MELBOURNE - Le Grand Prix d'Australie de Formule 1, dimanche à Melbourne, s'annonce sous les meilleurs auspices, les douze écuries en présence affichant un niveau difficile à évaluer, rendant tout pronostic très aléatoire avant les qualifications de samedi.

Impossible de dire où en sont pilotes et voitures à deux jours des grands débuts de la saison 2011. Quinze journées d'essais au mois de février et mars, à Valence, Jerez et Barcelone (Espagne) ont permis de cerner les contours de l'année à venir.

Mais aucune certitude n'habite la paddock. Red Bull était jusqu'alors présenté comme "la référence" ou encore "l'équipe à battre". Ferrari était appelé à jouer le rôle du dauphin. Et McLaren, Mercedes et Lotus Renault devaient se partager les accessits.

La première journée d'essais libres a permis de niveler les forces en présence. L'écurie austro-britannique (Red Bull), loin devant vendredi matin, a ainsi été largement dépassée par les McLaren, que l'on disait pourtant moribondes, dans l'après-midi, ainsi que par la Ferrari de Fernando Alonso.

"Il est impossible d'analyser les changements de chronos. Ils n'ont aucune valeur. On verra samedi l'ordre sur la grille", s'est agacé le double champion du monde.

Et l'Espagnol de poursuivre: "J'ai passé tout l'hiver à dire que McLaren serait dans la lutte pour la première victoire, aux côtés de Mercedes, Red Bull, Ferrari, ainsi que Lotus Renault et Williams. Certains voulaient faire croire que Red Bull et Ferrari seraient devant tout le monde."

Un bluff qui aura profité à l'écurie de Woking (McLaren), qui avait enchaîné les problèmes techniques et s'était montrée sous-performante durant les tests de présaison. Au point que les Britanniques Lewis Hamilton et Jenson Button avaient tiré à de multiples reprises la sonnette d'alarme.

Vettel content

"Pour la première fois, notre voiture a été fiable. Ce qui n'a pas été toujours le cas cet hiver. Avoir une voiture capable de rouler autant de tours que nous le souhaitons est très satisfaisant", s'est réjoui Button, meilleur temps de la deuxième séance.

"Le nouvel échappement a assurément amélioré l'auto. Elle a l'air bien mieux", a observé le champion 2009, "heureux" de bénéficier de "plus d'appuis". "Mais les temps importent peu", a-t-il corrigé, prompt à parer tout excès d'optimisme.

Côté Red Bull, la prudence se mêle à la satisfaction. "On a eu quelques averses typiques de Melbourne en fin de deuxième séance. Mais cela a été dans l'ensemble une assez bonne journée pour nous", a remarqué l'Australien Mark Webber.

"McLaren a l'air rapide, mais on ne peut jamais dire où en est Ferrari, vu qu'ils roulent toujours avec un peu plus d'essence le vendredi", a poursuivi le local de l'étape, qui aimerait remporter enfin son GP "maison".

"Malgré la météo, nous avons pu nous situer par rapport à nos adversaires. Nous pouvons être contents, cela n'a pas l'air trop mal", s'est félicité l'Allemand Sebastian Vettel.

Autre satisfaction pour le champion en titre, comme pour ses adversaires d'ailleurs: les pneus Pirelli, dont le paddock craignait qu'ils se dégradent de manière excessive sur le circuit d'Albert Park, semblent tenir un peu mieux que prévu.