MONTREAL (PC) - George Gillett a confirmé, samedi, qu'il fait partie d'un groupe intéressé à investir dans le Grand Prix du Canada à Montréal actuellement en danger de disparaître à cause de la loi antitabac.

Tout en reconnaissant le bien-fondé des informations dévoilées par La Presse dans son édition de samedi au sujet de son implication possible avec les Brasseries Molson, l'actionnaire principal du Canadien a déploré que le fait de rendre l'affaire publique pourrait nuire aux discussions, "parce que le gouvernement est impliqué".

Gillett a par ailleurs déclaré qu'il n'y avait rien à dire à ce stade préliminaire des discussions.

"Il y a plusieurs parties impliquées", a-t-il ajouté pour signifier que c'était une affaire complexe: M. Ecclestone, M. Legault, Molson et notre famille.

Bernie Ecclestone est le patron et grand argentier de la Formule 1. Normand Legault est le promoteur du Grand Prix du Canada. Les Brasseries Molson, qui ont déjà été impliquées dans le Grand Prix, sont actionnaires minoritaires du Canadien.

"Il y a un intérêt certain de la part d'un petit groupe à essayer de sauver le Grand Prix de Montréal. C'est une grande ville", a déclaré Gillett, qui se décrit comme un "passionné" de la course automobile.

Il est d'ailleurs à l'origine de la course de la série Champ Car à Denver, chez lui au Colorado, où courent Patrick Carpentier et Alexandre Tagliani.

"C'est donc logique pour nous de travailler à trouver une façon de sauver la course de Montréal", en déduit-il.

"La brasserie Molson partage une longue histoire avec les gens de la province de Québec. Molson est consciente de l'importance d'un événement comme le Grand Prix du Canada et elle pourrait effectivement contribuer à sauver l'événement. Cependant, nous sommes encore loin d'être arrivés à une solution définitive. S'il y a une solution, nous comptons y arriver avec la participation de Normand Legault dans la suite des événements", a quant à lui déclaré M. Dan O'Neil, le président de Molson, à La Presse.