F1 : la saison folle se poursuit
Course lundi, 14 sept. 2009. 13:21 jeudi, 12 déc. 2024. 15:08
MONZA - On attendait l'écurie Red Bull à Monza, mais le Grand Prix d'Italie, qui a couronné les Brawn GP, auteurs d'un étonnant doublé dimanche, n'a pas fait exception à une saison de Formule 1 2009 complètement folle, où les surprises s'enchaînent inlassablement.
L'imprévisible histoire puise ses racines dans un évènement traumatisant. Le 5 décembre dernier, Honda, présent, avec des intermittences, depuis 1964 en F1, annonce son retrait pour cause de crise économique. Les repreneurs sont contactés. Mais personne ne répond à l'appel du constructeur japonais.
"J'ai passé le 1er janvier, puis le 1er février, sans savoir si j'allais courir", s'est souvenu dimanche le vainqueur du jour, Rubens Barrichello.
Ce n'est que le 6 mars, à quelques semaines du début du Championnat, qu'Honda accepte de céder son écurie, pour une livre symbolique, à son ancien directeur technique Ross Brawn. Trois jours plus tard, la formation, sobrement nommée "Brawn GP", écrase toutes les autres équipes lors d'essais à Barcelone. La tristounette Honda F1, aux performances minimalistes - 14 points inscrits en 2008 -, a accouché d'une starlette.
La performance se reproduit au premier GP de la saison, à Melbourne. Jenson Button et Barrichello réalisent le doublé en course, une première pour une nouvelle équipe depuis 1954 (Mercedes et Fangio). Le "conte de fées", selon le Britannique, vainqueur en Australie, peut commencer.
La suite est à l'avenant. Jenson Button fait main basse sur le début du Championnat, s'octroyant six des sept premières épreuves. Et il fait déjà figure de futur champion. Pendant ce temps, les cadors de la discipline, Ferrari et McLaren-Mercedes, tirent la langue.
Du "jamais vu"
Ces deux écuries, comme Renault ou BMW Sauber, ont lourdement investi dans le Kers, un système transformant l'énergie des freinages en chevaux supplémentaires, qui ne donne pas satisfaction.
À l'inverse, Brawn GP, Toyota ou Williams ont parié sur le double diffuseur, un élément aérodynamique leur conférant davantage d'appuis et donc de performance. Et comme dans les meilleures histoires pour enfants, l'ingéniosité des petits surclasse la puissance des gros.
C'est pourtant Red Bull, une écurie initialement sans Kers ni double diffuseur qui tient la dragée haute à Brawn GP. Avec sa monoplace bien dessinée et sa doublette Sebastian Vettel-Mark Webber, l'écurie gagne trois des neuf premières courses et endosse le costume de challenger.
Mais à Budapest, le 26 juillet, à l'occasion du dixième Grand Prix, la tendance s'infléchit. Les Red Bull sont favorites, mais, à la surprise générale, McLaren-Mercedes et Lewis Hamilton gagnent. Ce jour-là, Felipe Massa (Ferrari) se blesse gravement mais son coéquipier Kimi Räikkönen finit deuxième, avant de s'imposer en Belgique, à Spa-Francorchamps, le 30 août.
Les "gros" sont enfin de retour. Revenus à niveau en terme aérodynamique, ils tirent à présent profit du Kers en qualifications et lors des départs pour semer la zizanie en tête du peloton.
Mais le doublé des Brawn GP à Monza semble circonscrire la lutte pour le titre à deux pilotes: Barrichello et Button. A quatre Grand Prix de la fin, les Red Bull, confrontées entre autres à des problèmes moteurs, ont perdu du terrain. Encore que...
"Un Championnat comme celui-là, je n'en ai jamais vu, même dans les séries mineures", commente Giancarlo Fisichella, transfuge de la petite écurie Force India chez Ferrari après son incroyable deuxième place en Belgique. Ca promet pour la suite, et notamment à Singapour, en nocturne, le 27 septembre.
L'imprévisible histoire puise ses racines dans un évènement traumatisant. Le 5 décembre dernier, Honda, présent, avec des intermittences, depuis 1964 en F1, annonce son retrait pour cause de crise économique. Les repreneurs sont contactés. Mais personne ne répond à l'appel du constructeur japonais.
"J'ai passé le 1er janvier, puis le 1er février, sans savoir si j'allais courir", s'est souvenu dimanche le vainqueur du jour, Rubens Barrichello.
Ce n'est que le 6 mars, à quelques semaines du début du Championnat, qu'Honda accepte de céder son écurie, pour une livre symbolique, à son ancien directeur technique Ross Brawn. Trois jours plus tard, la formation, sobrement nommée "Brawn GP", écrase toutes les autres équipes lors d'essais à Barcelone. La tristounette Honda F1, aux performances minimalistes - 14 points inscrits en 2008 -, a accouché d'une starlette.
La performance se reproduit au premier GP de la saison, à Melbourne. Jenson Button et Barrichello réalisent le doublé en course, une première pour une nouvelle équipe depuis 1954 (Mercedes et Fangio). Le "conte de fées", selon le Britannique, vainqueur en Australie, peut commencer.
La suite est à l'avenant. Jenson Button fait main basse sur le début du Championnat, s'octroyant six des sept premières épreuves. Et il fait déjà figure de futur champion. Pendant ce temps, les cadors de la discipline, Ferrari et McLaren-Mercedes, tirent la langue.
Du "jamais vu"
Ces deux écuries, comme Renault ou BMW Sauber, ont lourdement investi dans le Kers, un système transformant l'énergie des freinages en chevaux supplémentaires, qui ne donne pas satisfaction.
À l'inverse, Brawn GP, Toyota ou Williams ont parié sur le double diffuseur, un élément aérodynamique leur conférant davantage d'appuis et donc de performance. Et comme dans les meilleures histoires pour enfants, l'ingéniosité des petits surclasse la puissance des gros.
C'est pourtant Red Bull, une écurie initialement sans Kers ni double diffuseur qui tient la dragée haute à Brawn GP. Avec sa monoplace bien dessinée et sa doublette Sebastian Vettel-Mark Webber, l'écurie gagne trois des neuf premières courses et endosse le costume de challenger.
Mais à Budapest, le 26 juillet, à l'occasion du dixième Grand Prix, la tendance s'infléchit. Les Red Bull sont favorites, mais, à la surprise générale, McLaren-Mercedes et Lewis Hamilton gagnent. Ce jour-là, Felipe Massa (Ferrari) se blesse gravement mais son coéquipier Kimi Räikkönen finit deuxième, avant de s'imposer en Belgique, à Spa-Francorchamps, le 30 août.
Les "gros" sont enfin de retour. Revenus à niveau en terme aérodynamique, ils tirent à présent profit du Kers en qualifications et lors des départs pour semer la zizanie en tête du peloton.
Mais le doublé des Brawn GP à Monza semble circonscrire la lutte pour le titre à deux pilotes: Barrichello et Button. A quatre Grand Prix de la fin, les Red Bull, confrontées entre autres à des problèmes moteurs, ont perdu du terrain. Encore que...
"Un Championnat comme celui-là, je n'en ai jamais vu, même dans les séries mineures", commente Giancarlo Fisichella, transfuge de la petite écurie Force India chez Ferrari après son incroyable deuxième place en Belgique. Ca promet pour la suite, et notamment à Singapour, en nocturne, le 27 septembre.