Consécration, confirmation, déception
Jeux olympiques dimanche, 29 août 2004. 09:21 vendredi, 13 déc. 2024. 21:57
ATHENES (AFP) - Consécration, déceptions, confirmations et dans une moindre mesure progression résument les tournois de basketball des Jeux olympiques qui se sont achevés samedi à Athènes par le triomphe de l'Argentine chez les hommes et des Etats-Unis chez les femmes.
La consécration, c'est celle de l'Argentine. Deux ans après son échec en finale des Championnats du monde à Indianapolis, les Sud-Américains sont montés pour la première fois sur un podium olympique, la plus haute marche de surcroît, après leur victoire sur l'Italie (84-69).
"C'est le fruit de notre travail. Nous avions un rêve et nous étions avides de le réaliser. Nous vivons de grands moments de bonheur pour notre sport et notre pays", a commenté l'entraîneur Ruben Magnano, soulignant "(sa) fierté d'avoir mené ce groupe de joueurs à la médaille d'or".
L'artisan de ce succès a été Emmanuel Ginobili, élu joueur par excellence de l'épreuve. Héros contre les Etats-Unis en demi-finale (89-81), le joueur de San Antonio, le seul évoluant dans la NBA dans son équipe, a été l'âme de tout le groupe. Comme Pau Gasol chez les Espagnols en recul ou Yao Ming pour des Chinois en progrès.
Critiques
A la deuxième place, l'Italie n'a pas à rougir. Loin de là. A l'entame de l'épreuve, pas grand monde ne voyait cette formation, troisième surprise du dernier Championnat d'Europe, s'élever si haut. D'autant qu'il manquait des
joueurs importants.
"Je suis heureux de ce que nous avons accompli", a concédé Carlo Recalcati, alors que l'ensemble de ses joueurs reconnaissaient en bon perdants que l'Argentine "avait mérité sa victoire". "C'est vraiment une grande équipe", a convenu Matteo Soragna.
Sur le podium, les deux premiers avaient donc le sourire. Paradoxalement, les troisièmes, les Américains, aussi. Même s'ils venaient de perdre le titre olympique, leur bien sans interruption depuis 1992 et l'apparition du "Dream Team", composée de joueurs de la NBA.
Sous les feux de la critique après les défaites en
préliminaire face à Porto-Rico (92-73) et la Lituanie (94-90), vilipendés après l'échec contre les Argentins et surtout leurs manière de jouer, les Américains ont eu un sursaut d'orgueil. Ils ont cherché le bronze contre les mêmes Lituaniens (104-96).
"Mon équipe a eu beaucoup de classe et de détermination", a fait valoir l'entraîneur Larry Brown. Et de refuser d'accuser les stars qui ont renoncé d'être les responsables de la plus mauvaise performance de l'équipe avec Séoul 1988, parlant des présents comme des "joueurs forts et de caractère".
Vérité
Au rang des déceptions, la Lituanie, championne d'Europe, espérait mieux qu'une place au pied du podium après trois médailles de bronze de suite. Mais le bilan est encore pire pour la Serbie-Monténégro, championne du monde et auteur de la deuxième plus mauvaise compétition de son histoire (11e).
En fait, le "Dream Team" de ces Jeux n'a pas été celle annoncée. Ce surnom convient plus aux Américaines qui ont survolé la compétition avec une dernière victoire contre l'Australie (74-63). Cette équipe, emmenée par Lisa Leslie, élue MVP, regroupe bien les meilleures joueuses des "USA" et semble invincible.
L'Australie, comme à Sydney, a donc dû se contenter de la deuxième place. Elle a devancé la Russie qui malgré quatre ans de construction et une très longue préparation, n'a pu faire mieux que troisième en battant le Brésil (71-62). "Nous devons encore travailler", a avoué la capitaine Elena Baranova.
