Carpentier se retirera avec le sourire
Course mercredi, 17 août 2011. 15:05 jeudi, 12 déc. 2024. 15:52
MONTRÉAL - C'est Alexandre Tagliani, son ancien coéquipier et ami de longue date, qui l'a le mieux dit: impossible de parler de Patrick Carpentier sans sourire.
Car Carpentier, qui prendra sa retraite à l'issue de la course de série Nationwide de samedi au circuit Gilles-Villeneuve, a presque toujours le sourire aux lèvres. Il est l'une des rares personnes à qui on peut donner le surnom de «Monsieur Sourire» sans sarcasme.
«C'est difficile de parler de Patrick sans sourire parce que mes meilleurs souvenirs dans le monde de la course, je les ai vécus avec lui», a indiqué Tagliani, mercredi, à la suite d'un point de presse tenu dans un restaurant montréalais.
«On a eu bien du plaisir, c'est un des mes meilleurs amis et c'est vraiment `cool' que j'aie pu passer autant de bon temps avec lui.»
Carpentier était déjà en mode nostalgie, mercredi, à l'occasion de sa première journée de travail de la semaine à l'île Notre-Dame. C'est avec le sourire aux lèvres qu'il a repensé à sa carrière, et c'est avec le sourire aux lèvres qu'il espérait conclure la dernière semaine de sa carrière en tant que pilote de course.
«Je suis également concentré sur la course, mais j'avoue que je ne pensais pas que ça allait être comme ça. C'est la première journée que je viens au circuit et je pense que ça va être un week-end assez émotif», a indiqué Carpentier, mercredi, lors d'un entretien avec La Presse Canadienne au circuit Gilles-Villeneuve.
«On a fait des essais la semaine dernière et la voiture est excellente. Je pense qu'on devrait avoir une bonne fin de semaine», a lancé celui qui se retrouvera au volant d'une voiture de l'équipe Pastrana-Waltrip.
Le Québécois âgé de 40 ans, qui s'est révélé en 1992 en Formule Atlantique, a dit avoir connu plus de bons moments que de mauvais au cours de sa carrière qui l'a vu disputer huit saisons en série CART/Champ Car puis passer en stock-car en 2006.
«Surtout ici à Montréal, a précisé celui qui a terminé deuxième lors des deux premières présences de NASCAR à Montréal, en 2007 et 2008. Je me rappelle de l'année (2004) où mon contrat était presque échu et je négociais avec Player's. Les amateurs avaient affiché des bannières dans les gradins et crié pour moi pour afficher leur soutien. C'est un peu à cause d'eux que j'avais poursuivi ma carrière avec Player's.
«Il y a aussi ma première victoire au Michigan (en CART en 2001). On avait bu du champagne bleu parce que les voitures étaient bleues, a-t-il raconté. Ma position de tête à Loudon, en Coupe Sprint (en 2008), est aussi l'un des moments que j'ai les plus appréciés. Parce que c'était un circuit ovale, alors que je faisais partie des pilotes qui étaient plutôt réputés pour être bons sur circuits routiers. Mais moi, j'adorais les ovales et d'aller chercher la position de tête devant les Jeff Gordon, Tony Stewart et compagnie, c'était hyper-satisfaisant.»
Son seul regret est d'avoir été libéré par l'équipe Gillett-Evernham, en Coupe Sprint, bien avant la fin de l'entente initialement prévue.
«J'aurais aimé avoir un peu plus de temps... Je pense qu'on aurait pu avoir d'excellents résultats», a avancé Carpentier.
L'art du stock-car
Carpentier a eu la chance de conduire des monoplaces en CART et des voitures de style stock-car en NASCAR. Il dit avoir préféré ces dernières.
«J'ai aimé les Formules Indy à l'époque où le moteur avait une puissance de 950 chevaux et qu'il y avait un effet de sol, a-t-il indiqué. Mais pour moi, rien ne se compare à NASCAR. Je dis toujours que c'est une voiture de location sur les stéroïdes.
