Coulthard en vieux renard
Course dimanche, 9 mars 2003. 12:19 mercredi, 11 déc. 2024. 20:55
MELBOURNE (AFP) - David Coulthard (McLaren-Mercedes) n'aurait sans doute jamais dû remporter le Grand Prix d'Australie, première épreuve du Championnat du monde de Formule 1, dimanche à Melbourne.
Cette victoire, la treizième de la carrière du Britannique, paraissait destinée à ses dauphins, deux jeunes, le Colombien Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) et plus sûrement au Finlandais Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes). Ou même à... Michael Schumacher (Ferrari). Pour ce début de saison 2003 cependant, il était dit que rien ne se passerait selon la logique et que de nombreux rebondissements se produiraient avec pas moins de six changements de leaders. Et tout cela non pas en raison de la nouvelle réglementation mais tout simplement à cause des conditions atmosphériques et une cascade d'incidents de course, de deux interventions de la voiture de sécurité.
Il y eut tout d'abord une piste humide au départ, après les pluies du matin, et le pari de certains pilotes dans le clan Michelin, dont Montoya, de partir en pneus "slicks" alors que la majorité, et notamment les Ferrari, avait opté pour des "intermédiaires pluie". Kimi Raikkonen, lui, n'avait pas hésité à partir des stands, après avoir décidé de changer ses "gommes pluie" pour des "secs" une fois le tour de formation effectué. Ce qui devait constituer un handicap allait vite se révéler un avantage.
Avec une piste s'asséchant rapidement, Michael Schumacher ne pouvait faire autrement que de passer par le stand pour changer de pneus (7e tour). Rubens Barrichello, lui, avait tout perdu dans une sortie de piste un tour plus tôt, alors qu'il venait d'être pénalisé pour un départ anticipé. Montoya avait pris la tête, laissant Raikkonen lui succéder au moment de son premier ravitaillement (17e). Avant de la reprendre quand le Finlandais effectuait son seul arrêt (33e tour).
Le Colombien menait devant la McLaren qui défendait, avec hargne, sa position, ne se laissant pas impressionner par Michael Schumacher. Le quintuple champion du monde partait ainsi dans l'herbe après une attaque en bout de ligne droite des stands, offensive contrée par Raikkonen. Mais voilà. Auteur d'un excès de vitesse lors de son passage au stand, le jeune Finlandais se voyait pénalisé. Avant de commettre une faute (43e tour). Montoya, contraint de procéder à son second ravitaillement, la route d'un nouveau succès, le soixante-cinquième, s'ouvrait pour Michael Schumacher et Ferrari. Avec une grosse poignée de secondes d'avance sur la Williams-BMW du Colombien, l'Allemand paraissait à l'abri. A moins d'un incident...
Coup de pouce du ciel pour empêcher que la F1 ne reparte d'Australie dans la crainte d'une nouvelle domination de la Scuderia, du tenant du titre? Toujours est-il que la Ferrari perdait un, puis deux déflecteurs. Le second, celui de droite, s'il ne ralentissait pas la monoplace n'en représentait pas moins un danger pour les autres en traînant sur le sol, toujours accroché par un bout. Drapeau "noir et orange" à l'intention du champion du monde, la direction de course contraignait Michael Schumacher à un passage au stand pour enlever la pièce. Et à abandonner tout espoir de victoire (46e). "N'importe comment, Michael aurait dû repasser par les stands pour un autre ravitaillement", avouait plus tard Jean Todt, le directeur de la Scuderia.
Dès lors, c'était au tour de Montoya de croire au succès. Avant une sortie de piste, un tête-à-queue (48e). A dix tours du but, David Coulthard se voyait propulsé au commandement du Grand Prix, une première place qu'il n'allait pas lâcher. En vieux renard, c'était son 146e Grand Prix, l'Ecossais ne commettait pas la moindre faute, et saisissait l'occasion de s'imposer devant Montoya et Raikkonen. Michael Schumacher se contentait de la 4e place devant Trulli (Renault), Frentzen (Sauber), Alonso (Renault) et Ralf Schumacher (Williams-BMW), les huit premiers marquant maintenant des points.
