MAGNY-COURS (Nièvre), 21 juil (AFP) - Michael Schumacher (All/Ferrari), vainqueur et champion du monde: "Ce que je ressens? Je n'ai jamais été très bon dans ces moments là pour trouver les mots justes. J'ai été très 'relax' toute cette fin de semaine. Je ne pensais pas au titre, franchement, parce que je sentais que cela n'arriverait pas ici".

"Puis j'ai vu Rubens (Barrichello) arrêté et ensuite Montoya attardé. J'ai alors commencé doucement à y penser. Et puis il y a eu cette faute, ce passage sur la ligne blanche. Je ne sais pas de combien je l'ai coupée, quelques millimètres ou centimètres, et cette pensée a disparu. Après, il s'est passé des tas de choses avec la pénalité, le passage par les stands, et plusieurs attaques sur Kimi (Raikkonen) qui a fait une super course".

"A dix tours de la fin, j'ai commencé à attaquer encore, réduit l'écart et mis un peu de pression sur Kimi. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Quel a été le problème de Kimi? Il y avait de l'huile. J'ai été alerté par son problème, j'ai réagi en conséquence et saisi l'opportunité. Soudainement, le titre revenait dans ma poche et c'était quelque chose que j'avais écarté tout le week-end. J'étais d'un coup en tête, sentant que cela voulait dire le Championnat. Je pense que ça a été les pires cinq tours de ma carrière parce que j'avais un poids énorme sur les épaules. La pression était de ne pas commettre une erreur, faire quelque chose de mal. J'ai réalisé combien il y avait de pression sur moi, ce que je n'avais pas réalisé avant".

"Je suis juste fier que nous ayons pu arriver à ça avec une équipe formidable, avec des gens derrière que vous pouvez juste aimer et admirer pour tous les efforts accomplis, la motivation qui est la leur. Il serait injuste de citer des noms, il y en a tellement. J'aime réellement tous ces gars parce que nous avons une relation formidable et c'est bien de réussir ensemble. Merci n'est pas un mot assez fort pour tout ce qu'ils ont fait pour moi. Merci beaucoup".

Kimi Raikkonen (Fin/McLaren-Mercedes), deuxième: "La voiture était super et l'équipe a réalisé de très bons ravitaillements. Tout a bien marché. C'est juste ma faute si l'on n'a pas gagné la course. Il y avait des drapeaux jaunes mais pas de drapeaux signalant de l'huile sur la piste. Je pense que quelque chose à cassé sur le moteur de la Toyota (McNish). J'ai bloqué la roue avant droite et Michael (Schumacher) est passé. C'est la course la plus décevante de ma vie mais c'est comme ça. La prochaine fois, j'espère que je gagnerai".

David Coulthard (GBR/McLaren-Mercedes), troisième: "Je suis déçu pour Kimi (Raikkonen). Mais cela a été une grande course de notre part. Avec Ferrari et Williams, nous étions très près. Je me suis bien amusé. Mes chaleureuses félicitations pour Michael (Schumacher) parce qu'il détient un extraordinaire record en F1".

Juan Pablo Montoya (Col/Williams-BMW), quatrième: "Une nouvelle fois je n'ai pas pu tirer avantage de ma pole. En course, j'étais aux prises avec l'équilibre de ma voiture. Elle était très difficile à conduire car, si notre choix de pneus était bon pour les températures élevées de samedi, il n'a pas été payant dimanche. Le titre de Michael (Schumacher) est superbe. Il a fourni le meilleur travail, il a la meilleure voiture, et il sait l'exploiter. En ce qui me concerne, mon but est de consolider ma deuxième position au Championnat".

Ralf Schumacher (All/Williams-BMW), cinquième: "Nous souffrons toujours d'une usure relativement élevée des pneus sur notre voiture. Ce qui nous a fait pencher pour le mélange dur. En fin de compte, cela s'est avéré être un inconvénient. Il a aussi fait un peu moins chaud que ce qu'on avait espéré. Alors que je bouclais le tour d'honneur, on m'a appris que mon frère avait réussi à décrocher le titre. Félicitations à Michael, il a vraiment mérité d'être champion du monde".

Jenson Button (GBR/Renault), sixième: "Je suis heureux de marquer un point de plus pour Renault. Surtout ici en France. J'ai pu tenir le rythme des leaders au début de la course. Après le premier arrêt, j'ai été quelque peu gêné par Heidfeld. Quant à mon dernier arrêt, j'ai voulu assurer en passant un train supplémentaire car j'avais du sur-virage et l'écart avec mes poursuivants me le permettait".