Vingt-six galas du UFC, un seul de moins pour Bellator, une quinzaine chez Strikeforce, cinq sur notre scène locale émergente et des dizaines d’autres à travers le monde, de l’Ontario au Japon.

Ça en fait, ça, des samedis soirs passés devant la boîte à images. Pathétique, vous dites? Encore plus quand on pense que la grande majorité des combats que j’ai laissé entrer dans ma petite tête ne sont jamais restés enregistrés sur la disquette.

Mais je me dis que seulement pour ceux-là, ça en valait la peine.

FRANKIE EDGAR c. GRAY MAYNARD II, UFC 125

Dans le monde du sport, il y a une expression qui dit qu’un match nul, c’est comme embrasser sa sœur. Si vous n’avez toujours pas vu ce combat, écoutez-le à vos risques, parce qu’il pourrait bien vous donner le goût d’essayer. Presqu’un an plus tard, ce bijou qui nous avait été offert au Jour de l’An demeure au sommet de mon palmarès.



EDDIE ALVAREZ c. MICHAEL CHANDLER, Bellator 58

La plus belle preuve que le MMA a tant à offrir en-dehors du UFC. Entre un morceau de dinde et une point de tarte, prenez une vingtaine de minutes et gâtez-vous pour vrai.



DIEGO SANCHEZ c. MARTIN KAMPMANN, UFC Live 3

Au tiers du combat, Kampmann avait l’air d’un gars qui venait de passer cinq minutes assis dans un sauna, mais sans la sueur. Sanchez, lui, aurait pu tomber la face première dans les pierres brûlantes que son visage n’aurait pas été en plus piteux état. Le Danois, un fin technicien, a été dominant aux poings et résistant devant toutes les tentatives de projections de Sanchez.

Mais on a senti le vent tourner peu à peu au deuxième round. Sanchez, avec le style échevelé qui lui est propre, a commencé à ouvrir la machine. Incapable d’amener Kampmann au sol, il a décidé qu’il le ferait au moins retraiter le long du grillage. Et Kampmann, frais comme une rose après le premier round, a commencé à souffrir.

Sanchez s’en est finalement sorti avec une décision controversée.



NAM PHAN c. LEONARD GARCIA II, UFC 136

Deux gars qui baissent la tête pis qui swing Avez-vous des questions?



MARK HOMINICK c. JOSÉ ALDO, UFC 129

Avec son cœur « gros de même », Hominick a réussi à passer à travers quatre rounds infernaux au cours desquels il a encaissé des coups de pieds qui auraient abattu un sequoia et qui lui ont valu une prune de la grosseur d’une tangerine dans le front. Le quatrième a certainement été son plus difficile et c’est justement ce qui rend sa performance au cinquième doublement impressionnante. Quand Hominick est embarqué sur Aldo et a commencé à lui planter son poing dans le visage, je vous jure qu’il a réveillé des vibrations que ce stade n’avait pas connues depuis le circuit de Joe Carter en 1993.



MAURICIO « SHOGUN » RUA c. DAN HENDERSON, UFC 139

Un combat qui a soulevé une légère controverse sur ce blogue. Certains d’entre vous n’avaient jamais rien vu de tel dans l’histoire de l’humanité alors que moi, j’ai trouvé mieux ailleurs dans la même soirée. Comme quoi on n’est pas obligé d’être toujours d’accord pour bien s’entendre!



DOMINICK CRUZ c. URIJAH FABER II, UFC 132

Faber, même s’il essaie de nous faire croire qu’il pensait avoir gagné le combat, a dû avoir l’impression de se battre contre un fantôme ce soir-là.

C’est vrai, le California Kid a réussi à placer de bons coups en puissance, mais en terme de quantité, il a été outrageusement dominé par Cruz. Selon Fightmetric le champion a touché la cible à 97 reprises contre 58 pour l’aspirant.

Dommage que Cruz ait autant de puissance dans ses coups qu’Arianny Celeste, parce qu’il aurait facilement pu enregistrer le cinquième K.-O. de la soirée. Mais d’un autre côté, on n’aurait pas été en mesure de voir deux aussi grands combattants se donner la réplique pendant 25 minutes.



RÉJEAN GROULX c. MITCH GAGNON, Ringside 10

À un certain moment pendant ce combat, je me suis demandé si Groulx allait chercher son oxygène avec les mêmes organes qu’un être humain normal.

Je ne crois pas avoir déjà vu un combattant d’arts martiaux mixtes se sortir d’autant de prises de soumission dans un même combat. Groulx en a eu plein les bras contre le champion des poids plumes, mais chaque fois qu’on pensait que son cas était réglé, il trouvait une façon de glisser sa tête à l’extérieur de l’emprise de son rival. Il a fallu que Gagnon le sonne avec un gigantesque slam pour finalement avoir sa peau.

Sincèrement, ce combat aurait eu sa place sur la carte de n’importe quelle organisation d’arts martiaux mixtes au monde. N’importe quelle.



_Si vous êtes sur Twitter, il est possible de me suivre_ @NicLandryRDS.