NEW DELHI - Les organisateurs du Grand Prix de l'Inde affirment que l'absence de la course au calendrier de la F1 l'an prochain est attribuable à un report à 2015, et non à une annulation provoquée par la colère des écuries qui n'aiment pas les lois du pays en matière de taxation.

La troisième présentation du Grand Prix de l'Inde est prévue le 27 octobre au circuit international Bouddha près de New Delhi, mais les organisateurs ont fait savoir qu'il n'y aura pas de course en 2014 parce qu'ils s'attendent

à ce que la course suivante en territoire indien ait lieu au mois de mars 2015.

Le porte-parole du Groupe Jaypee, Askar Zaidi, a déclaré à l'Associated Press que ces changements découlent du désir de la F1 d'ajouter des courses en 2014, notamment avec le premier Grand Prix de Russie qui sera disputé en octobre à la place de l'épreuve indienne.

Le groupe s'est vu offrir une course en mars 2014, mais a indiqué qu'il ne pouvait organiser deux courses à des dates aussi rapprochées. La F1 a donc proposé aux organisateurs de tenir la course au mois de mars "les années suivantes", selon Zaidi.

Celui-ci a précisé que le Groupe Jaypee a été informé des changements par le patron de la F1 Bernie Ecclestone, alors que le calendrier de la prochaine saison sera officiellement annoncé en septembre.

Un report en mars permettrait à l'Inde de faire partie d'une série de courses asiatiques en début de saison, alors que des épreuves ont alors lieu

à Bahreïn, en Australie, en Malaisie et en Chine.

"C'est une question de calendrier et ce genre d'ajustement se fait tout le temps. Il y a de nouvelles destinations qui sont considérées et c'est présentement le temps de l'année où le calendrier est peaufiné", a noté Zaidi.

"Dans les faits, on nous avait donné les dates de mars à l'origine (pour la course de 2011) mais nous avions demandé que ce soit en octobre. Ils ont accepté à ce moment-là mais maintenant, il y a d'autres options qu'ils doivent envisager."

L'absence de l'Inde au calendrier de 2014 et les commentaires d'Ecclestone

à l'effet que les raisons étaient "politiques" ont donné naissance à des spéculations à l'effet que les écuries ne voulaient plus visiter un endroit où ils étaient forcés de payer des taxes élevées d'importation pour l'équipement qu'elles amenaient au pays.

Tout en niant que cela a été un facteur menant au changement, Zaidi a reconnu que les taxes élevées demeurent sources de préoccupations.

"Il y a un problème de taxation que nous sommes en voie de gérer. Ce n'est pas un problème qui pourrait empêcher la tenue de la course ici", a-t-il affirmé.

L'ajout de la Russie, de l'Autriche et d'un deuxième Grand Prix aux États-Unis - dans le New Jersey - au calendrier de l'année prochaine, en plus des 19 courses déjà prévues, a mis les dirigeants de la F1 dans une situation délicate, alors que les écuries continuent de dire qu'elles ne veulent pas disputer plus de 20 courses par saison.

L'absence de l'Inde pendant une année permet en partie de résoudre le problème, bien que son retour en 2015 - alors que le nombre de candidats pour tenir des courses sera encore plus important - sera là aussi difficile à gérer.