GP Brésil : l'heure de vérité approche
Course jeudi, 4 nov. 2010. 09:34 jeudi, 12 déc. 2024. 07:27
SAO PAULO - L'heure du verdict se rapproche pour Fernando Alonso, Mark Webber, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton, quatre hommes en lutte serrée pour le titre de champion du monde de Formule 1, à l'attaque de l'avant-dernier Grand Prix de la saison dimanche à Interlagos (Brésil).
À peine 25 points séparent le leader Alonso du 4e du général, Sebastian Vettel (Red Bull), virtuellement le moins bien placé dans l'optique du sacre. Entre ces deux pilotes, Webber, sur l'autre Red Bull, navigue à 11 longueurs du pilote Ferrari et Hamilton (McLaren) à 21.
L'Espagnol semble idéalement placé pour s'approprier sa troisième couronne mondiale. En 2005 et 2006, alors qu'il courait pour Renault, il avait déjà été sacré au Brésil. Récidiver à Interlagos, où il ne s'est par ailleurs jamais imposé, le motive forcément. Ce qu'il refuse d'admettre.
"Je ne veux pas penser que le scénario puisse se répéter une troisième fois : je sais qu'il existe une possibilité théorique, mais elle ne compte pas pour moi. Nous voulons affronter ce GP comme tous les précédents, concentrés sur nous-mêmes, les pieds sur terre", rappelle-t-il.
Le Fernando Alonso version 2010 se veut prudent. A raison. Il sait que 11 longueurs d'avance, au vu du barème accordant 25 unités au vainqueur, 18 au deuxième, 15 au troisième, etc. représentent une sécurité toute relative. "Il suffit d'une course pour renverser la situation", observe-t-il.
Il sait surtout que sa prise des commandes du Championnat, pour la première fois depuis la course inaugurale de Bahreïn, n'est due qu'à un exceptionnel concours de circonstances au dernier GP de Corée du Sud.
"Nous sommes les plus rapides"
Sans une sortie de piste de Webber, jusqu'alors très régulier, et la casse du moteur de Vettel, qui s'envolait vers une victoire facile à Yeongam, jamais Alonso ne se serait imposé. Les Red Bull, meilleures que sa Ferrari, lui ont fait un beau cadeau. Mais leur générosité a des limites.
L'Australien, vainqueur l'an passé du GP du Brésil dans un anonymat total - son succès étant éclipsé par le premier titre de Jenson Button - veut sa place au soleil. Et il fera tout pour se l'approprier.
Son orgueil est en plus titillé par les commentaires désobligeants de l'ex-pilote autrichien Gerhard Berger, qui a suggéré qu'il s'était volontairement accidenté à Yeongam afin d'éliminer dans son crash l'un de ses adversaires potentiels, sans y parvenir. Webber a apprécié.
Hamilton, privé pour un point d'un titre à Interlagos en 2007, et qui avait remporté le Championnat pour un point l'année suivante... sur ce même circuit, est tout aussi motivé.
"Tout le monde a le Championnat en tête en ce moment. Je n'y pense pas trop : j'ai besoin de faire un bon résultat ici pour emmener la bataille à Abou Dhabi (dernier Grand Prix de la saison). C'est ma priorité, affirme-t-il, prédisant "quoi qu'il arrive" "un combat serré", malgré une McLaren un cran en dessous des Red Bull et Ferrari.
Et que dire de Sebastian Vettel, qui aurait dû se présenter en leader à Sao Paulo, sans un coup de malchance forcenée lors du dernier GP ? "Cela aurait été beaucoup plus simple si j'avais gagné et si le moteur n'avait pas cassé. Mais c'est la vie", avait philosophé l'Allemand après coup.
Et de poursuivre : "Nous avons une équipe très forte, une voiture très forte. Nous savons que nous sommes les plus rapides. (...) Nous avons encore toutes les cartes en main pour jouer" le titre. Alonso a toutes les raisons de se montrer prudent.
À peine 25 points séparent le leader Alonso du 4e du général, Sebastian Vettel (Red Bull), virtuellement le moins bien placé dans l'optique du sacre. Entre ces deux pilotes, Webber, sur l'autre Red Bull, navigue à 11 longueurs du pilote Ferrari et Hamilton (McLaren) à 21.
L'Espagnol semble idéalement placé pour s'approprier sa troisième couronne mondiale. En 2005 et 2006, alors qu'il courait pour Renault, il avait déjà été sacré au Brésil. Récidiver à Interlagos, où il ne s'est par ailleurs jamais imposé, le motive forcément. Ce qu'il refuse d'admettre.
"Je ne veux pas penser que le scénario puisse se répéter une troisième fois : je sais qu'il existe une possibilité théorique, mais elle ne compte pas pour moi. Nous voulons affronter ce GP comme tous les précédents, concentrés sur nous-mêmes, les pieds sur terre", rappelle-t-il.
Le Fernando Alonso version 2010 se veut prudent. A raison. Il sait que 11 longueurs d'avance, au vu du barème accordant 25 unités au vainqueur, 18 au deuxième, 15 au troisième, etc. représentent une sécurité toute relative. "Il suffit d'une course pour renverser la situation", observe-t-il.
Il sait surtout que sa prise des commandes du Championnat, pour la première fois depuis la course inaugurale de Bahreïn, n'est due qu'à un exceptionnel concours de circonstances au dernier GP de Corée du Sud.
"Nous sommes les plus rapides"
Sans une sortie de piste de Webber, jusqu'alors très régulier, et la casse du moteur de Vettel, qui s'envolait vers une victoire facile à Yeongam, jamais Alonso ne se serait imposé. Les Red Bull, meilleures que sa Ferrari, lui ont fait un beau cadeau. Mais leur générosité a des limites.
L'Australien, vainqueur l'an passé du GP du Brésil dans un anonymat total - son succès étant éclipsé par le premier titre de Jenson Button - veut sa place au soleil. Et il fera tout pour se l'approprier.
Son orgueil est en plus titillé par les commentaires désobligeants de l'ex-pilote autrichien Gerhard Berger, qui a suggéré qu'il s'était volontairement accidenté à Yeongam afin d'éliminer dans son crash l'un de ses adversaires potentiels, sans y parvenir. Webber a apprécié.
Hamilton, privé pour un point d'un titre à Interlagos en 2007, et qui avait remporté le Championnat pour un point l'année suivante... sur ce même circuit, est tout aussi motivé.
"Tout le monde a le Championnat en tête en ce moment. Je n'y pense pas trop : j'ai besoin de faire un bon résultat ici pour emmener la bataille à Abou Dhabi (dernier Grand Prix de la saison). C'est ma priorité, affirme-t-il, prédisant "quoi qu'il arrive" "un combat serré", malgré une McLaren un cran en dessous des Red Bull et Ferrari.
Et que dire de Sebastian Vettel, qui aurait dû se présenter en leader à Sao Paulo, sans un coup de malchance forcenée lors du dernier GP ? "Cela aurait été beaucoup plus simple si j'avais gagné et si le moteur n'avait pas cassé. Mais c'est la vie", avait philosophé l'Allemand après coup.
Et de poursuivre : "Nous avons une équipe très forte, une voiture très forte. Nous savons que nous sommes les plus rapides. (...) Nous avons encore toutes les cartes en main pour jouer" le titre. Alonso a toutes les raisons de se montrer prudent.