Une tape sur les doigts
Formule 1 vendredi, 21 juin 2013. 12:12 jeudi, 12 déc. 2024. 01:38PARIS - Les cinq juges du Tribunal international créé par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) ont «réprimandé» l'écurie Mercedes-AMG de F1 pour trois jours d'essais de pneus Pirelli, en mai à Barcelone, une décision qui a aussitôt incité la FIA à «renforcer son contrôle» sur ce type d'essais.
La FIA va «renforcer son contrôle» sur l'organisation des essais de pneus, «en association avec toutes les écuries de F1». Elle «souhaite que tous les enseignements soient tirés de cette affaire et de la décision rendue», ce qui montre bien qu'elle a déjà tiré les leçons, comme Mercedes, de la polémique qui a duré trois semaines, depuis le dépôt d'une réclamation par Red Bull Racing avant le Grand Prix de Monaco.
C'est bien la complexité des règlements et contrats de la FIA, et la quantité d'interprétations possibles, à chaque clause ou article évoqué jeudi lors d'une audition de huit heures, qui a permis au brillant avocat de Mercedes, Me Paul Harris, d'aboutir à cette sanction «proportionnée» qu'il avait lui-même décrite dans le détail, au terme de ses conclusions.
L'écurie allemande, qui avait participé à trois jours d'essais de pneus Pirelli en mai à Barcelone, après le Grand Prix d'Espagne, sera donc privée des trois jours d'essais privés pour jeunes pilotes prévus du 17 au 19 juillet sur le circuit anglais de Silverstone, soit exactement ce qu'avait suggéré Me Harris «pour permettre aux autres écuries de compenser au plus vite l'avantage supposé, pour Mercedes-AMG, de ces essais de Barcelone».
Ce que les juges ont aussi pris en compte, sans pouvoir le mentionner dans leur décision, c'est que Ferrari, par deux fois, en 2012 et surtout en 2013, avant le Grand Prix d'Espagne, a contourné l'esprit du Code sportif de la FIA. Sauf que la Scuderia a pris soin de ne pas enfreindre strictement le règlement, en faisant rouler une monoplace plus ancienne pour essayer des pneus Pirelli... et peut-être des nouvelles pièces, a soufflé l'avocat de Mercedes.
Personne, même pas Horner, n'en avait entendu parler: «Je n'étais pas au courant de ces essais Ferrari jusqu'à ce qu'ils soient évoqués récemment», a dit Horner à l'AFP vendredi. Une sanction plus lourde pour Mercedes aurait probablement incité l'écurie allemande à faire appel et à déposer réclamation contre Ferrari, ce qui aurait relancé la polémique. Les juges nommés par la FIA ont préféré clore l'incident.