En plein hiver, c’est peut-être une soirée que vous passez tranquille devant un match de hockey. Sinon, comment avez-vous l’habitude d’occuper vos mardis soirs? Yoga, bénévolat, artisanat?

Si vous n’avez toujours rien à l’agenda, le UFC propose de s’y inscrire avec un rare gala organisé en milieu de semaine. Vous n’étiez pas au courant? Il n’est pas trop tard pour changer vos plans.

Encore quatre jours avant le week-end. Quatre histoires à surveiller au UFC on FUEL TV.

1. UN DERNIER OBSTACLE POUR POIRIER?

Dans un sport où les athlètes semblent profiter de chaque victoire pour quêter un title shot Dustin Poirier est une rafraîchissante exception. À 23 ans, celui qu’on surnomme « Le Diamant » est voué à un brillant avenir. Il n’y a à peu près rien qu’il ne sait pas faire dans l’octogone, mais sa plus grande qualité pourrait bien être sa patience.

Vu la minceur de la division des poids plumes du UFC, Poirier serait en droit d’exiger sa chance au titre présentement détenu par Jose Aldo. Assurément, sa feuille de route n’a rien à envier à celle d’Eric Koch, qui défiera le Brésilien cet été à Calgary. Mais contrairement à ce que pourrait laisser croire le résultat de son dernier combat – une victoire par soumission en un peu plus de trois minutes – le natif de la Louisiane n’est pas du genre à brusquer les choses.

À tous ceux qui rêvent de le voir affronter Aldo, Poirier ne se gêne pas pour dire qu’il préférerait d’abord mettre un ou deux combats supplémentaires derrière sa cravate. Ce soir, il ajoutera quelques rounds d’expérience dans son bagage lorsqu’il touchera les gants avec Chan Sung Jung, que vous connaissez peut-être mieux sous le sobriquet du Korean Zombie.

Gagne ou perd, Jung trouve toujours le moyen de faire parler de lui depuis son arrivée en Amérique du Nord. Il y a d’abord eu cette bataille épique avec Leonard Garcia, où toute forme de plan de match a rapidement pris le bord pour laisser place à un mémorable échange de coups de poings sur la gueule, l’un des plus marquants des dernières années. Le Coréen a ensuite subi une deuxième défaite de suite en étant victime d’un spectaculaire coup de pied à la tête de George Roop.

Lors de sa revanche contre Garcia, il y a un an, Jung a finalement goûté à la victoire en barrant la première soumission par twister de l’histoire du UFC. Puis, en décembre dernier, il a failli s’inscrire une deuxième fois dans le livre des records en passant le K.-O. au favori local Mark Hominick en seulement sept secondes.

Voici donc à qui aura affaire Poirier, qui tentera de porter sa fiche au UFC à 5–0. Sera-t-il la victime d’un autre fait d’arme? Je ne crois pas.

Sera-t-il le prochain aspirant à la couronne d’Aldo? Une partie de la réponse réside dans la qualité de la performance qu’il s’apprête à offrir, l’autre dans le résultat du combat qui opposera Hatsu Hioki qui a récemment refusé un combat contre Aldo à Ricardo Lamas en juin.



2. LE COWBOY REMONTERA-T-IL EN SELLE?

Donald Cerrone connaissait une année 2011 remarquable avant qu’on l’oppose à Nate Diaz au gala du réveillon : quatre victoires, trois obtenues avant la limite, dont deux dès le premier round. Le Cowboy était en voie de devancer tous les autres pur-sang de la division des légers au fil d’arrivée, mais Diaz est venu lui étamper le code régional du 209 au fer rouge sur une fesse avec une performance dominante au UFC 141.

Cerrone se prépare à remonter en selle pour un autre rodéo. Devant lui, Jeremy Stephens, un jeune vétéran de 13 combats au UFC qui serait capable d’endormir un taureau avec sa main droite. Stephens a obtenu 14 de ses 20 victoires par K.-O. et Melvin Guillard et Anthony Pettis, les deux seuls à l’avoir battu – par décision partagée – depuis deux ans et demi conseilleraient sûrement à son prochain adversaire de ne pas le prendre à la légère.

