LONDRES - Le patron de la Formule 1 Bernie Ecclestone a assuré qu'il "ne voulait pas de guerre" avec celui de la Fédération internationale automobile (FIA) Max Mosley, mais qu'il se "défendrait" si elle était engagée, dans un entretien au Times mercredi.

Dans une lettre aux présidents de fédérations la semaine dernière, Mosley a accusé la société d'Ecclestone, CRH, détentrice des droits, de "demander le contrôle sur le règlement de la Formule 1 et le droit de vendre le secteur à qui il souhaite. C'est-à-dire de prendre complètement le contrôle de la Formule 1".

"J'espère sincèrement que ce n'est pas une déclaration de guerre parce que si tel devait être le message, nous devrions nous défendre (...) Je ne veux pas d'une guerre avec Max. J'espère qu'il n'en veut pas avec moi", a répondu Ecclestone.

Mosley, 68 ans, demandait aux récépiendaires de sa missive de lui apporter leur soutien le mois prochain, quand la FIA doit examiner son avenir après son implication dans un scandale d'ordre sexuel.

"Tout cette affaire concerne ce qui a été publié par le News of the World et le fait de savoir si elle a causé du tort de quelque manière que ce soit aux membres de la FIA ou à la FIA. C'est tout", explique Ecclestone.

Le tabloïd britannique avait rendu publique fin mars une vidéo de séance sadomasochiste avec Max Mosley et cinq prostituées, dont certaines étaient habillées en costumes rayés de prisonniers. Mosley et certaines des jeunes femmes s'y exprimaient en allemand.

Revendiquant son droit à une vie sexuelle "excentrique", Mosley, fils du fondateur du parti fasciste britannique dans les années 1930, a réfuté toute connotation nazie à la séance et affirmé qu'il avait été piégé.

Ce week-end, la presse britannique a révélé qu'un agent du MI5, le service britannique de renseignement intérieur, avait dû démissionner quand il était apparu que l'une des prostituées était son épouse.

La position de Mosley a été fragilisée par cette affaire et de nombreuses voix se sont élevées pour exiger son départ. Il assistera ce week-end au Grand Prix de Monaco, sans toutefois y aller en tant que président de la FIA.