UFC 138 : l’avocat du diable
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 23:35 samedi, 5 nov. 2011. 06:01Laissez-moi deviner : vous n’êtes pas si emballé par la carte du UFC 138, qui sera présentée gratuitement samedi après-midi en provenance d’Angleterre.
Comment je le sais? Ça fait moi-même deux bonnes heures que je fixe une page blanche, que j’ouvre et que je ferme ma télé, que chaque petit mouvement dans mon champ de vision représente une bonne excuse pour retarder la rédaction de cette chronique.
On peut bien se raconter les histoires qu’on veut, mais au risque de se faire traiter de moron par Dana White, il faut avouer que sur papier, le lineup offert à nos amis britanniques en fin de semaine n’est pas le plus scintillant.
Mais vous ne me verrez pas me plaindre le ventre plein. Il y a de pires façons de passer un après-midi de novembre que de se taper un gala du UFC et il y a quand même quelques trucs intéressants à surveiller sur cette carte, la deuxième présentée dans la ville de Birmingham. En voici cinq.
1. On s’entend tous pour dire qu’à première vue, un combat entre Mark Munoz et Chris Leben n’a pas l’étoffe d’un main event comme ceux auxquels nous ont habitués White et Joe Silva. Mais il s’agit selon moi de la mauvaise approche à adopter.
Oubliez son positionnement dans l’horaire de la soirée et concentrez-vous uniquement sur le potentiel de ce combat. Munoz et Leben sont deux employés modèles qui sont rarement impliqués dans des duels ennuyants, dans la victoire comme dans la défaite. Le premier n’a perdu qu’une fois à ses sept dernières sorties et c’était contre le plus récent aspirant numéro au titre de sa division, Yushin Okami. L’autre n’a qu’une défaite en cinq combats, un K.-O. brutal aux mains de Brian Stann.
Faites le tour et vous verrez que la plupart des observateurs favorisent Munoz pour décrocher la victoire. La raison : le Philippin est un lutteur cinq étoiles et les probabilités qu’il joue la carte de la prudence en tentant d’amener Leben au sol sont excessivement élevées. Leben ne s’est pas trop mal débrouillé face à Jake Rosholt (défaite par soumission, R3) et Aaron Simpson (victoire par K.-O., R2), les deux derniers lutteurs qu’il a affrontés. Mais à moins d’une amélioration exponentielle au cours de la dernière année, il n’a pas ce qu’il faut pour repousser les tentatives d’amenées au sol de Munoz.
Surtout que ce dernier ne doit pas être le combattant le plus confiant en ses habiletés debout présentement. À sa dernière présence dans l’octogone, Munoz a été pris complètement par surprise par les coups de pieds et les coups de poings de Demian Maia, un grappler qui est loin d’être reconnu pour être un menaçant cogneur. S’il s’égard de la sorte contre Leben, il va perdre tout contact avec la lumière… et ça n’aura rien à voir avec les nuages gris d’Angleterre.
Munoz est aussi capable d’échanger, mais je doute qu’il veuille jouer à ce petit jeu avec Leben et sa mâchoire de béton. Toutefois, j’ai le pressentiment que le Crippler trouvera le moyen de forcer Munoz à le confronter face-à-face. Je sais que c’est un choix à contre-courant, qui n’est basé sur aucune logique, mais mon petit doigt me dit d’y aller avec Leben.
À noter que Munoz c. Leben marque l’entrée en vigueur du nouveau règlement du UFC qui veut que tous les main event soient d’une durée de cinq rounds, qu’une ceinture soit en jeu ou non.
2. Si vous ne connaissez pas déjà Brad Pickett, vous ne risquez pas de l’oublier une fois que vous l’aurez vu en action. Dans mon livre, la bataille qu’il s’apprête à livrer à Renan Barao pourrait être le combat de la soirée samedi.
