PARIS - L'écurie britannique Lola, présente par à-coups en Formule 1 des années 60 à 90, a annoncé vendredi qu'elle envisageait un retour dans la discipline dès la saison prochaine, ce que lui permet le nouveau règlement de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

"Le groupe Lola va de l'avant dans son projet de Formule 1, avec l'objectif d'assurer son entrée dans le Championnat 2010, en espérant que les décisions du Conseil mondial de la FIA seront pleinement respectées", a annoncé l'écurie dans un communiqué.

"Le plafond initial de 30 millions de livres (Environ 52 millions canadiens) constituait la base de l'intérêt de Lola (pour la F1). La révision de ce budget à 40 millions de livres (71,5 millions canadiens) plus les moteurs, le marketing, les salaires des pilotes a conduit au réexamen par Lola de sa position, et à la confirmation qu'elle poursuivra ses projets de Formule 1", selon ce texte.

Le plafonnement des budgets, accompagné d'un règlement technique révisé "pour faciliter l'entrée de nouvelles équipes en Formule 1, doit être adopté", a affirmé l'écurie britannique.

"Il est impératif que des gains de performance soient accordés aux nouveaux entrants, qui auront un temps limité pour former leurs équipes, dessiner et construire leurs voitures", a-t-elle poursuivi.

"Grâce à ces aides, Lola est impatiente de concourir face aux équipes existantes, qui profitent de décennies d'expérience", a précisé l'écurie, arguant du "besoin de crédibilité sportive" des nouvelles équipes.

Le nouveau règlement de la F1 voté fin avril par la FIA doit permettre aux écuries obéissant au plafonnement des budgets de disposer d'avantages technologiques déterminants, comme les ailerons avant et arrière ajustables et les moteurs aux régimes non limités, en 2010.

Les écuries ne respectant pas cette règle peuvent toujours participer au Championnat mais seront soumises à un règlement technique bien plus pénalisant.

Renault, Ferrari, Toyota et Red Bull, aux budgets jusqu'à dix fois supérieurs que les autres écuries, menacent de se retirer de la F1 si ce règlement est maintenu.

Une réunion se tenait vendredi à Londres entre les écuries, la FIA et la FOM (qui gère les droits commerciaux du sport) pour parvenir à un compromis.