Chael Sonnen a parlé pendant deux ans. Anderson Silva a remis les pendules à l'heure en moins de deux rounds.

Oubliez toutes les prétentions farfelues inventées par Sonnen depuis le premier affrontement entre les deux hommes. Deux ans après avoir sauvé sa peau de peine et de misère face à son rival américain, Silva a prouvé qu'il était le digne détenteur de la ceinture de champion de la division des poids moyens samedi soir en finale du UFC 148.

Considéré par plusieurs comme le plus grand combattant de la jeune histoire des arts martiaux mixtes, Silva (32-4) a défendu son titre pour la dixième fois consécutive lorsque l'arbitre québécois Yves Lavigne a signalé la fin des souffrances de Sonnen à 1:55 du deuxième round.

Sonnen (27-12-1) avait réussi à appliquer au premier round la même stratégie qui lui avait permis de flirter avec la gloire lors de sa première chance au titre en 2010. L'aspirant n'a eu besoin que de cinq secondes pour clouer Silva au sol, une position qu'il a pu tenir pendant l'intégralité des cinq minutes le séparant de la première pause.

Mais sa tactique a été aussi réussie que subtile au deuxième assaut. Initiant le corps à corps dès le son de la cloche, Sonnen a été incapable de terrasser Silva une seconde fois et s'est soudainement retrouvé forcé de jouer selon les règles du champion.

Le volubile lutteur a commencé à vivre sur du temps emprunté lorsqu'il s'est retrouvé les fesses au sol après avoir vulgairement raté une tentative de coup de poing renversé. Silva a vite flairé l'occasion et s'est rué sur sa proie. Après avoir placé un coup de genou à la limite de la légalité, le surdoué Brésilien a mis ses poings à contribution, martelant la tête de Sonnen jusqu'à ce que le troisième homme dans la cage juge qu'il en avait assez vu.

Après les célébrations d'usage, Silva a humblement résumé sa performance, invitant un Sonnen débiné au centre de la cage pour tenter de déterrer la hache de guerre que sa victime brandissait à tout vent depuis près de deux ans.

En demi-finale, Tito Ortiz a vu son illustre carrière prendre fin avec une défaite par décision unanime face à Forrest Griffin.

Patrick Côté s'incline à son retour

Patrick Côté a été incapable de se faire justice à son retour dans l'octogone du UFC.

À son premier combat en près de deux ans dans les ligues majeures des arts martiaux mixtes, le combattant québécois s'est incliné par décision unanime devant Cung Le. Les trois juges ont donné tous les rounds à l'Américain.

Sans surprise, Côté a dû composer avec la banque de coups de pieds diversifiée de Le, qu'il a toutefois su parer ou encaisser sans subir trop de dommage.

Mais l'insistance de Le a eu raison du Prédateur. Côté n'a jamais reculé et a démontré au monde entier qu'il n'avait rien perdu de son menton de granit, mais il a été incapable de faire sa loi avec sa réputée main droite en plus des armes qu'il avait ajoutées à son arsenal pendant sa récente séquence de quatre victoires sur les circuits régionaux.

On croyait que Côté pouvait avoir un avantage marqué au sol, mais il a été incapable de transporter les hostilités au tapis lors de ses rares tentatives. Le a quant à lui réussi une amenée au sol qui a forcé le Québécois à terminer le dernier round sur son dos.

Côté (17-8) montre maintenant une fiche de 4-8 au sein du UFC. Il a perdu quatre combats consécutifs sous la bannière de l'organisation depuis qu'il a grimpé au rang d'aspirant numéro un dans la division des poids moyens en 2008.

Le (8-2), un ancien champion de l'organisation Strikeforce, a savouré sa première victoire au sein du UFC.

L'autre Québécois en action, Ivan Menjivar, a vu sa série de victoires s'arrêter à trois lorsqu'il a été battu par Mike Easton au tout début de la carte principale. L'Américain a obtenu la faveur des juges par deux pointages de 30-27 et un autre de 29-28.

Les six premiers combats de la soirée avaient atteint la limite lorsque Chad Mendes s'est donné comme mission de briser la séquence. « Money » s'est rapidement débarrassé de Cody McKenzie, qu'il a attendri avec un coup de poing au corps avant de terminer le travail au sol, le tout en un grand total de 31 secondes.

Demian Maia a été presque aussi expéditif que Mendes. À ses débuts dans la division des mi-moyens, Maia a profité d'une blessure subie par Dong Huyn Kim lors d'une projection au sol pour l'emporter en seulement 47 secondes.

Les autres résultats de la soirée

Melvin Guillard défait Fabricio Camoes par décision unanime (30-27 x 3)

Khabib Nurmagomedov défait Gleison Tibau par décision unanime (30-27 x 3)

Costa Philippou défait Riki Fukuda par décision unanime (30-27, 30-27, 29-28)

Shane Roller défait John Alessio par décision unanime (29-28 x 3)

Rafaello Oliveira défait Yoislandy Izquierdo par décision unanime (29-28 x 3)