MELBOURNE (Australie), 3 déc (AFP) - La roue volante qui a tué un commissaire de piste lors du Grand Prix de Formule 1 d'Australie, début mars, aurait pu également tuer des spectateurs, selon les premières conclusions de l'enquête révélées lundi.

Graham Beveridge, 52 ans, était décédé après avoir reçu une roue à la suite d'une collision au cinquième tour du Grand Prix entre la monoplace du Canadien Jacques Villeneuve (BAR-Honda) et celle de l'Allemand Ralf Schumacher (Williams-BMW). La roue avait traversé un espace de la barrière de sécurité et avait heurté le commissaire en pleine poitrine.

Un expert, Jim Kennan, a indiqué aux enquêteurs que si le commissaire n'avait pas "absorbé l'impact" de la roue, elle aurait pu atteindre et tuer des spectateurs. La roue a heurté le commissaire de piste à une vitesse estimée entre 145 km/h et 175 km/h, a précisé l'expert.

Sept spectateurs avaient été blessés par des débris de monoplace, mais uniquement de façon superficielle.

La barrière de sécurité, haute de 2,50 m, comprenant une base en béton et un récupérateur de débris, était moitié moins haute que celle de Silverstone en Grande-Bretagne.

Il n'y a pas de preuve d'une quelconque faute des pilotes, a ajouté M. Kennan.

Le jour-même de l'accident, Villeneuve avait déclaré que Ralf Schumacher avait brusquement freiné au moment où il le dépassait. "Cet accident est juste un malheureux accident de course où un pilote ne voulait pas perdre sa position et où l'autre voulait lui prendre", avait-il indiqué.

L'enquête se poursuit.