RDS2 diffusera les combats préliminaires de l'UFC 185 : Pettis c. Dos Anjos le samedi 14 mars à compter de 20 h.

Deux mois après avoir remporté sa 17e victoire professionnelle, Sam Stout a vécu la période la plus sombre de sa carrière en arts martiaux mixtes.

Le 14 août 2011, le beau-frère de Stout, l’ancien combattant devenu entraîneur Shawn Tompkins (photo), est décédé d’une crise cardiaque pendant son sommeil à l’âge de 37 ans.

Face à ce deuil, le natif de London en Ontario n’avait plus le cœur à retourner dans l’Octogone.

Shawn Tompkins« C’était comme puncher pour entrer au travail, a déclaré Stout à TSN.ca. Je ne m’amusais plus du tout. Je détestais m’entraîner, je détestais être au gym, et comme on ne performe pas vraiment bien avec une telle attitude, j’ai donc passé six mois sans pratiquement aller au gymnase. J’allais de temps frapper sur les pads et faire du cardio pour garder la forme. »

C’est une peine qui accable toujours l’athlète de 30 ans aujourd’hui. Le gym peut parfois devenir un lieu rempli de douloureux souvenirs, donc il trouve différentes façons de garder son corps actif et son esprit sain.

« J’ai passé l’été dernier à travailler à l’extérieur. Un de mes amis possède une entreprise de béton. J’ai fait du ciment tout l’été, j’ai fait du travail manuel, j’ai passé du temps dehors à boire de la bière et j’ai eu du plaisir. »

Quand Stout grimpera dans l’Octogone contre Ross Pearson à l’UFC 185 à Dallas samedi, ce sera son huitième combat depuis qu’il a perdu son ami et entraîneur. Il a un dossier de 3-4 depuis janvier 2012.

« C’est mon 9e anniversaire au sein de l’UFC cette semaine. Je me bats professionnellement depuis 11 ans. Parfois, on se sent un peu épuisé, mais maintenant je me sens énergisé et motivé donc j’aborde ce défi avec un nouveau regain de vie. »

Bien que la douleur du décès de Tompkins le foudroie toujours, Stout peut s’appuyer sur un nouveau pilier pour se motiver.

Elle s’appelle Logan. Elle a huit mois et elle est « la petite fille à son papa ».

« Chaque fois qu’elle me voit, tout ce qu’elle veut, c’est jouer. C’est génial. »

« C’est assurément une nouvelle source de motivation pour m’entraîner et gagner. Je ne le fais pas seulement pour moi ou pour m’acheter de belles choses. Je le fais pour mon enfant, pour mettre de l’argent de côté pour son éducation et lui offrir une belle vie. »

Dans le même bateau

Pearson est un vétéran et un dur cogneur qui souhaite retrouver le droit chemin après deux défaites et un verdict sans décision à ses quatre dernières sorties.

Son style kamikaze l’a mené à signer trois victoires par K.-O. et deux défaites de la même façon à ses sept derniers combats.

C’est un style auquel « Hands of Stone » Stout est prêt à faire face.

« Nous avons des styles différents, mais je pense que c’est une bonne confrontation. À mon avis, ça va donner lieu à un excitant combat entre deux gars qui n’ont pas froid aux yeux et qui n’ont pas peur de s’imposer et d’encaisser quelques coups pour répliquer à leur tour. Je crois que ça va faire des flammèches. »

Les deux combattants ont beaucoup de chemin à faire pour sortir du lot dans une division compétitive comme celle des poids légers et il sait que le tapis peut rapidement glisser sous les pieds d’un combattant incapable d’enchaîner les victoires.

« Il y a un peu de pression supplémentaire, avoue-t-il. Ma tête est sur le billot. Je suis acculé au pied du mur et je dois donner mon 100 %. Cela dit, Ross est dans la même situation. Il vient de se faire passer un K.-O. par (Al) Iaquinta. Nous sommes tous deux dans une position similaire et ça donnera sans aucun doute toute une bagarre. »