ABOU DHABI - L'homme d'affaires luxembourgeois Gérard Lopez, actionnaire principal du Lotus F1 Team, a tenté vendredi, sur le site internet de l'écurie, d'endiguer le flot de rumeurs né de l'absence de son pilote vedette, le Finlandais Kimi Räikkönen, jeudi à Abou Dhabi.

Le champion du monde 2007, arrivé jeudi soir dans l'Emirat, a certes manqué la journée presse du GP d'Abou Dhabi, mais il était bien dans sa monoplace vendredi matin pour la 1re séance d'essais libres sur ce circuit de Yas Marina où il avait apporté, l'an dernier, sa première victoire au Lotus F1 Team depuis son rachat par Genii Capital, le fonds d'investissement de Lopez.

Au contentieux financier né du retard de paiement des bonus de Räikkönen cette saison, par Lotus, à raison de 40 000 euros par point marqué au championnat, s'est ajouté dimanche dernier, lors du GP d'Inde, une conversation musclée sur la radio de bord.

« Dégage de cette p... de trajectoire », lui a demandé Alan Permane, le responsable des Opérations piste, en fin de course, afin qu'il laisse passer son coéquipier Romain Grosjean, plus rapide que lui.

« Ce n'est pas très valorisant pour nous, mais c'était juste quelques secondes, dans le feu de l'action, à un moment tendu de la course. Il faut relativiser par rapport à deux ans de collaboration », affirme Lopez vendredi, sur le site internet de l'écurie.

« Il faut accepter l'idée que tout le monde est passionné et que ce genre de choses peuvent arriver », a ajouté l'homme d'affaires, pour qui « l'un des inconvénients d'être en pleine lumière, c'est que les gens essayent toujours de donner l'impression qu'il y a d'énormes bagarres en cours », ajoute Lopez.

Le patron de Lotus évoque aussi, sur le site de Lotus, le retour de Räikkönen chez Ferrari en 2014 : « Nous en avons parlé tous les deux, c'était une discussion franche, et même émouvante ».

« Kimi est très humain, très calme et c'est un très bon pilote. Dans la réalité, c'est un type gentil, il parle volontiers. En deux ans il est devenu mon ami, dans un milieu où il est difficile de se faire des amis », conclut Lopez.