Il n'y aura pas de Grand Prix au Bahreïn
Course jeudi, 9 juin 2011. 20:33 mercredi, 11 déc. 2024. 21:12
MONTREAL - Les organisateurs du Grand Prix de Bahreïn de Formule 1 ont annoncé jeudi qu'ils renonçaient à organiser cette saison la course, reportée en février en raison de contestations politiques dans le pays violemment réprimées puis réintroduite dernièrement dans le calendrier.
"Alors que Bahreïn aurait été enchanté de voir le GP se tenir le 30 octobre, en conformité avec la décision prise par le Conseil mondial du sport automobile (l'entité décisionnaire de la Fédération internationale, la FIA), il est devenu clair que ce calendrier ne pourrait être tenu", a déclaré Zayed R. Alzayani, l'un des responsables du Circuit international de Bahreïn, dans un communiqué.
"Nous voulons que notre rôle en Formule 1 continue d'être aussi positif et constructif qu'il l'a toujours été. Dans le meilleur intérêt du sport, nous ne poursuivrons pas nos démarche de reprogrammation de la course cette saison", a-t-il poursuivi.
"Nous espérons accueillir les écuries, leurs pilotes et leurs supporteurs à nouveau à Bahreïn l'an prochain", a ajouté M. Alzayani.
Initialement prévu le 13 mars sur le circuit de Sakhir, le GP de Bahreïn, épreuve d'ouverture de la saison, a été annulé fin février en raison de manifestations populaires contre le pouvoir en place.
Une trentaine de personnes ont été tuées, des dizaines d'autres blessées par les forces de sécurité et des centaines d'opposants arrêtés, selon l'opposition, qui demandait, à l'instar des protestataires tunisiens et en égyptiens, des réformes politiques et sociales.
Éthique
La levée de l'état d'urgence début juin a toutefois convaincu la FIA de reprogrammer le GP de Bahreïn le 30 octobre, en lieu et place du GP d'Inde, repoussé à la mi-décembre. La décision a été votée à l'unanimité le 3 juin par le Conseil mondial du sport automobile.
Les écuries, soucieuses de la sécurité de leur personnel - et secrètement inquiètes pour les retombées en terme d'image - ont toutefois multiplié depuis lors les tractations pour que la course bahreïnie soit définitivement annulée en 2011.
"Il y a un problème éthique pour l'image de la F1 à retourner à Bahreïn. On ne va pas bannir Bahreïn de la F1 ad vitam aeternam mais y retourner. L'unique question, c'est quand", a convenu jeudi Eric Boullier, directeur de Lotus Renault et vice-président de la Fota, l'association des écuries.
Des raisons logistiques ont notamment été invoquées pour contester la décision de la FIA. "Avoir Bahreïn en milieu de saison et l'Inde à la fin, pour tous ceux qui avaient réservé leurs avions, hôtels, etc., cela met tout en l'air", a expliqué M. Boullier, dans un entretien avec l'AFP.
Un mécontentement qu'avait entendu la FIA. "J'ai écouté vos objections de dernière minute. J'ai demandé au détenteur des droits commerciaux (Bernie Ecclestone, NDLR) de réexaminer sa proposition de calendrier, pour qu'il puisse soumettre une nouvelle proposition au Conseil mondial de l'automobile", avait affirmé son président Jean Todt dans une lettre à la Fota jeudi.
"Alors que Bahreïn aurait été enchanté de voir le GP se tenir le 30 octobre, en conformité avec la décision prise par le Conseil mondial du sport automobile (l'entité décisionnaire de la Fédération internationale, la FIA), il est devenu clair que ce calendrier ne pourrait être tenu", a déclaré Zayed R. Alzayani, l'un des responsables du Circuit international de Bahreïn, dans un communiqué.
"Nous voulons que notre rôle en Formule 1 continue d'être aussi positif et constructif qu'il l'a toujours été. Dans le meilleur intérêt du sport, nous ne poursuivrons pas nos démarche de reprogrammation de la course cette saison", a-t-il poursuivi.
"Nous espérons accueillir les écuries, leurs pilotes et leurs supporteurs à nouveau à Bahreïn l'an prochain", a ajouté M. Alzayani.
Initialement prévu le 13 mars sur le circuit de Sakhir, le GP de Bahreïn, épreuve d'ouverture de la saison, a été annulé fin février en raison de manifestations populaires contre le pouvoir en place.
Une trentaine de personnes ont été tuées, des dizaines d'autres blessées par les forces de sécurité et des centaines d'opposants arrêtés, selon l'opposition, qui demandait, à l'instar des protestataires tunisiens et en égyptiens, des réformes politiques et sociales.
Éthique
La levée de l'état d'urgence début juin a toutefois convaincu la FIA de reprogrammer le GP de Bahreïn le 30 octobre, en lieu et place du GP d'Inde, repoussé à la mi-décembre. La décision a été votée à l'unanimité le 3 juin par le Conseil mondial du sport automobile.
Les écuries, soucieuses de la sécurité de leur personnel - et secrètement inquiètes pour les retombées en terme d'image - ont toutefois multiplié depuis lors les tractations pour que la course bahreïnie soit définitivement annulée en 2011.
"Il y a un problème éthique pour l'image de la F1 à retourner à Bahreïn. On ne va pas bannir Bahreïn de la F1 ad vitam aeternam mais y retourner. L'unique question, c'est quand", a convenu jeudi Eric Boullier, directeur de Lotus Renault et vice-président de la Fota, l'association des écuries.
Des raisons logistiques ont notamment été invoquées pour contester la décision de la FIA. "Avoir Bahreïn en milieu de saison et l'Inde à la fin, pour tous ceux qui avaient réservé leurs avions, hôtels, etc., cela met tout en l'air", a expliqué M. Boullier, dans un entretien avec l'AFP.
Un mécontentement qu'avait entendu la FIA. "J'ai écouté vos objections de dernière minute. J'ai demandé au détenteur des droits commerciaux (Bernie Ecclestone, NDLR) de réexaminer sa proposition de calendrier, pour qu'il puisse soumettre une nouvelle proposition au Conseil mondial de l'automobile", avait affirmé son président Jean Todt dans une lettre à la Fota jeudi.