Deux Québécois aux portes de la F1
Course mardi, 31 mars 2009. 18:19 mercredi, 11 déc. 2024. 17:48
Les noms de Bruno Spengler et Mikael Grenier n'ont pas encore la renommée d'un Jacques Villeneuve, mais sachez qu'il s'agit de deux pilotes québécois qui frappent aux portes de la Formule Un.
Spengler est le plus connu et le plus expérimenté des deux. Le pilote de 25 ans disputera sa cinquième saison en DTM, le championnat allemand des voitures de tourisme. "La F-1 et le DTM sont les deux meilleures séries au monde. J'ai eu beaucoup de chances de participer à cette série. Mon objectif est toujours d'aller en F-1 mais je dois me concentrer sur 2009 en premier."
Mikael Grenier connaît pour sa part une progression fulgurante, plus rapide encore que celle de Lewis Hamilton. A l'âge de 16 ans, il sera le plus jeune pilote de l'histoire à participer aux épreuves de la série Internationale Masters en Europe. "Ma priorité pour les prochains mois, c'est la série Masters avec une première course à Pau en France. L'an prochain, on fera peut-être encore la Masters ou le GP2, ça dépendra du budget. Notre but, c'est de faire les premiers essais en F1 avant l'âge de 18 ans et une saison complète à 19 ou 20 ans."
Les deux jeunes pilotes sont sérieux dans leurs démarches. Ils ont de plus la chance d'être dans le giron de grands constructeurs. "Bruno Spengler est protégé par Mercedes et s'il fait bien en DTM, il pourrait être pilote essayeur ou même titulaire en F1, a dit Philippe Brasseur, rédacteur en chef du Magazine Pole Position. Mikael Grenier est dans la filière BMW et s'il surprend, il pourra gravir rapidement les échelons vers la Formule Un."
L'Amérique n'est plus la terre de développement qu'elle a déjà été pour les pilotes québécois. Tout passe maintenant par l'Europe. "Pour un jeune pilote, s'il ne tente pas l'expérience en Europe où les séries sont moins dispendieuses et le niveau est plus élevé, ce sera difficile, croit Spengler. La Formule Atlantique en Amérique est très chère."
Mais ce n'est pas si simple d'accéder aux circuits européens. Maxime Pelletier en sait quelque chose. L'un des beaux espoirs du sport automobile canadien vient, à 18 ans, d'annoncer sa retraite, faute de commanditaires. Pelletier retourne aux études. Une sage décision selon Patrick Carpentier. "J'en vois des pilotes au Canada qui ne savent même pas lire et écrire et qui ne réussiront probablement pas en sport automobile : ils ont laissé aller l'école et si c'était mon garçon, je ne le pousserais pas dans ce chemin."
Le potentiel de relève est bien présent mais pour espérer voir un plus grand nombre de nos pilotes accéder aux échelons supérieurs, ça prend deux facteurs : une diminution des coûts du sport automobile et une plus grande implication des commanditaires nationaux.
D'après un reportage de Jean-Luc Legendre à Montréal
Spengler est le plus connu et le plus expérimenté des deux. Le pilote de 25 ans disputera sa cinquième saison en DTM, le championnat allemand des voitures de tourisme. "La F-1 et le DTM sont les deux meilleures séries au monde. J'ai eu beaucoup de chances de participer à cette série. Mon objectif est toujours d'aller en F-1 mais je dois me concentrer sur 2009 en premier."
Mikael Grenier connaît pour sa part une progression fulgurante, plus rapide encore que celle de Lewis Hamilton. A l'âge de 16 ans, il sera le plus jeune pilote de l'histoire à participer aux épreuves de la série Internationale Masters en Europe. "Ma priorité pour les prochains mois, c'est la série Masters avec une première course à Pau en France. L'an prochain, on fera peut-être encore la Masters ou le GP2, ça dépendra du budget. Notre but, c'est de faire les premiers essais en F1 avant l'âge de 18 ans et une saison complète à 19 ou 20 ans."
Les deux jeunes pilotes sont sérieux dans leurs démarches. Ils ont de plus la chance d'être dans le giron de grands constructeurs. "Bruno Spengler est protégé par Mercedes et s'il fait bien en DTM, il pourrait être pilote essayeur ou même titulaire en F1, a dit Philippe Brasseur, rédacteur en chef du Magazine Pole Position. Mikael Grenier est dans la filière BMW et s'il surprend, il pourra gravir rapidement les échelons vers la Formule Un."
L'Amérique n'est plus la terre de développement qu'elle a déjà été pour les pilotes québécois. Tout passe maintenant par l'Europe. "Pour un jeune pilote, s'il ne tente pas l'expérience en Europe où les séries sont moins dispendieuses et le niveau est plus élevé, ce sera difficile, croit Spengler. La Formule Atlantique en Amérique est très chère."
Mais ce n'est pas si simple d'accéder aux circuits européens. Maxime Pelletier en sait quelque chose. L'un des beaux espoirs du sport automobile canadien vient, à 18 ans, d'annoncer sa retraite, faute de commanditaires. Pelletier retourne aux études. Une sage décision selon Patrick Carpentier. "J'en vois des pilotes au Canada qui ne savent même pas lire et écrire et qui ne réussiront probablement pas en sport automobile : ils ont laissé aller l'école et si c'était mon garçon, je ne le pousserais pas dans ce chemin."
Le potentiel de relève est bien présent mais pour espérer voir un plus grand nombre de nos pilotes accéder aux échelons supérieurs, ça prend deux facteurs : une diminution des coûts du sport automobile et une plus grande implication des commanditaires nationaux.
D'après un reportage de Jean-Luc Legendre à Montréal