Pickett, qui se battra dans sa cour arrière, est la preuve vivante qu’un combat peut être enlevant même s’il ne se conclut pas avant la limite. Pièces à conviction : ses récentes victoires contre Dimitrious « Mighty Mouse » Johnson et Ivan Menjivar, deux guerres de trois rounds desquelles il est sorti amoché, mais vainqueur. Sa seule défaite en quatre présences au WEC est survenue contre Scott Jorgensen, qu’il pourrait peut-être revoir sur son chemin, qui sait, dans sa quête pour un éventuel combat de championnat.
Barao est un solide cogneur, mais il risque de se retrouver sur le dos s’il laisse trainer trop de coups de pieds dans les flancs de Pickett. À moins que ce ne soit ce qu’il souhaite? Celui qui n’a pas subi la défaite à ses 27 derniers combats (deux au WEC et un au UFC) possède une ceinture noire en jiu-jitsu, mais cette décoration pourrait lui être bien inutile sous le ground and pound de « One Punch ».
3. Il n’y a pas si longtemps, la simple idée de placer Thiago Alves ailleurs qu’au sommet de cette carte aurait été un cas d’asile pur et simple. Mais le Pitbull n’est plus l’ombre du redoutable aspirant qu’il a jadis été.
Alves a perdu trois de ses quatre derniers combats. Je vous le donne, l’un de ceux-là était contre Georges St-Pierre. D’accord, Jon Fitch n’est pas piqué des vers non plus. Et il avait très bien paru dans sa victoire contre John Howard au Centre Bell, six mois avant de s’incliner devant Rick Story.
Mais ça reste trois défaites sur quatre. Il n’a pas fini un combat avant la limite depuis l’été 2008, alors qu’il avait été confronté à Matt Hughes.
Je ne connais à peu près rien du gars qu’on a mis en face de lui, Papy Abedi. Il est Congolais-slash-Français-slash-Suédois, gaucher et invaincu. Voici son plus récent combat.
Que pensez-vous des récents déboires de Thiago Alves? Croyez-vous qu’une défaite contre Abedi signifierait la fin de son séjour au UFC?
4. Mis à part Pickett, celui que j’ai le plus hâte de voir en action est son protégé Jason Young, un autre fils de l’Angleterre rempli de promesses. En sous-carte, Young se frottera au vétéran japonais Michihiro Omigawa.
Young n’a peut-être pas encore assez de cordes à son arc pour représenter une réelle menace dans la catégorie des poids plumes, mais ses habiletés de striker lui confèrent un magnétisme indéniable. Impossible de regarder ailleurs quand il entre dans l’octogone. Son seul combat à ce jour au UFC, une défaite contre Dustin Poirier à Vancouver, en est un bel exemple.
Si vous vous remettez difficilement du retrait d’Anthony Njokuani de la carte (son adversaire, Paul Taylor, a été impliqué dans un accident de voiture en début de semaine), rabattez-vous sur Jason Young. Vous ne devriez pas être déçu.
5. Si je vous dis « Wooooooooooooo! », à qui pensez-vous?
Si vous avez répondu Ric Flair, je vous rappelle que vous êtes sur un blogue de MMA! Si le nom de Chris Cope vous est plutôt venu en tête, on a des atomes crochus.
Cope est ce drôle de type qui avait connu une belle progression avec Team Lesnar lors de son passage à The Ultimate Fighter Son combat contre Che Mills, un Brit qui montre une fiche de 13–4, sera son premier combat officiel depuis que la page est tournée sur la portion « téléréalité » de sa vie.
Je suis curieux de voir ce que notre ami quebecmma, un fidèle auditeur de TUF, pense de cet affrontement.
Et vous, que surveillerez-vous au UFC 138? J’attends impatiemment vos commentaires. Il nous reste un peu plus de 24 heures pour discuter de cette carte qui ne me semble finalement pas si mal…
UNE MOUSTACHE POUR UNE BONNE CAUSE
Selon les termes du mouvement Movember, je me suis engagé à me laisser pousser la moustache pendant tout le mois de novembre pour amasser des dons et sensibiliser les gens à la cause de la santé masculine, plus particulièrement au cancer de la prostate. Vous pouvez en apprendre davantage sur mes motivations en cliquant ici et apporter votre contribution en cliquant ici. Merci!
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