Cerrone n’a pas démontré beaucoup de respect pour Stephens dans les entrevues d’avant-combat. Rien de grave, en autant qu’il ne commette pas la même erreur une fois à l’intérieur de la cage. J’ai l’impression que le Cowboy sortira le lasso pour aller chercher une victoire par soumission.



3. UN PEU MOINS DE SUSPENSE, YVES?

Il ne faut pas être cardiaque pour être un fan de Yves Jabouin.

Le Montréalais est parfait en deux combats depuis son arrivée dans la division des poids coqs, mais il traîne cette vilaine habitude de vouloir cultiver le mystère! C’est en se croisant les doigts bien serrés et avec un pouls probablement un peu plus rapide que la normale qu’il a pris connaissance des résultats des juges après ses batailles contre Ian Loveland et Walel Watson. Deux décisions partagées, chacune accueillie avec un éclat de joie qui trahissait son incertitude quant au sort qui l’attendait.

Jabouin aura-t-il la vie plus facile contre Jeff Hougland? C’est bien possible. Ce dernier a démontré de belles choses à ses débuts au UFC 132 et a maintenant gagné ses neuf derniers combats. Le fait qu’il ait obtenu 70% de ses victoires par soumission nous porte à croire qu’il tentera d’amener le combat au sol contre le magnifique striker qu’est Jabouin, mais le produit du Tristar Gym a déjà démontré que cette stratégie n’est pas nécessairement gage de succès contre lui.



4. LES PIEDS EN VIRGINIE, LA TÊTE À CALGARY

Le plan est clair pour tout le monde. Jason MacDonald bat Tom Lawlor ce soir et reçoit une invitation pour le UFC 149, ce qui lui permettra de mettre un terme à sa carrière chez-lui, en Alberta.

MacDonald a encore du pain sur la planche avant de faire de ce scénario un fait vécu, mais la mission n’est pas impossible. Si on tient compte du fait qu’il a été offert en pâture à Alan Belcher à son dernier combat et que sa défaite face à John Salter est le résultat direct d’une sérieuse blessure à une cheville, son CV n’est pas si mal depuis deux ans.

Et ce n’est pas comme si celui de son adversaire était beaucoup plus étincelant. Toujours tordant dans ses pitreries à l’extérieur de la cage, Lawlor n’est pas si efficace dans l’exercice de ses vraies fonctions. Une seule victoire à ses quatre derniers combats contre une victime, Patrick Côté, qui a toujours prétendu qu’il avait alors le dos en compote.

Jason MacDonald a disputé son premier combat professionnel d’arts martiaux mixtes en 1999 à Calgary. Il est à une victoire de terminer sa carrière où tout a commencé.



_Voici la carte complète de l’événement. C’est dernière minute, mais pas trop tard pour y aller de vos prédictions!_

Chan Sung Jung (12–3) c. Dustin Poirier (12–1)

Amir Sadollah (5–3) c. Jorge Lopez (11–2)

Jeremy Stephens (20–7) c. Donald Cerrone (17–4)

Jeff Hougland (10–4) c. Yves Jabouin (17–7)

Fabio Maldonado (18–4) c. Igor Pokrajac (24–8)

Tom Lawlor (7–4) c. Jason MacDonald (25–15)

Cody McKenzie (12–2) c. Marcus Levesseur (21–5)

Dongi Yang (10–2) c. Brad Tavares (7–1)

T.J. Grant (17–5) c. Carlo Prater (30–10-1)

Rafael dos Anjos (15–6) c. Kamal Shalorus (7–2-2)

Jeff Curran (33–14-1) c. Johnny Eduardo (25–9)

Francisco Rivera (7–2) c. Alex Soto (6–1-1)

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