Corée du Sud : «la F1 trop chère»
Course vendredi, 12 oct. 2012. 09:51 jeudi, 12 déc. 2024. 10:43
YEONGAM - Le promoteur du Grand Prix de Corée du Sud de Formule 1, Park Won-Hwa, ex-ambassadeur reconverti en professeur de droit aérien à l'Université de Séoul, estime que la F1 est « trop chère » pour les spectateurs coréens, a-t-il expliqué à l'AFP en marge de l'édition 2012, prévue dimanche.
Q : Comment voyez-vous l'évolution de ce GP, depuis que vous le gérez?
R : Ça va mieux que l'an dernier. Je n'étais pas là pour la première édition en 2010. Le déficit était énorme, près de 50 millions de dollars (38,8 M EUR), l'organisation n'était pas bonne, il y avait beaucoup de critiques internes, personne n'était content. On m'a appelé pour reprendre les commandes en 2011, à la demande du gouvernement de la province de South Cholla, et tout est rentré dans l'ordre.
Q : Quels sont les chiffres d'assistance?
R : La première année, il y a eu 160 000 spectateurs sur trois jours, mais la plupart étaient venus gratuitement, à la dernière minute. En 2011, il y en a eu autant, mais sans qu'on donne de billets gratuits. Cette année, nous attendons le même nombre et nous avons été obligé de baisser le prix des billets, à cause de l'impact de la crise mondiale. Par rapport au baseball, par exemple, la F1 est trop chère, les gens sont choqués. Une place dans la tribune principale, l'an dernier, c'était 900 dollars. C'est trop pour ce pays.
Q : Comment avez-vous commencé à réduire le déficit?
R : En externalisant un grand nombre de services, comme la maintenance, à des sociétés extérieures, nous avons abaissé de 20 % le coût du GP. Et nous arrivons désormais à louer le circuit 225 jours par an, c'est important pour la ville de Mokpo.
Q : Comment s'est passée la renégociation du contrat jusqu'en 2016 avec Bernie Ecclestone, le patron de Formula One Management (FOM)?
R : Nous avons apporté quelques idées et persuadé M. Ecclestone que la Corée ne pouvait pas continuer ce GP en perdant autant d'argent. Il fallait que ce GP soit viable financièrement, dans l'intérêt des deux parties. J'ai montré toutes les statistiques à M. Ecclestone. Cela a pris beaucoup de temps mais à la fin, il a accepté de modifier le contrat. Il sait que c'est important d'avoir la F1 en Corée, parce que l'économie de notre pays se développe rapidement, et que ce serait une énorme erreur stratégique de se retirer de Corée.
Q : Pourquoi est-ce si important pour cette région d'avoir un GP de F1?
R : Séoul est un grand centre urbain, mais la Corée a besoin de mettre en avant le sud du pays, qui est à la fois rural et industriel. Nous vivons en paix ici, avec de l'air pur, pas de pollution et un bon environnement. Et nous essayons de développer cette région tout en construisant une image positive. C'est l'idée du gouvernement qui soutient ce GP.
Q : Où en sont vos grands projets de développement immobilier?
R : La première étape est terminée, c'était la construction du circuit. Pour l'accompagner, le gouvernement central a décidé d'investir 78,6 milliards de wons (un peu plus de 54 M EUR) dans l'installation d'un pôle d'industrie automobile, près du circuit. La deuxième phase, qui va durer jusqu'en 2021, prévoit la construction, au bord du lac, d'un casino, d'hôtels, d'un golf, d'une zone commerciale et d'une zone de haute technologie, autour du secteur des loisirs. Dans ce but, un accord a déjà été signé avec deux investisseurs chinois début septembre, mais nous cherchons encore d'autres promoteurs.
Q : Que pensez-vous des autres circuits coréens, existant ou en chantier?
