux jambes, il a été capable d’en générer assez dans un coup de poing, un magnifique crochet de la droite, pour faire briller sa bonne étoile et envoyer Barry en compter par centaines.
SAM STOUT sur YVES EDWARDS, UFC 131
Quelques jours avant le UFC 113, j’avais eu la chance de m’asseoir pendant quelques minutes avec Stout, qui se préparait pour un combat contre Jeremy Stephens. On avait alors parlé de ses résultats au sein du UFC, qui ne faisaient pas honneur à son surnom, « Hands of Stone ».
J’ai tout de suite repensé à cette entrevue quand j’ai vu Edwards aller faire l’étoile après avoir reçu un crochet de gauche parfait de Stout. La réaction du Canadien valait son pesant d’or. Après cinq bonus de « combat de la soirée », il pouvait enfin toucher le chèque qu’il voulait vraiment. Et avec ce qu’on sait maintenant, les images de ses célébrations chaleureuses dans les bras de Shawn Tompkins sont encore plus saisissantes.
CHAN SUNG JUNG sur MARK HOMINICK, UFC 140
Un K.-O. comme il y en a eu des dizaines dans l’année. Mais à mes yeux, quiconque parvient à se débarrasser de son adversaire en sept secondes – le record officiel du UFC - mérite de voir son travail souligné dans un bilan de l’année.
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