Ce travail concernera aussi la Corée du Sud. Cinquièmes à Sydney, quatrièmes aux Mondiaux à Nankin (2002), les Sud-Coréennes se sont totalement effondrées. Elles ont terminé à la dernière place. Comme quoi la vérité d'un tournoi n'est pas forcément celle d'un autre.
La consécration, c'est celle de l'Argentine. Deux ans après son échec en finale des Championnats du monde à Indianapolis, les Sud-Américains sont montés pour la première fois sur un podium olympique, la plus haute marche de surcroît, après leur victoire sur l'Italie (84-69).
"C'est le fruit de notre travail. Nous avions un rêve et nous étions avides de le réaliser. Nous vivons de grands moments de bonheur pour notre sport et notre pays", a commenté l'entraîneur Ruben Magnano, soulignant "(sa) fierté d'avoir mené ce groupe de joueurs à la médaille d'or".
L'artisan de ce succès a été Emmanuel Ginobili, élu joueur par excellence de l'épreuve. Héros contre les Etats-Unis en demi-finale (89-81), le joueur de San Antonio, le seul évoluant dans la NBA dans son équipe, a été l'âme de tout le groupe. Comme Pau Gasol chez les Espagnols en recul ou Yao Ming pour des Chinois en progrès.
Critiques
A la deuxième place, l'Italie n'a pas à rougir. Loin de là. A l'entame de l'épreuve, pas grand monde ne voyait cette formation, troisième surprise du dernier Championnat d'Europe, s'élever si haut. D'autant qu'il manquait des
joueurs importants.
"Je suis heureux de ce que nous avons accompli", a concédé Carlo Recalcati, alors que l'ensemble de ses joueurs reconnaissaient en bon perdants que l'Argentine "avait mérité sa victoire". "C'est vraiment une grande équipe", a convenu Matteo Soragna.
Sur le podium, les deux premiers avaient donc le sourire. Paradoxalement, les troisièmes, les Américains, aussi. Même s'ils venaient de perdre le titre olympique, leur bien sans interruption depuis 1992 et l'apparition du "Dream Team", composée de joueurs de la NBA.
Sous les feux de la critique après les défaites en
préliminaire face à Porto-Rico (92-73) et la Lituanie (94-90), vilipendés après l'échec contre les Argentins et surtout leurs manière de jouer, les Américains ont eu un sursaut d'orgueil. Ils ont cherché le bronze contre les mêmes Lituaniens (104-96).
"Mon équipe a eu beaucoup de classe et de détermination", a fait valoir l'entraîneur Larry Brown. Et de refuser d'accuser les stars qui ont renoncé d'être les responsables de la plus mauvaise performance de l'équipe avec Séoul 1988, parlant des présents comme des "joueurs forts et de caractère".
Vérité
Au rang des déceptions, la Lituanie, championne d'Europe, espérait mieux qu'une place au pied du podium après trois médailles de bronze de suite. Mais le bilan est encore pire pour la Serbie-Monténégro, championne du monde et auteur de la deuxième plus mauvaise compétition de son histoire (11e).
En fait, le "Dream Team" de ces Jeux n'a pas été celle annoncée. Ce surnom convient plus aux Américaines qui ont survolé la compétition avec une dernière victoire contre l'Australie (74-63). Cette équipe, emmenée par Lisa Leslie, élue MVP, regroupe bien les meilleures joueuses des "USA" et semble invincible.
L'Australie, comme à Sydney, a donc dû se contenter de la deuxième place. Elle a devancé la Russie qui malgré quatre ans de construction et une très longue préparation, n'a pu faire mieux que troisième en battant le Brésil (71-62). "Nous devons encore travailler", a avoué la capitaine Elena Baranova.
Ce travail concernera aussi la Corée du Sud. Cinquièmes à Sydney, quatrièmes aux Mondiaux à Nankin (2002), les Sud-Coréennes se sont totalement effondrées. Elles ont terminé à la dernière place. Comme quoi la vérité d'un tournoi n'est pas forcément celle d'un autre.