R : Il y a un petit circuit, celui de Taebaek Junyong Circuit, dans le sud-est du pays, qui est vieux et en faillite. Il y a aussi Autopia, plus près de Séoul, qui sera financé à fonds privés par un homme d'affaires qui possède notamment des chaînes de télévision. Le sport automobile est en train de devenir populaire en Corée, tant mieux pour nous aussi.
Q : Comment voyez-vous l'évolution de ce GP, depuis que vous le gérez?
R : Ça va mieux que l'an dernier. Je n'étais pas là pour la première édition en 2010. Le déficit était énorme, près de 50 millions de dollars (38,8 M EUR), l'organisation n'était pas bonne, il y avait beaucoup de critiques internes, personne n'était content. On m'a appelé pour reprendre les commandes en 2011, à la demande du gouvernement de la province de South Cholla, et tout est rentré dans l'ordre.
Q : Quels sont les chiffres d'assistance?
R : La première année, il y a eu 160 000 spectateurs sur trois jours, mais la plupart étaient venus gratuitement, à la dernière minute. En 2011, il y en a eu autant, mais sans qu'on donne de billets gratuits. Cette année, nous attendons le même nombre et nous avons été obligé de baisser le prix des billets, à cause de l'impact de la crise mondiale. Par rapport au baseball, par exemple, la F1 est trop chère, les gens sont choqués. Une place dans la tribune principale, l'an dernier, c'était 900 dollars. C'est trop pour ce pays.
Q : Comment avez-vous commencé à réduire le déficit?
R : En externalisant un grand nombre de services, comme la maintenance, à des sociétés extérieures, nous avons abaissé de 20 % le coût du GP. Et nous arrivons désormais à louer le circuit 225 jours par an, c'est important pour la ville de Mokpo.
Q : Comment s'est passée la renégociation du contrat jusqu'en 2016 avec Bernie Ecclestone, le patron de Formula One Management (FOM)?
R : Nous avons apporté quelques idées et persuadé M. Ecclestone que la Corée ne pouvait pas continuer ce GP en perdant autant d'argent. Il fallait que ce GP soit viable financièrement, dans l'intérêt des deux parties. J'ai montré toutes les statistiques à M. Ecclestone. Cela a pris beaucoup de temps mais à la fin, il a accepté de modifier le contrat. Il sait que c'est important d'avoir la F1 en Corée, parce que l'économie de notre pays se développe rapidement, et que ce serait une énorme erreur stratégique de se retirer de Corée.
Q : Pourquoi est-ce si important pour cette région d'avoir un GP de F1?
R : Séoul est un grand centre urbain, mais la Corée a besoin de mettre en avant le sud du pays, qui est à la fois rural et industriel. Nous vivons en paix ici, avec de l'air pur, pas de pollution et un bon environnement. Et nous essayons de développer cette région tout en construisant une image positive. C'est l'idée du gouvernement qui soutient ce GP.
Q : Où en sont vos grands projets de développement immobilier?
R : La première étape est terminée, c'était la construction du circuit. Pour l'accompagner, le gouvernement central a décidé d'investir 78,6 milliards de wons (un peu plus de 54 M EUR) dans l'installation d'un pôle d'industrie automobile, près du circuit. La deuxième phase, qui va durer jusqu'en 2021, prévoit la construction, au bord du lac, d'un casino, d'hôtels, d'un golf, d'une zone commerciale et d'une zone de haute technologie, autour du secteur des loisirs. Dans ce but, un accord a déjà été signé avec deux investisseurs chinois début septembre, mais nous cherchons encore d'autres promoteurs.
Q : Que pensez-vous des autres circuits coréens, existant ou en chantier?
R : Il y a un petit circuit, celui de Taebaek Junyong Circuit, dans le sud-est du pays, qui est vieux et en faillite. Il y a aussi Autopia, plus près de Séoul, qui sera financé à fonds privés par un homme d'affaires qui possède notamment des chaînes de télévision. Le sport automobile est en train de devenir populaire en Corée, tant mieux pour nous aussi.