Après une pause de 44 jours qui, j’en suis certain, en a rendu quelques-uns d’entre vous complètement dingues, le UFC était finalement de retour dans nos vies samedi avec la présentation du premier d’une série de sept galas entassés dans un calendrier de neuf semaines.

Messieurs, je vous déclare donc officiellement dans le trouble si vous n’avez pas profité de la récente trêve pour amasser ces fameux air lousse qui pourraient vous être si précieux au cours des week-ends futurs.

Certains d’entre vous voyaient peut-être simplement la carte d’hier – qui marquait le premier passage du UFC en Suède comme un sympathique amusegueule avant le plat de résistance qu’on peut déjà humer d’ici, celui qui nous sera servi par Jon Jones et Rashad Evans en finale du UFC 145 dans moins d’une semaine.

La carte mettant en vedette le prodigieux champion des mi-lourds et le plus sérieux aspirant à son titre – une carte qui devait d’ailleurs (loin de moi l’idée de tourner le fer dans la plaie) avoir lieu à Montréal avant que le UFC ne donne un coup de barre radical à son calendrier – fera l’objet d’une couverture serrée ici-même au cours des prochains jours. Mais ne négligeons pas ce qui nous a été offert en provenance de Stockholm : une solide soirée au cours de laquelle 75% des combats ont pris fin avant la limite.

Et je suis d’avis qu’il y a un lien à tracer entre ce qui se passait hier dans le Globe et le spectacle qui s’offrira à nous samedi prochain à Atlanta.

L’été dernier, j’écrivais ici même que Gustafsson se retrouverait devant Jon Jones dans un combat de championnat « d’ici deux ans ». C’était après sa victoire contre Matt Hamill. Depuis, il en a ajouté une contre Vladimir Matyushenko et une autre, hier justement, contre Thiago Silva. Rien pour me faire changer d’idée.

Gustafsson a été en parfait contrôle pendant 15 minutes contre Silva. Avec sa longue portée, il avait l’air d’un personnage de dessins animés qui n’a qu’à tranquillement allonger son bras sur le front de l’ennemi pendant que celui-ci s’essouffle à lancer des coups dans le vide.



À part avec une droite au deuxième round, le Brésilien n’a rien trouvé de solide avec ses poings. En plus de garder son rival à distance avec ses longs membres, Gustafsson bougeait comme s’il avait des ressorts dans les mollets, une cible de 6 pieds 5 pouces et près de 220 livres presque inatteignable.



L’uppercut du Suédois a touché la cible à quelques reprises, la plus sérieuse dès la 30e seconde des hostilités. Personnellement, j’aurais aimé voir plus de genoux comme ceux qui sont finalement apparus par moments au troisième round.



Il reste environ 16 mois pour que ma prédiction sur l’avenir de Gustafsson ne se matérialise et même si j’ai toujours aussi confiance en ma vision des choses, je crois que le jeune Scandinave aura besoin de chaque seconde à l’intérieur de ce laps de temps pour atteindre le niveau que nécessite un affrontement contre Jones, qui lui est encore supérieur à l’heure où on se parle. Et le prochain test sur la liste du Mauler pourrait très bien être Petit Nog, Antonio Rogerio Nogueira, qui devait à l’origine se battre en Suède avant de subir une blessure.

_Qu’avez-vous pensé de la performance de Gustafsson? Et pour quel genre de défi le croyez-vous maintenant prêt?_

Vous allez me trouver chiche, mais c’est ici que je m’arrête pour aujourd’hui. Il est tard et je n’ai pas encore eu le temps d’écouter attentivement le reste de la carte de toute façon, alors plutôt que de dire des niaiseries, aussi bien vous laissez la parole. Je laisserai bientôt le reste de mes impressions dans les commentaires à la fin de ce billet, en espérant me joindre à une conversation déjà bien entamée.

_Alors, la carte du UFC en Suède vous a-t-elle plu dans son ensemble? En êtes-vous ressorti avec des nouveaux coups de cœur? Des déceptions, des découvertes?_

Mon lit m’appelle. D’après moi, je vais m’endormir aussi vite que Paulo Thiago!

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