«La voiture a tellement de puissance. Il n'y a presque pas d'adhérence pneumatique et d'appui aérodynamique, donc pour contrôler la voiture ça devient un art. Et on n'utilise pas beaucoup l'informatique, donc il faut vraiment que le pilote 'sente' la voiture pour bien diriger le mécanicien en chef. Ça ressemble plus à la course du bon vieux temps, où le pilote avec sa 'gang' de mécanos essaie de battre les autres.»
Un joueur de tours
Carpentier laissera aussi un bon souvenir à plusieurs autres pilotes, dont Tagliani, qui a été son coéquipier au sein de l'écurie Forsythe en Champ Car.
«On a fait des stupidités dans des hôtels, joué des tours aux mécanos», a commencé par énumérer Tagliani, mercredi, avant de raconter un tour un peu plus pendable que les autres, «perpétré» pendant que les deux Québécois s'alignaient avec l'équipe Forsythe en CART.
«Ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsque les mécanos se rendent à l'aéroport après des essais, c'est après avoir mis leurs valises dans le camion de l'équipe. Ils voyagent donc sans bagages et ils n'ont que leur uniforme d'équipe sur le dos, a commencé par raconter Tag. (Patrick et moi) avions défait les sièges de leur camionnette et on les avait imbibés d'eau, on avait mis de la graisse sous les poignées des portières, on avait sali le pare-brise et on avait fait passer les tuyaux de liquide lave-glace à l'intérieur de la voiture.
«Après avoir confié leurs bagages au conducteur du camion, les gars se sont donc rendus à leur camionnette et l'ont trouvée dans cet état. Ils ont dû se débrouiller sans savons de mécanicien, sans outils... Ils sont arrivés à l'aéroport 'beurrés'», a relaté Tagliani.
«Ç'a été là le début d'une guerre (de tours pendables) entre mécanos et pilotes. On s'est souvent fait prendre nous aussi. À un moment donné, les gars m'ont enfermé dans une toilette portative.»
Car Carpentier, qui prendra sa retraite à l'issue de la course de série Nationwide de samedi au circuit Gilles-Villeneuve, a presque toujours le sourire aux lèvres. Il est l'une des rares personnes à qui on peut donner le surnom de «Monsieur Sourire» sans sarcasme.
«C'est difficile de parler de Patrick sans sourire parce que mes meilleurs souvenirs dans le monde de la course, je les ai vécus avec lui», a indiqué Tagliani, mercredi, à la suite d'un point de presse tenu dans un restaurant montréalais.
«On a eu bien du plaisir, c'est un des mes meilleurs amis et c'est vraiment `cool' que j'aie pu passer autant de bon temps avec lui.»
Carpentier était déjà en mode nostalgie, mercredi, à l'occasion de sa première journée de travail de la semaine à l'île Notre-Dame. C'est avec le sourire aux lèvres qu'il a repensé à sa carrière, et c'est avec le sourire aux lèvres qu'il espérait conclure la dernière semaine de sa carrière en tant que pilote de course.
«Je suis également concentré sur la course, mais j'avoue que je ne pensais pas que ça allait être comme ça. C'est la première journée que je viens au circuit et je pense que ça va être un week-end assez émotif», a indiqué Carpentier, mercredi, lors d'un entretien avec La Presse Canadienne au circuit Gilles-Villeneuve.
«On a fait des essais la semaine dernière et la voiture est excellente. Je pense qu'on devrait avoir une bonne fin de semaine», a lancé celui qui se retrouvera au volant d'une voiture de l'équipe Pastrana-Waltrip.
Le Québécois âgé de 40 ans, qui s'est révélé en 1992 en Formule Atlantique, a dit avoir connu plus de bons moments que de mauvais au cours de sa carrière qui l'a vu disputer huit saisons en série CART/Champ Car puis passer en stock-car en 2006.
