C'est la fin pour Jaguar
Course vendredi, 17 sept. 2004. 11:12 jeudi, 12 déc. 2024. 08:40
PARIS (AFP) - Le constructeur américain Ford a annoncé vendredi son retrait de la Formule 1 automobile et sacrifié Jaguar, l'écurie qui le représentait, sur l'autel d'une restructuration qui, au-delà de la compétition sportive, entraîne la suppression de plus d'un millier d'emplois.
Cette décision vient confirmer les craintes exprimées la semaine passée par Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, qui vilipendait la gestion du grand maître de la discipline, le Britannique Bernie Ecclestone. Il l'avertissait que les équipes, ne touchant qu'une partie infime des revenus de la F1, ne pouvaient plus vivre et que certaines allaient disparaître.
Le passage de Jaguar en Championnat du monde de F1 aura été éphémère et sans relief, sauf très improbable chant du cygne au soir du Grand Prix du Brésil, le 24 octobre à Sao Paulo.
"Ford a décidé qu'il ne pouvait pas continuer plus longtemps en F1, pas plus sous son nom que sous celui d'une marque du groupe", a expliqué Richard Parry-Jones, vice-président de l'entreprise et responsable des activités F1.
Envolés les espoirs de voir le géant américain venir rivaliser avec Mercedes, BMW, Toyota, Honda, Renault et Ferrari.
Ford jette l'éponge après avoir annoncé l'arrêt de la production de Jaguar dans son site historique de Coventry (centre de l'Angleterre), l'une des trois usines de la prestigieuse marque britannique, propriété du constructeur automobile américain. Décision qui va entraîner la suppression de 1100 emplois sur les 2000 que compte l'usine actuellement.
Jaguar voulait tout dévorer
Créée en 2000 sur les bases de l'équipe prometteuse de Jackie Stewart, Jaguar, qui appartenait à Ford depuis 1989, n'a cessé de décevoir, se montrant incapable de se hisser dans le peloton de tête après avoir pourtant fait une entrée remarquée dans les paddocks de F1.
Motor-home luxueux, ambitions affichées, Jaguar voulait tout dévorer, pour finalement rester sur sa faim. Cette saison surtout, en dépit des efforts de l'Australien Mark Webber, en partance pour Williams-BMW, et du jeune Autrichien, Christian Klien.
"Des négociations ont lieu pour la vente de l'écurie, a précisé Richard Parry-Jones. Si elles se présentent mal, nous fermerons l'usine. Mais nous ne voulons pas y penser."
Christian Horner, propriétaire de l'écurie de F3000 Arden International, serait intéressé par le rachat.
Le Jaguar est (presque) mort et c'est la F1 qui, fragilisée, est aux abois car, au-delà de l'éventuelle reprise de l'écurie britannique, Ford fournissait également son moteur Cosworth à Jordan et Minardi, deux équipes en grande difficulté elles aussi.
"Nous allons tenter de trouver une solution avec eux", a affirmé Parry-Jones. Toutefois, l'Irlandais Eddie Jordan, patron de l'écurie éponyme, pourrait à son tour renoncer, ne pas être au départ de la saison prochaine, tant la situation financière de son équipe est critique.
Sans Jaguar, peut-être sans Jordan, la F1 devrait faire sa révolution.
Les écuries désireuses d'aligner une troisième voiture pour marquer des points au Championnat des pilotes (mais pas des constructeurs), seraient alors les bienvenues pour étoffer un plateau qui, comme celui du Championnat du monde des rallyes, risque fort de subir une cure d'amaigrissement l'an prochain.
Cette décision vient confirmer les craintes exprimées la semaine passée par Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, qui vilipendait la gestion du grand maître de la discipline, le Britannique Bernie Ecclestone. Il l'avertissait que les équipes, ne touchant qu'une partie infime des revenus de la F1, ne pouvaient plus vivre et que certaines allaient disparaître.
Le passage de Jaguar en Championnat du monde de F1 aura été éphémère et sans relief, sauf très improbable chant du cygne au soir du Grand Prix du Brésil, le 24 octobre à Sao Paulo.
"Ford a décidé qu'il ne pouvait pas continuer plus longtemps en F1, pas plus sous son nom que sous celui d'une marque du groupe", a expliqué Richard Parry-Jones, vice-président de l'entreprise et responsable des activités F1.
Envolés les espoirs de voir le géant américain venir rivaliser avec Mercedes, BMW, Toyota, Honda, Renault et Ferrari.
Ford jette l'éponge après avoir annoncé l'arrêt de la production de Jaguar dans son site historique de Coventry (centre de l'Angleterre), l'une des trois usines de la prestigieuse marque britannique, propriété du constructeur automobile américain. Décision qui va entraîner la suppression de 1100 emplois sur les 2000 que compte l'usine actuellement.
Jaguar voulait tout dévorer
Créée en 2000 sur les bases de l'équipe prometteuse de Jackie Stewart, Jaguar, qui appartenait à Ford depuis 1989, n'a cessé de décevoir, se montrant incapable de se hisser dans le peloton de tête après avoir pourtant fait une entrée remarquée dans les paddocks de F1.
Motor-home luxueux, ambitions affichées, Jaguar voulait tout dévorer, pour finalement rester sur sa faim. Cette saison surtout, en dépit des efforts de l'Australien Mark Webber, en partance pour Williams-BMW, et du jeune Autrichien, Christian Klien.
"Des négociations ont lieu pour la vente de l'écurie, a précisé Richard Parry-Jones. Si elles se présentent mal, nous fermerons l'usine. Mais nous ne voulons pas y penser."
Christian Horner, propriétaire de l'écurie de F3000 Arden International, serait intéressé par le rachat.
Le Jaguar est (presque) mort et c'est la F1 qui, fragilisée, est aux abois car, au-delà de l'éventuelle reprise de l'écurie britannique, Ford fournissait également son moteur Cosworth à Jordan et Minardi, deux équipes en grande difficulté elles aussi.
"Nous allons tenter de trouver une solution avec eux", a affirmé Parry-Jones. Toutefois, l'Irlandais Eddie Jordan, patron de l'écurie éponyme, pourrait à son tour renoncer, ne pas être au départ de la saison prochaine, tant la situation financière de son équipe est critique.
Sans Jaguar, peut-être sans Jordan, la F1 devrait faire sa révolution.
Les écuries désireuses d'aligner une troisième voiture pour marquer des points au Championnat des pilotes (mais pas des constructeurs), seraient alors les bienvenues pour étoffer un plateau qui, comme celui du Championnat du monde des rallyes, risque fort de subir une cure d'amaigrissement l'an prochain.