Pour la première fois depuis le 26 septembre 1999, le Grand Prix d'Europe au Nurburgring, Ferrari ne parvenait pas à placer un pilote sur le podium. Une bouffée d'oxygène pour la F1 qui se lamentait à la perspective d'une nouvelle domination des "rouges"...
Cette victoire, la treizième de la carrière du Britannique, paraissait destinée à ses dauphins, deux jeunes, le Colombien Juan Pablo Montoya (Williams-BMW) et plus sûrement au Finlandais Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes). Ou même à... Michael Schumacher (Ferrari). Pour ce début de saison 2003 cependant, il était dit que rien ne se passerait selon la logique et que de nombreux rebondissements se produiraient avec pas moins de six changements de leaders. Et tout cela non pas en raison de la nouvelle réglementation mais tout simplement à cause des conditions atmosphériques et une cascade d'incidents de course, de deux interventions de la voiture de sécurité.
Il y eut tout d'abord une piste humide au départ, après les pluies du matin, et le pari de certains pilotes dans le clan Michelin, dont Montoya, de partir en pneus "slicks" alors que la majorité, et notamment les Ferrari, avait opté pour des "intermédiaires pluie". Kimi Raikkonen, lui, n'avait pas hésité à partir des stands, après avoir décidé de changer ses "gommes pluie" pour des "secs" une fois le tour de formation effectué. Ce qui devait constituer un handicap allait vite se révéler un avantage.
Avec une piste s'asséchant rapidement, Michael Schumacher ne pouvait faire autrement que de passer par le stand pour changer de pneus (7e tour). Rubens Barrichello, lui, avait tout perdu dans une sortie de piste un tour plus tôt, alors qu'il venait d'être pénalisé pour un départ anticipé. Montoya avait pris la tête, laissant Raikkonen lui succéder au moment de son premier ravitaillement (17e). Avant de la reprendre quand le Finlandais effectuait son seul arrêt (33e tour).
Le Colombien menait devant la McLaren qui défendait, avec hargne, sa position, ne se laissant pas impressionner par Michael Schumacher. Le quintuple champion du monde partait ainsi dans l'herbe après une attaque en bout de ligne droite des stands, offensive contrée par Raikkonen. Mais voilà. Auteur d'un excès de vitesse lors de son passage au stand, le jeune Finlandais se voyait pénalisé. Avant de commettre une faute (43e tour). Montoya, contraint de procéder à son second ravitaillement, la route d'un nouveau succès, le soixante-cinquième, s'ouvrait pour Michael Schumacher et Ferrari. Avec une grosse poignée de secondes d'avance sur la Williams-BMW du Colombien, l'Allemand paraissait à l'abri. A moins d'un incident...
Coup de pouce du ciel pour empêcher que la F1 ne reparte d'Australie dans la crainte d'une nouvelle domination de la Scuderia, du tenant du titre? Toujours est-il que la Ferrari perdait un, puis deux déflecteurs. Le second, celui de droite, s'il ne ralentissait pas la monoplace n'en représentait pas moins un danger pour les autres en traînant sur le sol, toujours accroché par un bout. Drapeau "noir et orange" à l'intention du champion du monde, la direction de course contraignait Michael Schumacher à un passage au stand pour enlever la pièce. Et à abandonner tout espoir de victoire (46e). "N'importe comment, Michael aurait dû repasser par les stands pour un autre ravitaillement", avouait plus tard Jean Todt, le directeur de la Scuderia.
Dès lors, c'était au tour de Montoya de croire au succès. Avant une sortie de piste, un tête-à-queue (48e). A dix tours du but, David Coulthard se voyait propulsé au commandement du Grand Prix, une première place qu'il n'allait pas lâcher. En vieux renard, c'était son 146e Grand Prix, l'Ecossais ne commettait pas la moindre faute, et saisissait l'occasion de s'imposer devant Montoya et Raikkonen. Michael Schumacher se contentait de la 4e place devant Trulli (Renault), Frentzen (Sauber), Alonso (Renault) et Ralf Schumacher (Williams-BMW), les huit premiers marquant maintenant des points.
Pour la première fois depuis le 26 septembre 1999, le Grand Prix d'Europe au Nurburgring, Ferrari ne parvenait pas à placer un pilote sur le podium. Une bouffée d'oxygène pour la F1 qui se lamentait à la perspective d'une nouvelle domination des "rouges"...