Bahreïn : Hill pense au coût humain
Course jeudi, 5 avr. 2012. 13:18 samedi, 14 déc. 2024. 00:42
PARIS - Le Britannique Damon Hill, champion du monde de Formule 1 en 1996 et consultant pour la BBC, a évoqué "le coût humain" d'une organisation du Grand Prix de F1 de Bahreïn, le 22 avril, dans une longue interview au quotidien britannique The Guardian.
Des troubles récurrents se produisent depuis plusieurs semaines dans le Bahreïn, petit royaume du Golfe à majorité chiite, que dirige une vieille dynastie sunnite. La police bahreïnie est souvent obligée de tirer des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui protestent contre le régime et la tenue du GP de F1, notamment dans les villages chiites.
Selon Damon Hill, qui s'était rendu à Bahreïn fin 2011, "ce qu'il faut mettre au dessus de tout le reste, c'est quel sera le coût humain si la course a lieu". "Ce serait mauvais pour la F1 de devoir appliquer la loi martiale pour qu'elle puisse avoir lieu", estime-t-il dans les colonnes du journal paru mercredi.
"Ce n'est pas l'objectif de notre sport. Et si l'on regarde aujourd'hui, il faut bien reconnaître que la course créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait", juge Damon Hill. Les manifestations de ces derniers jours font que "les choses sont différentes, les protestations n'ont pas diminué, elles sont mêmes plus déterminées et organisées. C'est très inquiétant", dit-il.
Le GP de Bahreïn avait été annulé l'an dernier, pour des raisons similaires, mais à la dernière minute. "Les conditions ne semblent pas s'être améliorées depuis, à en juger par les articles de nos journaux européens, des réseaux sociaux et de la chaîne de télévision Al Jazeera", souligne Damon Hill.
L'édition 2012, si elle était annulée unilatéralement sur décision de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et la Formula One Management (FOM), coûterait près de 40 millions d'euros, déjà versés par le Royaume de Bahreïn, à Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, d'où sa réticence à prendre une décision, selon des proches du dossier.
"J'espère que la FIA ne considère pas qu'il s'agit seulement d'une bande de jeunes excités qui lancent des cocktails Molotov, car ce serait une simplification grossière. On voit rarement 100 000 personnes risquer leur vie en protestant pour rien", conclut Damon Hill.
Des troubles récurrents se produisent depuis plusieurs semaines dans le Bahreïn, petit royaume du Golfe à majorité chiite, que dirige une vieille dynastie sunnite. La police bahreïnie est souvent obligée de tirer des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui protestent contre le régime et la tenue du GP de F1, notamment dans les villages chiites.
Selon Damon Hill, qui s'était rendu à Bahreïn fin 2011, "ce qu'il faut mettre au dessus de tout le reste, c'est quel sera le coût humain si la course a lieu". "Ce serait mauvais pour la F1 de devoir appliquer la loi martiale pour qu'elle puisse avoir lieu", estime-t-il dans les colonnes du journal paru mercredi.
"Ce n'est pas l'objectif de notre sport. Et si l'on regarde aujourd'hui, il faut bien reconnaître que la course créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait", juge Damon Hill. Les manifestations de ces derniers jours font que "les choses sont différentes, les protestations n'ont pas diminué, elles sont mêmes plus déterminées et organisées. C'est très inquiétant", dit-il.
Le GP de Bahreïn avait été annulé l'an dernier, pour des raisons similaires, mais à la dernière minute. "Les conditions ne semblent pas s'être améliorées depuis, à en juger par les articles de nos journaux européens, des réseaux sociaux et de la chaîne de télévision Al Jazeera", souligne Damon Hill.
L'édition 2012, si elle était annulée unilatéralement sur décision de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) et la Formula One Management (FOM), coûterait près de 40 millions d'euros, déjà versés par le Royaume de Bahreïn, à Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, d'où sa réticence à prendre une décision, selon des proches du dossier.
"J'espère que la FIA ne considère pas qu'il s'agit seulement d'une bande de jeunes excités qui lancent des cocktails Molotov, car ce serait une simplification grossière. On voit rarement 100 000 personnes risquer leur vie en protestant pour rien", conclut Damon Hill.