Maintenant je comprends. L’amateur de boxe que je suis comprend maintenant tout l’enthousiasme qu’il y a autour du UFC et de Georges St-Pierre.

Première constatation : Le UFC c’est une grosse organisation qui, à l’image de la NFL ou de la F1, prend le contrôle de tout, des accréditations à l’imposante sécurité, lorsqu’elle débarque à un endroit. Le professionalisme de cette grande organisation ravit les gens de la Régie des alcools des courses et des Jeux du Québec, qui supervise les sports de combat. Son directeur, Michel Hamelin, m’a fait visiter les vestiaires des combattants où tout est réglementé. J’ai aussi pu apprendre que UFC embauche 4 médecins supplémentaires (il y en a 2 à la boxe) pour soigner les combattants et leurs prodiguer sur place les soins nécessaires (comme des points de suture) au lieu de les diriger vers un hôpital.

Deuxième constatation : La majorité des combats sont très bons. Le UFC est une ligue qui offre aux spectateurs de bons duels. L’intérêt n’est pas de gonfler la fiche d’un des deux combattants, mais d’offrir un bon spectacle. Et ça marche! Après le 3e combat de la soirée, les spectateurs ont ovationné les deux combattants pour la qualité de l’affrontement… Et le meilleur était encore à venir!

Je craignais d’assister à un sport violent que je ne serais pas capable d’apprécier. Vrai qu’au premier abord, voir un homme cogner un adversaire couché au sol peut paraître effrayant. Mais il faut aller au-delà de cette image violente et penser à la stratégie qu’il y a derrière chacune des manœuvres. D’ailleurs je crois qu’un boxeur peut sortir nettement plus amoché d’un combat qu’un athlète des arts martiaux mixtes.

La mise en scène de chacun des combats est parfaite. Avant chacun des combats, on présente sur les écrans géants postés aux 4 coins du Centre Bell un vidéo qui explique les enjeux du duel ainsi que les forces pour chacun des athlètes. L’intérêt pour le spectacle n’est que meilleur! C’est toutefois à ce sujet que vient ma plus importante critique de la soirée. Rien n’est présenté en français. Les dirigeants du UFC semblent ignorer que la langue au Québec est le français. Le programme remis aux journalistes était uniquement en anglais, et toutes les présentations de Brian Buffer ont été faites dans la langue de Dana White, mis à part 2–3 mots peu avant le combat de Georges St-Pierre. Même si la majorité des spectateurs et téléspectateurs sont de l’extérieur du Québec, il faut tout de même respecter la langue locale.

Maintenant à propos du combats de Georges St-Pierre, sachez que grâce à vos conseils sur le précédent blogue j’ai pu bien me préparer. J’ai regardé des vidéos, tenté de comprendre des stratégies au sol, et j’ai eu la chance de regarder le gala aux côté de mon collègue et ami du 24 heures, Vincent Morin, qui s’y connaît en la matière. GSP a facilité ma compréhension du combat en demeurant debout et en nous offrant une belle prestation de boxe. L’autorité de son jab aura été une des clés du combat. Et je me considère choyé d’avoir pu assister d’aussi près (3e rangée au bord de l’octogone) à une immense démonstration de talent d’un athlète québécois. Je n’ai pas vu jouer Maurice Richard, mais j’aurai vu Georges St-Pierre combattre.