«Surtout ici à Montréal, a précisé celui qui a terminé deuxième lors des deux premières présences de NASCAR à Montréal, en 2007 et 2008. Je me rappelle de l'année (2004) où mon contrat était presque échu et je négociais avec Player's. Les amateurs avaient affiché des bannières dans les gradins et crié pour moi pour afficher leur soutien. C'est un peu à cause d'eux que j'avais poursuivi ma carrière avec Player's.
«Il y a aussi ma première victoire au Michigan (en CART en 2001). On avait bu du champagne bleu parce que les voitures étaient bleues, a-t-il raconté. Ma position de tête à Loudon, en Coupe Sprint (en 2008), est aussi l'un des moments que j'ai les plus appréciés. Parce que c'était un circuit ovale, alors que je faisais partie des pilotes qui étaient plutôt réputés pour être bons sur circuits routiers. Mais moi, j'adorais les ovales et d'aller chercher la position de tête devant les Jeff Gordon, Tony Stewart et compagnie, c'était hyper-satisfaisant.»
Son seul regret est d'avoir été libéré par l'équipe Gillett-Evernham, en Coupe Sprint, bien avant la fin de l'entente initialement prévue.
«J'aurais aimé avoir un peu plus de temps... Je pense qu'on aurait pu avoir d'excellents résultats», a avancé Carpentier.
L'art du stock-car
Carpentier a eu la chance de conduire des monoplaces en CART et des voitures de style stock-car en NASCAR. Il dit avoir préféré ces dernières.
«J'ai aimé les Formules Indy à l'époque où le moteur avait une puissance de 950 chevaux et qu'il y avait un effet de sol, a-t-il indiqué. Mais pour moi, rien ne se compare à NASCAR. Je dis toujours que c'est une voiture de location sur les stéroïdes.
«La voiture a tellement de puissance. Il n'y a presque pas d'adhérence pneumatique et d'appui aérodynamique, donc pour contrôler la voiture ça devient un art. Et on n'utilise pas beaucoup l'informatique, donc il faut vraiment que le pilote 'sente' la voiture pour bien diriger le mécanicien en chef. Ça ressemble plus à la course du bon vieux temps, où le pilote avec sa 'gang' de mécanos essaie de battre les autres.»
Un joueur de tours
Carpentier laissera aussi un bon souvenir à plusieurs autres pilotes, dont Tagliani, qui a été son coéquipier au sein de l'écurie Forsythe en Champ Car.
«On a fait des stupidités dans des hôtels, joué des tours aux mécanos», a commencé par énumérer Tagliani, mercredi, avant de raconter un tour un peu plus pendable que les autres, «perpétré» pendant que les deux Québécois s'alignaient avec l'équipe Forsythe en CART.
«Ce qu'il faut comprendre, c'est que lorsque les mécanos se rendent à l'aéroport après des essais, c'est après avoir mis leurs valises dans le camion de l'équipe. Ils voyagent donc sans bagages et ils n'ont que leur uniforme d'équipe sur le dos, a commencé par raconter Tag. (Patrick et moi) avions défait les sièges de leur camionnette et on les avait imbibés d'eau, on avait mis de la graisse sous les poignées des portières, on avait sali le pare-brise et on avait fait passer les tuyaux de liquide lave-glace à l'intérieur de la voiture.
«Après avoir confié leurs bagages au conducteur du camion, les gars se sont donc rendus à leur camionnette et l'ont trouvée dans cet état. Ils ont dû se débrouiller sans savons de mécanicien, sans outils... Ils sont arrivés à l'aéroport 'beurrés'», a relaté Tagliani.
«Ç'a été là le début d'une guerre (de tours pendables) entre mécanos et pilotes. On s'est souvent fait prendre nous aussi. À un moment donné, les gars m'ont enfermé dans une toilette portative.»