Grand Prix: perturbations à prévoir
Course mercredi, 6 juin 2012. 10:29 jeudi, 12 déc. 2024. 03:53
MONTREAL - Le Grand Prix du Canada commence vendredi à Montréal dans un climat de tension: les étudiants grévistes veulent en profiter pour défendre leur cause, tandis que les pirates informatiques d'Anonymous et d'autres adversaires de la fête automobile annoncent des turbulences, dont une manifestation de personnes nues jeudi soir.
La journée portes ouvertes du Grand Prix programmée jeudi a déjà été annulée. Le président de l'événement, François Dumontier, a invoqué des risques de perturbation.
Quand les négociations entre le gouvernement et les étudiants opposés à la hausse des frais de scolarité étaient sur le point de capoter, un négociateur de la Classe, le syndicat étudiant le plus radical, a menacé d'«organiser» le Grand Prix, premier événement touristique du pays et source d'importants revenus pour les hôtels et les restaurants.
La ministre de l'Éducation Michelle Courchesne qui s'est empressée d'en tirer argument publiquement en faveur de la rupture des pourparlers.
La Classe a ensuite nuancé son propos, précisant qu'elle n'entendait pas perturber les courses, mais utiliser le GP comme une «tribune».
Mais il était trop tard. Depuis quelques semaines déjà on observait une baisse dans la fréquentation des restaurants et des commerces dans le centre de Montréal, parcouru quotidiennement par des manifestations, émaillées parfois de violences, actes de vandalisme et arrestations massives.
À deux jours du début des courses, le site du Grand Prix offrait un grand choix de billets disponibles. Il n'a pas été possible d'obtenir auprès des organisateurs une comparaison avec l'édition précédente.
Deux organisations se proposent de perturber le Grand Prix. L'Afea, l'Association facultaire des étudiants en arts de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), a appelé à une manifestation de personnes nues jeudi soir dans le centre de Montréal.
Un porte-parole de l'Afea, interrogé par l'AFP et voulant garder l'anonymat, a indiqué que cette protestation annoncée il y a plusieurs semaines visait d'abord la hausse des frais de scolarité.
«Naïvement, nous pensions que la pression forcerait le gouvernement au dialogue», mais voyant la «fausse négociation» pratiquée par ce dernier, puis la loi spéciale limitant les manifestations, "nous avons décidé de passer à l'action», explique-t-il.
L'étudiant n'est pas tendre avec le Grand Prix, un événement «grossier et indécent», qui, selon lui, reflète «la décadence du néolibéralisme», fait la promotion de «valeurs conservatrices», «ne représente pas le Québec ni sa jeunesse» et profite aux élites économiques, alors que la population du Québec »ne reçoit pratiquement rien».
«Nous sommes en colère», reconnaît-il, tout en déclarant ne pas vouloir nuire à la sécurité du public.
Le mouvement CLAC (Convergence des luttes anticapitalistes) ne prend pas ces précautions oratoires, invitant, sur le site internet de la Classe, à perturber le cocktail d'ouverture du Grand Prix jeudi après-midi. Il dénonce «le cadeau de 15 millions de dollars» fait par le Québec au «milliardaire Bernie Ecclestone» et joue la simplicité avec son slogan: «Fuck le Grand Prix».
Samedi, des féministes radicales se proposent de manifester à l'hôtel Sheraton pour dénoncer la prostitution, qui est un «viol monnayé à répétition» et "l'exploitation sexuelle commerciale" de la femme, très intensive à l'occasion des grands événements sportifs, dont notamment le Grand Prix, selon elles.
Une menace plus inquiétante est venue fin mai de la branche québécoise du collectif de pirates informatiques Anonymous. Déclarant vouloir répéter une opération similaire lors du Grand Prix organisé au Bahrein, Anonymous se dit prêt à semer le chaos sur les serveurs du GP, pour appuyer la cause des étudiants.
La journée portes ouvertes du Grand Prix programmée jeudi a déjà été annulée. Le président de l'événement, François Dumontier, a invoqué des risques de perturbation.
Quand les négociations entre le gouvernement et les étudiants opposés à la hausse des frais de scolarité étaient sur le point de capoter, un négociateur de la Classe, le syndicat étudiant le plus radical, a menacé d'«organiser» le Grand Prix, premier événement touristique du pays et source d'importants revenus pour les hôtels et les restaurants.
La ministre de l'Éducation Michelle Courchesne qui s'est empressée d'en tirer argument publiquement en faveur de la rupture des pourparlers.
La Classe a ensuite nuancé son propos, précisant qu'elle n'entendait pas perturber les courses, mais utiliser le GP comme une «tribune».
Mais il était trop tard. Depuis quelques semaines déjà on observait une baisse dans la fréquentation des restaurants et des commerces dans le centre de Montréal, parcouru quotidiennement par des manifestations, émaillées parfois de violences, actes de vandalisme et arrestations massives.
À deux jours du début des courses, le site du Grand Prix offrait un grand choix de billets disponibles. Il n'a pas été possible d'obtenir auprès des organisateurs une comparaison avec l'édition précédente.
Deux organisations se proposent de perturber le Grand Prix. L'Afea, l'Association facultaire des étudiants en arts de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), a appelé à une manifestation de personnes nues jeudi soir dans le centre de Montréal.
Un porte-parole de l'Afea, interrogé par l'AFP et voulant garder l'anonymat, a indiqué que cette protestation annoncée il y a plusieurs semaines visait d'abord la hausse des frais de scolarité.
«Naïvement, nous pensions que la pression forcerait le gouvernement au dialogue», mais voyant la «fausse négociation» pratiquée par ce dernier, puis la loi spéciale limitant les manifestations, "nous avons décidé de passer à l'action», explique-t-il.
L'étudiant n'est pas tendre avec le Grand Prix, un événement «grossier et indécent», qui, selon lui, reflète «la décadence du néolibéralisme», fait la promotion de «valeurs conservatrices», «ne représente pas le Québec ni sa jeunesse» et profite aux élites économiques, alors que la population du Québec »ne reçoit pratiquement rien».
«Nous sommes en colère», reconnaît-il, tout en déclarant ne pas vouloir nuire à la sécurité du public.
Le mouvement CLAC (Convergence des luttes anticapitalistes) ne prend pas ces précautions oratoires, invitant, sur le site internet de la Classe, à perturber le cocktail d'ouverture du Grand Prix jeudi après-midi. Il dénonce «le cadeau de 15 millions de dollars» fait par le Québec au «milliardaire Bernie Ecclestone» et joue la simplicité avec son slogan: «Fuck le Grand Prix».
Samedi, des féministes radicales se proposent de manifester à l'hôtel Sheraton pour dénoncer la prostitution, qui est un «viol monnayé à répétition» et "l'exploitation sexuelle commerciale" de la femme, très intensive à l'occasion des grands événements sportifs, dont notamment le Grand Prix, selon elles.
Une menace plus inquiétante est venue fin mai de la branche québécoise du collectif de pirates informatiques Anonymous. Déclarant vouloir répéter une opération similaire lors du Grand Prix organisé au Bahrein, Anonymous se dit prêt à semer le chaos sur les serveurs du GP, pour appuyer la cause des étudiants.