CORDOBA - L'Espagnol Marc Coma et le Sud-Africain Giniel De Villiers, respectivement leaders motos et autos, ont assuré lors de la 13e et avant-dernière étape du rallye Dakar, vendredi entre La Rioja et Cordoba.

Surtout ne pas revivre 2007! Tel devait être le leitmotiv de Coma pour ces 220 km de spéciale.

Également leader à la veille de l'arrivée à Dakar en 2007, l'Espagnol s'était perdu, avant de heurter un arbre et de se mettre tout seul hors course.

Cette année, tout s'est bien passé.

Parti deux minutes derrière le Français Cyril Despres, il a calqué sa course sur celle de son dauphin au général, histoire de ne rien perdre ou presque de son 1 heure et demie d'avance.

Despres en a profité pour signer son 4e succès d'étape devant une foule, habituée aux bolides de WRC et venue voir ceux de rallye-raid.

"C'était une étape avec pas mal de difficultés. Pas beaucoup de navigation, mais beaucoup de pilotage. Ça a été très exigeant physiquement. Mais c'était très divertissant avec énormément de monde dans la partie finale", a expliqué Coma, qui se veut encore prudent.

"Demain (samedi) ce sera une longue étape. Lors des Dakar précédents, on était habitué à une courte étape finale autour du Lac Rose, là il y a aura 220 km de spéciale. C'est beaucoup et il peut se passer pas mal de choses", a-t-il ajouté.

Marquage

Sur quatre roues, la prudence a aussi été de mise pour De Villiers et surtout pour son écurie Volkswagen, malheureuse jeudi avec l'abandon de l'Espagnol Carlos Sainz, alors leader de l'épreuve mais victime d'un beau plongeon dans un lit de rivière asséchée.

Avec De Villiers, leader, et l'Américain Mark Miller, deuxième à 2 min 35 au général, la marque allemande a minimisé les risques, d'autant que le troisième, l'Américain Robby Gordon était relégué à plus d'une heure au volant de son Hummer.

Résultat, les Volkswagen ont laissé passer Gordon et ont tranquillement roulé en convoi.

Les "seconds couteaux" ont donc profité de ce marquage pour briller.

Et c'est l'Espagnol Nani Roma qui s'en est le mieux tiré.

Le dernier pilote Mitsubishi s'est consolé sur ces pistes rapides de ces déboires de la veille. Victime de problèmes électriques dans son Lancer, jeudi, Roma avait perdu près de 7 heures.

À l'issue de cette 6e étape raccourcie (220 km au lieu de 545), il a devancé le Polonais Krzystof Holowczyc (Nissan) de 7 minutes 18 et le Français Guerlain Chicherit (BMW), de 7 min 27.

Samedi, les rescapés de ce 30e Dakar prendront la route pour une ultime étape de 792 km dont 227 de spéciale. Histoire de se rendre à Buenos Aires, où ils seront fêtés par une foule annoncée considérable.

Coma et De Villiers espèrent être les rois.