C’est dimanche qu’Alex Tagliani prendra part au réputé Indy 500, à Indianapolis.

Le pilote originaire de Lachenais partira 33e alors que son compatriote canadien James Hinchcliffe partira de la position de tête, sa première en IndyCar.

Dimanche dernier lors de son tour de chauffe en qualifications, Tagliani a perdu le contrôle de son véhicule et a effectué une sortie de piste avant d'aboutir dans le muret. Malgré cet incident, Tagliani a eu un bon aperçu du niveau de performance de sa voiture, avec laquelle il s’est exercé à nouveau vendredi, à deux jours du grand départ.

« Ça a été une bonne journée pour finalement avoir une voiture hyper stable, donc on est super content, gonflé à bloc, a-t-il raconté en entrevue avec RDS. La voiture avait donné des signes de performance plus tôt dans la semaine. En qualifications, on s’est trompé dans les réglages, on était mêlés à un moment donné quand il a fallu réduire l’appui aérodynamique sur la voiture pour les qualifications et on a été dans des mauvaises directions qui nous ont complètement perdus. On n’a pas été capable de capitaliser sur une voiture qui aurait pu être dans le top-10 facilement. Donc en situation de course aujourd’hui, on est sorti et la voiture est extrêmement stable. On n’a pas pris une grosse aspiration pour faire un temps canon, mais dans le trafic, l’auto est super bonne et on est vraiment, vraiment content. J’ai hâte à la course. »

Le Québécois est visiblement confiant que lui et son équipe d’A.J. Foyt Racing sauront performer dans le feu de l’action et rattraper plusieurs positions.

« Normalement tu ne vends jamais la peau de l’ours avant de l’avoir tué, surtout ici. Ça se gagne une course ici à partir de la dernière place. Surtout si tu es en position de passer à l’attaque, tu n’es pas obligé de protéger ta position ou d’essayer de ne pas en perdre. Tout ce que tu fais, c’est regarder en avant. En piste, tu attaques, attaques, attaques, et puis dans les puits, avec la grosse quantité d’arrêts aux puits qu’il va y avoir, on peut sortir hors séquence assez tôt dans la course et on devient une menace pour les meneurs qui vont être obligés de regarder ce que les gars en arrière font. »

Tag a lui-même été témoin de nombreux revirements de situation en piste. Tout est donc possible selon lui.

« La course peut changer de direction assez rapidement. Je me suis retrouvé en tête de la course en étant qualifié de la pole et je me suis retrouvé en tête de la course en étant parti dernier. Tout ce qu’on a besoin de faire, c’est avoir une voiture qui est constante pour la course, et le reste va se jouer dans les puits, mais une fois qu’on se retrouve devant, je pense qu’on va avoir une voiture pour compétitionner. »

À 42 ans, Tagliani compte sur une grande expérience en compétition, avec notamment plus de 200 courses à son actif en IndyCar. En fin de semaine, il en sera à une huitième participation à l’Indy 500. Il y a vécu de bons moments, mais il manque la victoire à son palmarès.

 « En 2009, j’étais recrue de l’année. En 2011, pour le 100e anniversaire de l’épreuve, j’ai fait la pole (Dan Wheldon a gagné l’épreuve, NDLR). Tout ce qui me manque pour faire le tour du chapeau, c’est la victoire. Je ne suis pas ici pour finir deuxième, je suis ici pour gagner.

« L’équipe était extrêmement contente ce matin, les ingénieurs étaient encouragés de voir les données, de voir qu’on était compétitif dans le trafic et dans les turbulences. Ce ne sera pas une course facile, tu ne peux pas garantir ni parier que tu vas gagner l’épreuve, mais disons que les deux prochaines nuits vont être bonne parce qu’on arrive avec beaucoup de confiance et la voiture nous a démontré qu’on a ce qu’on a de besoin pour aller se battre en avant. »