VALENCE - Le Finlandais Juho Hanninen (Skoda Fabia) était en tête du 77e Rallye Monte-Carlo, 1re manche du Challenge intercontinental des rallyes (IRC), après les trois épreuves spéciales (ES1 à ES3) de la 1re étape disputées mercredi entre Monaco et Valence (sud-est).

Après 78 km chronométrés sur les 362 prévus jusqu'à l'arrivée samedi matin sur le port de Monaco, Hanninen devançait, à la surprise générale, cinq Peugeot 207 candidates à la victoire finale, avec dans l'ordre celle de Peugeot Sport, pilotée par Stéphane Sarrazin, puis les quatre de l'écurie belge Kronos avec Nicolas Vouilloz devant Sébastien Ogier, Freddy Loix et Kris Meeke.

"Je suis très heureux parce que je ne m'attendais pas du tout à être devant ce soir, pour mon premier Monte-Carlo dans la nouvelle Fabia, a dit Hanninen, vice-champion en Production-WRC l'an dernier. Et je remercie mes ouvreurs car toutes les infos qu'ils m'ont fait passer étaient très précises et utiles."

Il n'y a eu que trois spéciales mercredi mais ce hors d'oeuvre a été très varié, avec en quelques heures toutes les conditions possibles : route sèche, mouillée, verglacée, givrée et même carrément enneigée dans le Vercors, à la fin de l'ES3, sur les hauteurs de Saint-Jean en Royans, dans l'une des spéciales mythiques du "Monte-Carl".

Dans les deux premières spéciales, les choix de pneus, slicks ou neige, cloutés ou non, ont été déterminants pour créer des écarts, compensés aussitôt dans la spéciale suivante où les conditions étaient différentes. Vouilloz a ouvert le feu dans l'ES1, avec des clous, puis Sarrazin a répliqué dans l'ES2, sans clous.

Auriol à côté de la plaque

"Je suis content d'être là parce que c'était difficile. Dès la première spéciale, on était dans le vif du sujet", a dit Vouilloz, champion IRC en titre et numéro 1 sur la route, mais victime d'une crevaison dans la dernière spéciale du jour.

"Il y avait beaucoup de monde, surtout dans les parties enneigées, c'était fantastique et je ne m'attendais pas du tout à être si proche du leader ce soir", a dit Sarrazin, le spécialiste de l'endurance, ravi de sa journée de retour en rallye.

Pour finir cette 1re étape très animée, une grosse chute de neige a permis de voir de belles images dans l'ES3, avec sapins enneigés en prime, et à l'Anglais Kris Meeke de signer un temps scratch dans sa 207 aux couleurs de Peugeot UK, grâce à une épidémie de crevaisons sur les autres voitures de pointe.

Sur les douze pilotes qui pouvaient gagner ce Monte-Carlo, deux ont déjà disparu de la circulation, dès le début de l'ES1, sur une plaque de verglas : le jeune Luca Rossetti, champion d'Europe et pilote Abarth, et le "vieux" Didier Auriol (Peugeot 207), 50 ans, champion du monde et trois fois victorieux à Monaco dans les années 90.

Dans l'autre Skoda Fabia d'usine, le Tchèque Jan Kopecky a perdu 4 minutes d'entrée, à cause d'une direction assistée défaillante. Quant au champion du monde Junior-WRC, Sébastien Ogier, il occupait mercredi soir une 4e place très encourageante pour un premier Monte-Carlo.