LONDRES - L'ingénieur de Ferrari soupçonné d'avoir remis des documents à un homologue de McLaren-Mercedes, l'aurait aussi renseigné sur le fond plat mobile de la Formule 1 italienne contre lequel l'écurie britannique avait déposé une réclamation, selon le magazine Autosport paru vendredi.

L'hebdomadaire britannique affirme que "Nigel Stepney a envoyé un courriel juste avant le début de la saison à Mike Coughlan pour le tuyauter sur le fond plat mobile de Ferrari".

Après le premier Grand-Prix en Australie, outrageusement dominé par la Scuderia, l'écurie britannique avait demandé à la Fédération internationale automobile (FIA) si un tel système était réglementaire, sans faire directement référence à Ferrari.

Suite à cette demande, la FIA avait immédiatement modifié ses contrôles pour s'assurer que cet équipement ne serait pas utilisé cette saison. McLaren avait pris l'ascendant sur Ferrari lors des Grands Prix suivants.

McLaren-Mercedes nie s'être livré à tout espionnage industriel et affirme que Coughlan a agi de son propre chef, sans l'en informer.

Mais s'il était démontré que sa réclamation sur le font plat mobile était consécutive au courriel évoqué par Autosport, l'écurie de Ron Dennis se trouverait dans une situation très délicate lors de la comparution de ses responsables devant la FIA le 26 juillet à Paris, et s'exposerait à de lourdes sanctions, comme l'annulation de leurs points en championnat.

Coughlan est accusé d'avoir été en possession d'une importante documentation technique appartenant à Ferrari qui accuse Stepney d'en être la source, ce que dément ce dernier.